Après l’avoir emporté 31 à 25 jeudi à Trélazé, l’équipe de France a compilé une seconde victoire face aux Pays-Bas, ce samedi à Chartres (31-28). Malmenées une bonne partie de la rencontre, les Bleues ont accéléré dans le dernier quart d’heure pour terminer par s’imposer de trois buts. Après une pause internationale bien méritée, les filles de Sébastien Gardillou se retrouveront la saison prochaine, avec le Mondial IHF 2025 en point de mire.
Le sept de départ : Pour cette deuxième confrontation de la semaine avec les Pays-Bas, Sébastien Gardillou fait le choix d’intégrer Clarisse Mairot, Manon Errard et Camille Depuiset, tout en laissant Hatadou Sako, Nina Dury, Laura Flippes et Lucie Granier en tribunes. Le sept de départ se compose de Floriane André, Alicia Toublanc, Suzanne Wajoka, Pauletta Foppa, Lena Grandveau, Marie-Hélène Sajka et Orlane Kanor, la capitaine.
Un début de match compliqué
Les joueuses de l’équipe de France ont revêtu leur maillot bleu à l’heure d’entrer sur le terrain, mais ce sont les Néerlandaises qui donnent le coup d’envoi de la rencontre. Et ce sont d’ailleurs elles qui ouvrent le score par Laura Nusser. La capitaine Orlane Kanor, ménagée jeudi, est alignée d’entrée, mais elle perd le ballon sur une passe mal ajustée sur la première action. Marie-Hélène Sajka, quant à elle, mène la défense centrale, mais ne peut pas empêcher Fredriks de finir au poste de pivot. Mais Sarah Bouktit ouvre la marque tricolore quelques secondes plus tard sur un jet de sept mètres. Les Françaises sont à la peine en ce début de match, tandis que les Bataves ont fait le choix de monter tous les ballons. Dione Housheer provoque un jet de sept mètres que convertit Malenstein, et les Pays-Bas sont deux buts devant, après un missile d’Orlane Kanor dans la lucarne (2-4, 5′). La première sanction disciplinaire tombe contre Freriks, coupable d’avoir envoyé Orlane Kanor au tapis, et Bouktit marque son deuxième pénalty. Djazz Chambertin, touchée sur un contact, doit rejoindre le banc et Kanor prend place dans le bloc central. Elle ralentit le ballon et permet à Floriane André de faire son premier arrêt de la soirée, alors que Méline Nocandy fait son entrée au poste de demi-centre. Elle sert parfaitement Léna Grandveau, qui réduit le score à un but avant la réponse de Kelly Dulfer. Les Bleues, peu habiles en attaque, perdent de nombreux ballons mais parviennent à rester dans le match. Peu satisfait de la prestation de ses ouailles, Sébastien Gardillou prend son premier temps-mort (4-6, 10′). Le sélectionneur décide de relancer Foppa sur le poste d’arrière droit, comme il l’avait fait jeudi, mais l’intention n’est pas couronnée de succès, et les Pays-Bas reprennent trois longueurs d’avance. Bouktit, elle, continue son sans-faute au jet de sept mètres. Par deux fois, elle fait fructifier les actions de ses coéquipières et son délicieux lob réduit l’écart à une unité. Pour perturber la circulation de balle adverse, les Bleues passent en 1-5 en défense, avec Nocandy en position avancée. Cela fonctionne, mais Nüsse garde son équipe devant avec un but de filoute (6-8, 15′).
Floriane André lance le comeback bleu
La pivot de Metz, en revanche, voit sa roucoulette repoussée par la gardienne adverse, alors que les deux équipes peinent à poser le rythme. Nocandy, sur un exploit personnel, trouve la faille, et confirme que les Bleues ont stabilisé le rapport de force, avant d’écoper de deux minutes. Enfin, stabilisé, façon de parler, puisque les Néerlandaises appuient sur l’accélérateur dès qu’elles en ont l’opportunité. Grandveau ne trouve pas le cadre, Sprengers remet son équipe trois longueurs devant. Et alors que Suzanne Wajoka tire au-dessus de la cage de ten Holte, les Pays-Bas prennent leur premier temps-mort de la partie (7-10, 20′). Et ça marche, puisque Malestein marque le pénalty du +4. A chaque montée de balle, le public chartrain se réveille, mais cet enthousiasme ne permet pas de réduire l’écart. Sprengers glisse la balle entre les jambes d’André et Grandveau lui répond sur l’engagement rapide. Floriane André enchaine les arrêts et les Bleues ont désormais les ballons pour revenir, alors que Lylou Borg entre sur le poste d’arrière droit. Et la jeune demi-centre plante un superbe un contre un pour revenir à deux buts (10-12, 25′). André continue son festival, avec un quatrième arrêt et Bouktit réduit l’écart à un but. La machine bleue est lancée et bien lancée désormais. La fusée Nocandy met le feu à la défense orange et c’est Lylou Borg qui égalise en contre-attaque, après une interception de la Guadeloupéenne. La playlist vieillissante du DJ du Colisée encourage les supporters français à taper dans les mains et à s’enflammer. Tout le monde est debout quand Manon Errard marque sur le buzzer et égalise, laissant tout ouvert pour la seconde période (13-13, MT).
Un mano à mano haletant
Camille Depuiset fait son entrée dans la cage à la reprise de la seconde période, que les Françaises lancent avec une équipe expérimentale. Peu en vue en première période, Suzanne Wajoka met les Bleues devant pour la première fois de la soirée sur sa troisième tentative. Les Tricolores évoluent à deux pivots, et la jeune Lylou Borg profite des espaces laissées pour aller finir à six mètres. Oriane Ondono fait elle aussi son apparition, et se signale par un beau contre d’entrée de jeu. Avec Pauletta Foppa, elle forme la doublette de pivots offensifs. Mais c’est bien Borg qui porte les Bleues, en trouvant la solution dans toutes les positions (16-16, 35′). Les deux équipes se rendent coup pour coup, alors qu’en ce début de deuxième acte, les défenses sont à la peine. Ondono répond à Sprengers, Lylou Borg envoie une passe aveugle à Foppa, et le public du Colisée danse la samba, tous drapeaux dehors. Et Manon Errard fait aussi le spectacle, avec un joli lob sur ten Holte. Sur l’action suivante, la gauchère récidive, cette fois au premier poteau et alors que la France est devant, les Pays-Bas prennent un temps-mort (20-19, 40′). Floriane André fait son retour dans la cage, tout comme Alicia Toublanc sur l’aile droite. Peu importe, pour Angela Malestein, qui continue son sans faute au pénalty. Mais les Tricolores continuent à monter les ballons, et à jouer à deux dedans. Alicia Toublanc et Sarah Bouktit gardent le bateau bleu à flot, même si les Néerlandaises poussent. Camille Depuiset revient après un court intermède sur le banc, et réalise son premier arrêt. Avant que Suzanne Wajoka ne mystifie son adversaire directe pour lober ten Holte et garder les Bleues devant à l’amorce du dernier quart d’heure (23-22, 45′)
Camille Depuiset fait la différence
Son séjour sur le banc semble avoir remis la tête à l’endroit à Camille Depuiset qui enchaine désormais les arrêts. C’est sur un de ces arrêts que les Bleues obtiennent une balle de +2, leur première. Mais la passe de Lena Grandveau est interceptée. Et alors qu’elles ont une deuxième occasion de creuser le trou, Sébastien Gardillou prend son deuxième temps-mort. Et Orlane Kanor le met à profit, avec un tir de loin entre les jambes de ten Holte. Même quand elles encaissent un but, les Françaises montent les ballons, et Lena Grandveau en profitent. Il reste dix minutes et la France est deux buts devant (25-23, 50′). Au fur et à mesure que la fin du match se rapproche, la dynamique penche côté français. Après un échec de Sprengers, Grandveau se glisse sur l’intervalle extérieur pour donner trois buts d’avance aux Tricolores. Mais les Néerlandaises n’abdiquent pas et jouent leur va-tout. Elles montent le curseur en défense et remontent trois buts. Et alors que Manon Errard trouve la barre transversale, Camille Depuiset empêche les Bleues de passer derrière au score avec deux arrêts de près de suite (26-26, 55′). Toutes les actions se jouent désormais au couteau, alors qu’aucune des deux équipes ne compte laisser filer ce match amical. Sarah Bouktit trouve la solution, mais le ballon échappe des mains de Camille Depuiset et la Hollande égalise à trois minutes de la fin. Bouktit, pourtant en veine, laisse Sajka aller transformer son sept-mètres, et Camille Depuiset enchaine avec une nouvelle parade. Et c’est Lylou Borg, sacrément en verve, qui sert Grandveau pour donner deux buts d’avance aux Françaises et forcer les Pays-Bas à prendre un dernier temps-mort. Mais Depuiset veille, la gardienne s’interpose à l’aile avant que le public chartrain ne scande son prénom. Sébastien Gardillou prend un dernier temps-mort, mais le plus dur est fait. Pauletta Foppa va chercher un pénalty que Bouktit transforme et scelle la victoire des Bleues, la deuxième face aux Pays-Bas de la semaine (31-28, FM). Et c’est sous les vivas que Bouktit va récupérer son trophée de joueuse du match, meilleure buteuse avec huit réalisations.
Statistiques
France – Pays-Bas : 31-28 (13-13)
Colisée, Chartres – 3615 spectateurs
Arbitres : Alexei et Igor Covalciuk (Mol)
France
Entraîneur : Sébastien Gardillou
Gardiennes : André (3 arrêts / 14 tirs dont 0/6 pén), Depuiset (7 arrêts / 20 tirs dont 0/1 pén) – Nocandy (1/4), Toublanc (1/1), Mairot (0/1), Borg (4/5), Chambertin, Sajka (1/2 dont 1/1 pén), O. Kanor (2/4), Foppa (2/2), Ondono (1/1), Bouktit (8/9 dont 6/6 pén), Grandveau (5/7), Errard (4/5), Wajoka (2/4)
Exclusions temporaires : Nocandy (16′)
Pays-Bas :
Entraineur : Henrik Signell
Gardiennes : Van Der Vorst (0 arrêt / 3 tirs dont 0/3 pén), ten Holte (8 arrêts / 36 tirs dont 0/4 pén) – Van Maurik, Abbingh (1/2), Nüsser (5/5), Van der Helm (0/1), Dulfer (3/6), Freriks (5/5), Sprengers (4/6), Van Vliet (0/2), Maarschalkerweerd (0/1), Malestein (6/8 dont 6/6 pén), Vollebregt (2/3), Housheer (2/11), Polman
Exclusions temporaires : Freriks (6′)
DÉCLARATIONS
Sébastien Gardillou : Je suis super content de ce qu’on a produit. J’avais dit aux filles en début de semaine qu’on était à 35 victoires dans les confrontations directes avec les Pays-Bas, elles 37, et que je voulais rattraper ce retard. Encore aujourd’hui, on a du innover, avec la blessure de Nina Dury ce matin. Mais on y est arrivé. Les filles sont attentives à ce que le staff demande, elles sont comme des éponges, elles absorbent et ensuite, elles y mettent leur touche personnel. Je suis super satisfait, et vous savez que ce n’est pas toujours le cas. On a quand même battu l’Allemagne deux fois en mars et les Pays-Bas deux fois cette semaine, ce ne sont pas des faire-valoir. On va pouvoir couper, je vais être un peu moins speed, et on verra ce qu’il se passe en septembre, parce que c’est encore loin.
Lylou Borg : Au premier rassemblement que j’ai fait, en mars, j’avais un peu des oeillères, j’étais en panique à l’idée de faire des erreurs et je n’avais pas pris beaucoup de responsabilités. Là, j’étais plus en confiance, je n’ai pas hésité quand les situations se sont présentées à moi, j’ai foncé. Quand on est bien entouré, on est toujours plus en confiance et on se pose moins de questions. Alors là, tout de suite, je suis fatiguée parce que le rythme n’est pas le même qu’avec mon club, mais je suis super heureuse. J’ai beaucoup travaillé de mon côté, je vais continuer de le faire puisque le prochain rassemblement est la saison prochaine, mais je suis satisfaite de que j’ai produit.
Orlane Kanor : On a toutes pris beaucoup de plaisir, on fait un bon match. Les jeunes ont beaucoup apporté, Lylou fait un très bon match, elle n’a pas hésité. Mon but est, en tant qu’ancienne dans le groupe, que les jeunes s’approprient la chose et soient tout de suite à l’aise. J’ai eu l’impression que ça a bien marché. Le fait d’être capitaine ne m’a pas changé, mais alors pas du tout. Je suis la même joueuse, la même fille que la semaine passée, la seule chose, c’est que j’ai du faire un discours avant le coup d’envoi des matchs. Ce soir, je leur ai dit qu’il fallait qu’on soit vigilante, parce que les Hollandaises allaient nous rentrer dedans. On sait qu’on va passer par des moments difficiles, je leur ai dit que quel que soit le résultat des deux matchs de cette semaine, cela ne devait rien changer à comment on allait avancer. Et on a gagné, donc c’est parfait !
Camille Depuiset : D’entendre le public chanter mon nom, ça a été de superbes émotions, personnellement, ça a été une belle semaine. Le début de mi-temps est compliqué, je ne suis pas trop dans mes repères. On a toutes du mal à retrouver notre dynamique défensive. Mais Seb’ me fait confiance et me fait revenir, j’ai pris le temps de me vider la tête. Je me suis remis bien pour faire quelques arrêts qui redonnent de la confiance. Que Seb’ me fasse confiance, c’est important, je ne m’attendais pas à faire partie du stage de cette semaine. On me donne peu de temps de jeu en club, donc c’est compliqué, mais je l’ai pris comme une belle marque de confiance de la part du staff. J’ai essayé d’aborder cette semaine avec beaucoup de légèreté et d’apporter ce que je peux apporter, et ça recharge les batteries.
LA LISTE des joueuses
Gardiennes : Floriane ANDRÉ (Brest Bretagne Handball) – Camille DEPUISET (Metz Handball) – Laura GLAUSER (FTC Rail Cargo) – Hatadou SAKO (Gyor Audi ETO KC)
Ailières gauches : Nina DURY (JDA Bourgogne Dijon Handball) – Suzanne WAJOKA (Entente Sportive Besançon Féminin)
Arrières gauches : Djazz CHAMBERTIN (Metz HB) – Orlane KANOR (FTC Rail Cargo) – Clarisse MAIROT (Brest Bretagne Handball) – Méline NOCANDY (Brest Bretagne Handball)
Demi-centres : Lilou BORG (Merignac HB) – Léna GRANDVEAU (Metz Handball)
Pivots : Sarah BOUKTIT (Metz Handball) – Pauletta FOPPA (Brest Bretagne Handball) – Oriane ONDONO (Brest Bretagne Handball)
Arrières droites : Laura FLIPPES (Metz Hanbdall) – Marie Hélène SAJKA (OGC Nice Handball)
Ailières droites : Manon ERRARD (Metz Handball) – Lucie GRANIER (Metz Handball) – Alicia TOUBLANC (S.C.M. Ramnicu Valcea)
LE STAFF
Sélectionneur : Sébastien GARDILLOU / Adjoints : David BURGUIN, Amandine LEYNAUD / Entraîneur :Franck PROUFF / Préparation physique : Clément LAMBERT / Médecin : Cindy CONORT / Kinésithérapeutes : Cesare COCUZZA, Julien KAMM, Stéphane ROBIN / Analyste vidéo : Lucile BRUXELLES / Psychologue : Pascal NIGGEL / Responsable administrative et logistique des équipes de France : Aurélie HARROUET / Intendant : Guillaume SIMON / Communication et relation médias : Diane PROUHET / DTN : Pascal BOURGEAIS / Chef de délégation : Rémy LÉVY
PROGRAMME de l’année 2025
Dimanche 2 au dimanche 9 mars 2025 : Semaine internationale
Jeudi 6 mars à Trèves : Allemagne – France : 25-28 (10-18)
Samedi 8 mars à Besançon (Palais des Sports Ghani Yalouz) : France – Allemagne 30-29 (13-14)
Dimanche 6 au dimanche 13 avril 2025 : Semaine internationale
Jeudi 10 avril à Angers (Arena Loire de Trélazé) : France – Pays-Bas 31-25 (15-13)
Samedi 12 avril à Chartres (Colisée) : France – Pays-Bas : 31-28 (13-13)