Dans son ancien antre de Viborg, la championne du monde 2017 a brillé face au Danemark. Elle a réalisé pas moins de 15 arrêts, dont trois jets de 7m stoppés, qui ont pesé lourd dans le succès de l’équipe de France. Cléopatre Darleux revient sur la 1e étape de la Golden League 2020-21 et évoque son retour parmi les Bleues après deux années d’absence (blessure et maternité).

Comment as-tu traversé ce Danemark-France où tu as été décisive ?
C’était un beau match avec un bon état d’esprit collectif. Il y a eu plusieurs matches dans le match. Il faudra le revoir car il y a eu plusieurs phases, un peu de tout. En tout cas, on a réussi, malgré tout, à revenir et à passer devant. La première mi-temps a été compliquée mais Olivier m’a laissé dans le but et je suis bien restée dans le match. Des petits mots, comme ceux de Sébastien Gardillou, m’ont reboosté. D’autres mots, que je me suis dit toute seule, en lien avec le travail réalisé avec Richard Ouvrard (préparateur mental), m’ont aussi aidé. Je suis alors plus passée en mode : « essayer de jouer avec les tireuses, avec mes qualités ». Ensuite, quand tu fais tourner la tête aux tireuses, il y a un effet boule de neige.

Après deux années d’absence, comment s’est effectué ton retour en équipe de France ?
Ces deux années sont passées super vite. J’ai donc eu l’impression d’avoir quitté l’équipe de France la veille. Le groupe est constitué de la même base avec, en plus, des petites jeunes que je croise sur les terrains et dont j’ai mieux fait la connaissance. On se met toujours une pression supplémentaire quand il s’agit de l’équipe de France. Il y a toujours ce petit stress qui est présent. En plus, cette fois-ci, j’étais l’ancienne (sourire). Au final, je suis super contente de cette semaine.

Cette saison 2020-21 devrait être marquée par l’EHF EURO 2020 et surtout par les J.O. de Tokyo. Penses-tu, tous les jours, à ces échéances ?
Après l’arrivée de mon bébé, les Jeux olympiques constituaient ma motivation ultime. Je visais de perdre mes kilos et de revenir à fond, au moment où Laura Glauser était blessée. J’ai bien évidemment toujours très envie de participer aux J.O. mais je dois d’abord penser à être compétitive avec mon club et en équipe de France. Ensuite, ce sera le staff qui décidera, qui prendra les meilleures. Moi, je serai à fond, au taquet !

Propos recueillis par HGu