La première finale de la journée de dimanche a tenu toutes ses promesses. Dans un combat de tous les instants, les Rhodaniens de Saint-Genis Laval ont pris le dessus dans le dernier quart d’heure, après qu’Isle ait bien résisté (36-30). C’est le premier titre pour le club du Rhône.
L’horaire est matinal, surtout pour un dimanche matin, mais les supporters des deux équipes ont mis le réveil pour remplir les sièges de l’Accor Arena. Mais sur le terrain les joueurs d’Isle semblent ne pas avoir entendu la sonnerie. Ils perdent des ballons, oublient le repli défensif et encaissent un 3-0 d’entrée. Et l’addition aurait pu être plus lourde sans les arrêts du gardien limousin, qui garde les siens en vie (3-0, 4′). Avec ses cinq parades en sept minutes, le portier est clairement le grand homme du début de rencontre. Et avec une telle muraille derrière, les Haut-Viennois sont plus serins en attaque, et ils égalisent au bout de neuf minutes sur une montée de balle parfaitement menée (4-4, 9′). Commence lors une phase où les deux équipes se rendent coup pour coup et où les gardiens rivalisent de prouesses. Franck Janisset, du côté rhodanien, se met au niveau de son alter-ego et les débats s’équilibrent, en témoigne l’égalité au score (7-7, 15′). Dès que Bas marque un but pour Saint Genis Laval, Sarrazy lui répond pour Isle. Le temps avance, aucune des deux équipes ne prend l’ascendant, et la ferveur des supporters redouble. Les Limousins ont bien le ballon du +2 dans les mains, mais leur tentative est annulée pour une zone (10-10, 20′). Le scénario de la première période se répète en fin de premier acte. St Genis Laval semble avoir le dessus, prend même deux buts d’avance, mais n’arrive pas à capitaliser. Les Rhodaniens mènent de deux, puis de trois buts alors que les joueurs d’Isle sont dans les cordes (14-11, 26′). Mais les Limougeauds résistent, évitent de prendre quatre longueurs de retard, et profitent d’une exclusion temporaire pour renverser la vapeur, forçant leurs adversaires à prendre un temps-mort. Qui ne change pas grand-chose, puisque sur un but à la dernière seconde, Fredon garde Isle à un but (16-15, MT).
Metz fait le trou après le repos
La deuxième mi-temps recommence sur le même rythme que la première, avec deux équipes désormais bien en place offensivement. Aucune des deux n’arrive à prendre le dessus, et les contacts se font de plus en plus rude au fur et à mesure que le temps avance. Isle, déjà en difficulté, se retrouve trois buts derrière, quand Gonzalez convertit son tir à six mètres (23-21, 40′). Les jeunes joueurs rhodaniens semblent avoir pris le dessus en imposant un gros rythme. Alors qu’en debut de match, Leclercq arrivait à garder Isle dans le match, la défense limousine est désormais à la peine. Et quand Gonzalez inscrit le but du +4, les Limougeauds prennent un temps-mort (26-22, 44′). Cette minute de repos a le mérite de les relancer. En inscrivant trois buts de rang en l’espace de deux minutes, ils recollent à une longueur. Ils ont même les ballons pour faire mieux, mais n’arrivent pas à les convertir. Et ils le payent cash, puisqu’à l’entrée du money-time, St Genis a repris quatre buts d’avance (30-26, 50′). Le temps-mort que les Limousins prennent ne change rien à l’affaire. Franck Janisset fait un dix-huitième arrêt et, en deux temps, Victor Darfeuille donne cinq buts d’avance aux joueurs en rouge. A +6 à six minutes du terme, le sort de la rencontre semble scellé (32-26, 54′). Isle va bien jeter toutes ses forces dans la bataille, mais l’écart est trop grand. Janisset sort une dernière parade, et le portier peut lever les bras au ciel. Saint-Genis Laval est sacré ! (36-30, FM)
DÉCLARATIONS
Jean-Philippe Gonzalez (entraineur Saint-Genis Laval) : Je suis hyper fier, cette équipe, c’est une bande de copains, ils partent en vacances ensemble, moi je les entraine depuis l’école de hand, je les avais encore l’année passée en -18. Certains n’ont pas joué avec la N2 de la saison pour jouer la coupe de France, et ils me disaient un peu en rigolant qu’on allait perdre en quarts dans un gymnase au milieu de nulle part. Mais non, on a été le chercher, ce trophée. Franchement, cette médaille, c’est ma première. Eux ils ont 18 ans, ils réalisent peut-être pas, mais je suis plus vieux, Bercy, tout ça, j’ai un peu pleuré à l’entrée des équipes.
Franck Janisset (Saint-Genis Laval) : Ce trophée, il est magnifique. Depuis le début de la saison, que ce soit en championnat en coupe, on prend les matchs après les autres, avec l’objectif de prendre du plaisir ensemble. Et arriver à Bercy, gagner ce trophée, c’est une super récompense, un gros accomplissement, surtout si on arrive à valider la montée la semaine prochaine. On a vraiment senti que c’était bon dans les cinq dernières minutes, avant on a beaucoup fait le yoyo. Mais on a défendu fort, on a beaucoup couru, c’est une équipe avec que des gamins de 18 ans, qui se connaissent bien, donc pour eux, c’est génial. Vraiment, j’ai du mal à réaliser qu’on ait gagné un tel trophée, à Bercy, devant autant de monde. C’est assez fou.
Anthony Zborala (entraineur Isle) : Il y a de la déception à l’instant T, mais quand on prend du recul, on est super fier, on n’aurait jamais cru qu’on jouerait à Bercy. Les valeurs qu’on a dégagées sont géniales. On avait beaucoup insisté là-dessus, on n’a pas gagné le trophée, mais on a gagné de l’expérience pour dégager de la solidité pour monter la saison prochaine, qui est notre objectif. On remercie le public qui est venu si nombreux, quand on voit notre petite campagne monter à la capitale, c’est toujours quelque chose. Ca dégage des émotions qu’il faut gérer, se sentir soutenu dans une telle salle, dans un match à tel enjeu, c’est un rêve pour tout handballeur.
Timothe Leclercq (Isle) : Il nous a manqué pas grand-chose. On a tout donné, devant nos familles et tout ce public. On n’a peut-être pas eu le grain de folie qu’on avait sur le précédent tour. On avait la détermination, mais peut-être un peu moins importante que sur les tours précédents. On ne regrette rien, il y a de la déception, on est quand même deuxième de France. On passe devant, à la pause on est à -1, et eux prennent le large après la pause. De cette aventure, on pourra dire qu’elle était fabuleuse, le groupe s’est soudé et a pris un nouveau visage. Grâce à nos supporters, l’expérience a été encore plus folle. Jouer ici, c’était des frissons.
PROGRAMME et resultats des finales
99h00 : Finale Départementale Masculine : Handball Club Bourgetain / Handball Orvault 34-24 (17-14)
Arbitres : Sorin-Gabriel GEORGESCU / Kamel GHOZAL (Groupe T1N)
11h00 : Finale Départementale Féminine : CS Marguerittes Handball / Villeparisis 28-22 (14-10)
Arbitres : Céléna DEVOITINE / Flora MAIRE (Groupe T1N)
13h00 : Finale Handsourd : Association Sportive des sourds de Lyon / Pontault-Combault Handball 37-23 (15-11)
Arbitres : Wilfried PAPINEAU / Frédéric CARITE (Groupe T1)
15h00 : Finale Régionale Féminine : Aunis Handball La Rochelle Perigny – AS Pagny Handball 24-31 (14-13)
Arbitres : Jade MEDOUARD / Pauline LACROUX (Groupe Excellence 3)
17h00 : Finale Fédérale Masculine – Metz Handball / Élite Val d’Oise 25-27 (15-12)
Arbitres : Melvyn CROIZIER / Farid MEDJOUB (Groupe Excellence 1)
19h30 : Finale Nationale Féminine – Metz Handball / Paris 92 32-18 (16-10)
Arbitres : Maïlys CARMAUX / Yasmine DIAR (Groupe Elite)
21h15 : Showcase d’Amel Bent
DIMANCHE 18 MAI
10h30 : Finale Régionale Masculine : St Genis Laval AL Handball / Jeunesse Athlétique Isle HB 36-30 (16-15)
Arbitres : Saïd EL-MADHOUN et Mehdi-Kaled LABED (Groupe Excellence 2)
12h45 : Finale Handfauteuil – Union Sportive Ledonienne / HB Club Canteleu
Arbitres : Christopher LAHACHE / Germain SOUBRIE (Groupe Elite)
14h30 : Finale Fédérale Féminine – USAM Nîmes / La Motte Servolex
Arbitres : Baptiste JOBLON / Obrad IVEZIC (Groupe Joueurs Pro)
17h00 : Finale Nationale Masculine – Montpellier Handball / Paris Saint-Germain Handball
Arbitres : Saïd BOUNOUARA / Stevann PICHON (Groupe Elite).