Le gardien du Paris SG HB a quitté Cologne à l’issue d‘un Final Four de la Ligue des Champions achevé à la 3e place. Il a, comme nombre de ses partenaires, rejoint la Maison du Handball pour enchaîner avec la préparation des échéances internationales qui attendent l’équipe de France.

Est-ce un moment inédit dans ta carrière de s’entraîner le 1er janvier et en quoi est-ce positif de rebondir dès à présent après votre déception à Cologne ?
Oui bien sûr car habituellement nous reprenons le 2 janvier et on ne se sent même pas l’obligation de courir dès le 1er janvier car on sait que c’est reparti dès le lendemain. Habituellement le premier jour de l’année, nous sommes plutôt dans les huîtres et dans le foie gras que sur un terrain de hand mais cela fait plaisir d’être tous ensemble et de voir de la joie. C’est une reprise progressive, plus pour décrasser les organismes et les têtes. La Ligue des Champions représentait un objectif important et nous partageons ensemble la déception avec tous les acteurs qui ont participé, quelle que soit la formation à laquelle ils appartiennent. Après un échec, nous avons tous à cœur de rebondir avec la hargne.

Mentalement, comment faire pour enchaîner autant d’objectifs importants ?
L’EHF et l’IHF n’ont pas pris en compte notre campagne lancée il y a deux ans « Don’t play the players ». Il y a un manque de respect des joueurs et de leur intégrité physique. Nous devrons enchaîner des matches de qualification plus un Mondial derrière. Ensuite, au mois de février, il y aura beaucoup de matches de Ligue des champions. Au total, nous sommes partis pour jouer plus de vingt matchs en deux mois, avec en plus les déplacements. On se prépare physiquement à cette séquence bien sûr et on va jouer les matches avec plaisir mais, à la fin, il faudra faire les comptes de ceux qui sont tombés. Selon moi, c’est difficilement compréhensible que l’on puisse enchaîner autant.

Tu sembles bien dans un pic de forme au cœur d’une saison où les repères habituels sont bouleversés…
Le gardien du PSG et l’équipe de France est forcément un peu plus exposé. On sait qu’une saison est longue et qu’il faut la construire. Je travaille toujours pour être performant et pour ne rien avoir à regretter. Même si cela ne fonctionne pas toujours, je recherche de la constance. Je suis content d’avoir retrouvé beaucoup de temps de jeu et des performances qui sont plus qu’intéressantes. Lorsque tu es gardien, c’est long de trouver la confiance et il faut l’entretenir pour ne pas la perdre car elle peut disparaître aussi vite. Je continue à travailler pour maintenir cette spirale positive. En cela, l’expérience peut m’aider.

Propos recueillis par Hubert Guériau