Un peu plus d’une journée après la défaite en demi-finale face à la Croatie, les joueurs de l’équipe de France ont posé leurs valises à Oslo, où ils disputeront la finale pour la troisième place du Mondial IHF 2025. Que Nedim Remili et ses coéquipiers aimeraient bien remporter, afin de parachever avec une médaille une aventure commencée il y a un mois.
Comment allez-vous, trente-six heures après la défaite en demi-finale ?
Beaucoup mieux. La journée d’hier a été longue, dure à avaler avec la défaite. Je me suis baladé avec mon chien pendant une heure en arrivant ici, j’ai vu mon enfant, ça permet de prendre du recul sur ce qu’il se passe. Avoir un enfant permet de relativiser, mais quand on remet le survêtement bleu, les souvenirs reviennent vite. Le sportif a une mémoire trop courte pour pouvoir s’arrêter sur ce qui s’est passé le match d’avant. Il faut se tourner vers le match d’après. On s’est vite tournés vers la troisième place, qui a un sens très important pour nous. Une médaille, ça serait la conclusion d’un mois positif pour ce nouveau groupe, pour cette nouvelle manière de fonctionner. On a à coeur de faire un bon match, de gagner, évidemment. Il faut valoriser cette médaille de bronze, on fait quand même encore un dernier carré. Maintenant, il faut se remettre la tête à l’endroit, le cerveau en mode Portugal, une équipe qui a la chance de faire la première médaille de son histoire.
Quelle valeur aurait cette médaille de bronze ?
On joue la troisième place, je reste positif, même si ce ne sera pas le résultat qu’on aurait voulu. Depuis la sortie des J.O., jeudi soir, c’est la seule défaite qu’on a. On reste quand même sur un bilan assez positif, ça a du sens pour nous de finir troisième. J’ai vécu 2017, 2018, 2019, avec que des médailles. 2020 est arrivé, ça a fait assez mal, 2021 après aussi. Cette troisième place a énormément de sens, ça montre que l’équipe de France reste une des plus belles nations. Pour moi, cette médaille de bronze est très importante. Pas une consécration, quand même l’envie d’aller se récompenser. On a vécu un mois long, avec beaucoup de sacrifices, loin de la famille. Les conditions n’ont pas toujours été optimales, mais on est resté ensemble, unis, on s’est battu tous ensemble. Evidemment, ce n’est pas la médaille qu’on attendait et c’est un beau challenge. Cette médaille, si on l’a, fera toujours partie de l’histoire de l’équipe de France.
Qu’attendre de cette équipe du Portugal ?
On va analyser le Portugal, ce qu’ils ont pu produire, ce qu’ils peuvent ajouter à leur palette pour nous battre. Je ne suis pas surpris par cette équipe, je me souviens de cette équipe qui arrivait à battre de grosses équipes depuis 2019. Cinq ans après, cette demie c’est une récompense pour eux. Ils ont tenu le Danemark pendant une mi-temps vendredi soir en demi-finale. Elle montre beaucoup de dynamisme, d’énergie et d’envie, à l’image du Sporting en Ligue des Champions. Ca joue de manière un peu insouciante mais très quadrillée, avec beaucoup de méthode. J’ai joué pas mal de matchs pour la troisième place, on est tombé sur des équipes qui ont de la fatigue ou de la tristesse d’avoir perdu.