Pour tous les clubs départementaux et régionaux, féminins et masculins, encore engagés en Coupe de France, les finales de secteurs marquent une étape importante, celle de la bascule vers un rêve de plus en plus tangible : participer aux finales de zones (8-9 avril) puis filer vers à l’Accor Arena de Paris qui accueillera les six finales le 10 juin prochain.

« Ce sera une grande première pour notre club qui, jusqu’à présent, a seulement accueilli les finales de la Coupe régionale d’Occitanie », rapporte Cyrille Carillo qui préside aux destinées du HBC Lourdais depuis une petite année. « Avec l’accueil des finales de secteur de la Coupe de France régionale, nous visons de mettre un coup de projecteur sur la ville de Lourdes et sur notre club. Nous disposons d’un beau complexe doté de près de 1000 places qui se prête bien à une telle organisation. » Le HBC Lourdais espérait que son équipe masculine serait qualifiée mais Lacanau (qui disputera les finales départementales du secteur Sud-Ouest à Agen) lui a barré la route en 32e de finale. « Nous avions bon espoir de nous qualifier mais Lacanau a été plus fort. Lors de la 1ère mi-temps, les jambes étaient restées dans le bus et malgré une bonne deuxième période, nos joueurs n’ont pas pu combler leur retard, regrette Cyrille Carillo. C’est dommage car cela nous aurait permis d’être représenté à ce tournoi et de jouer devant un public plus fourni qu’à l’accoutumée. »

La concurrence du rugby
Et si le club a souhaité postuler à la réception des finales de secteur, c’est bien pour faire connaître le handball très concurrencé par un autre sport collectif : le rugby. « Comparé à notre département des Hautes-Pyrénées, la culture handball est beaucoup plus développée dans les Pyrénées-Atlantiques et en Haute-Garonne. La concurrence du rugby est forte et nous avons un peu de mal à faire découvrir notre sport au plus grand nombre. Avec les finales de secteur, c’est l’occasion de mettre un focus sur le handball et sur notre club. » Huit clubs vont participer à ces finales le dimanche 19 février dans l’enceinte du Palais des Sports François Abadie. « Nous disposons d’une commission événementielle qui va tout gérer, et en partie le plus gros pan de l’organisation : la buvette. L’enjeu de la restauration est fort avec la réception des clubs et des supporters. Le club de Mont-de-Marsan (Stade Montois) m’a informé que 150 personnes effectueraient le déplacement. » Une trentaine de bénévoles est impliquée pour cette journée d’exception, notamment pour gérer la restauration, un enjeu fort pour le club. « Pour cet événement, nous n’avons pas recherché de sponsors particuliers, ce sont donc les ressources de la buvette et de la restauration qui nous permettront de joindre l’agréable à l’utile. » Les équipes qui ont fait le choix de séjourner dans la ville fréquentée par de nombreux croyants, pourront s’entraîner la veille. « Nous avons obtenu de la municipalité que les clubs puissent, dès le samedi, découvrir la salle et faire une petite séance d’entraînement pour se décrasser un peu, propose Cyrille Carillo qui apprécie la formule de la Coupe de France. « Ce découpage par niveaux, permet à de petites équipes, comme la nôtre, d’espérer réaliser un beau parcours, de rêver à une finale parisienne. Auparavant, c’était impossible car avec les différences de niveau, les éliminations étaient très précoces et empêchaient les belles épopées. »

Hubert Guériau