L’équipe de France a remporté sa première rencontre dans le championnat du monde 2023, et c’est bien le plus important. Dans une DNB Arena de Stavanger loin d’être remplie, les Bleues ont péniblement disposé de l’Angola (30-29) dans leur première rencontre du tour préliminaire. Prochain rendez-vous pour la troupe d’Olivier Krumbholz, samedi soir (18h) face à l’Islande, toujours à Stavanger. Une victoire pourrait leur offrir leur qualifications pour le tour principal de la compétition.

Le sept de départ : Pour entamer ce championnat du monde, Olivier Krumbholz choisir d’aligner un sept de départ où figurent la majorité des cadres. Laura Glauser est titulaire dans la cage, Chloé Valentini et Alicia Toublanc se partagent les ailes, Pauletta Foppa au poste de pivot complète la base avant. La base arrière est, quant à elle, composée de Laura Flippes, Méline Nocandy et Estelle Nze Minko. Oriane Ondono et Camille Depuiset prennent quant à elles place en tribunes pour cette rencontre face à l’Angola.

Une entame de match balbutiée

C’est dans une DNB Arena peu garnie et où se font entendre quelques supporters français grimés de bleu que l’équipe de France donne le coup d’envoi de la rencontre. Après que Méline Nocandy ait trouvé le poteau sur la première action bleue, c’est Alicia Toublanc, sur jet de sept-mètres, qui inscrit le premier but de l’équipe de France dans la compétition.Il y a clairement un peu de nervosité dans le camp tricolore dans les premiers instants de la rencontre, témoins ces quelques pertes de balle et ces tirs ouverts ratés. Alors qu’Alicia Toublanc envoie son pénalty à côté de la cage angolaise, c’est Chloé Valentini qui égalise sur contre-attaque avant que Guialo n’offre deux buts d’avance à l’Angola, tout en provoquant une sanction contre Estelle Nze Minko (3-5, 8′). Olivier Krumbholz tente des changements pour tenter d’inverser la tendance, mais la défense française est en difficulté face aux shooteuses de loin adverses. Laura Glauser sort au bout d’un quart d’heure, remplacée par Hatadou Sako. Si les Angolaises perdent de nombreux ballons, les tricolores n’en profitent pas toujours, et c’est une contre-attaque victorieuse de Laura Flippes qui remet brièvement les deux équipes à égalité au quart d’heure de jeu (9-9, 15′). Les minutes avancent et petit à petit, la défense française monte en régime. Souci : les joueuses d’Olivier Krumbholz n’arrivent pas à convertir leurs contre-attaques. Tamara Horacek et Lucie Granier touchent la barre transversale et il faut un missile d’Orlane Kanor pour mettre l’équipe de France en tête, avant que Coralie Lassource puis Granier ne bonifient le jeu rapide pour donner trois longueurs d’avance à l’équipe de France pour la première fois de la soirée (14-11, 23′). Alors que les Angolaises piochent en fin de première période, les Bleues appuient sur l’accélérateur. Tamara Horacek n’hésite pas à pousser toutes ses actions, alors que Laura Flippes fait profiter ses adversaires de ses décalages. Alicia Toublanc en profite pour donner quatre buts d’avance à la France, avant que Pascoal, d’un improbable tir à la dernière seconde, ne réduise l’écart à trois unités à la pause (18-15, MT).

Sauvées sur le gong

Le staff fait le choix de débuter la seconde période avec un effectif quelque peu remodelé par rapport au début de match, puisqu’Orlane Kanor et Tamara Horacek sont présentes sur le terrain dès la première défense. L’entame de second acte valide l’amélioration défensive, même si les imprécisions à la finition sont toujours aussi présentes. Comme, en plus, les Françaises perdent quelques ballons, les Angolaises continuent de s’accrocher et galvaudent même une balle d’égalisation (21-20, 40′). Olivier Krumbholz décide alors d’aligner sa base arrière la plus expérimentée, avec Estelle Nze Minko et Grâce Zaadi Deuna, qui sort du banc à la 40ème minute. Cela n’arrange pas forcément les affaires bleues, qui envoient encore régulièrement le ballon hors des limites du terrain. Il n’y a guère que le secteur du jeu rapide qui ne fonctionne pas trop mal, alors que les erreurs adverses sont punies par des montées de balle directes. A ce petit jeu, Chloé Valentini tire son épingle du jeu, tout comme sa collègue de l’aile gauche Coralie Lassource qui remet l’écart à quatre buts à douze minutes de la fin (26-22, 48′). Malgré une évidente fatigue chez nos adversaires, l’avantage tricolore ne grandit pas pour autant. Estelle Nze Minko et Orlane Kanor ont beau lâcher les chevaux de loin, il y a trop d’approximations des deux côtés du terrain pour réellement se mettre à l’abri. Alors qu’on pense les Françaises enfin lancées vers le succès, elles retombent dans leurs travers et offre le dos aux contre-attaques adverses. Malgré un premier arrêt de Laura Glauser, Guialo égalise alors qu’il ne reste que deux minutes à jouer. Il faudra du talent, et un peu de réussite aux Bleues pour finalement s’imposer. Le talent de Laura Flippes, qui trouve une dernière brèche dans la défense angolaise, avant que le dernier tir ne s’échoue sur le poteau de Laura Glauser. Offrant aux Françaises un succès tiré par les cheveux, mais un succès quand même (30-29, FM).

Statistiques


France – Angola : 30-29 (18-15)
Stavanger, DHB Arena – 800 spectateurs
Arbitres : A. Konjicanin et D. Konjicanin (BIH)

France 
Entraîneur :
Olivier Krumbholz
Gardiennes : Glauser (3 arrêts / 20 tirs), Sako (8 tirs / 20 tirs dont 0/1 pén) – Nocandy (0/1), Toublanc (6/11 dont 1/2 pén), Valentini (6/9), C. Lassource (4/5), Zaadi Deuna, Flippes (4/5), O. Kanor (3/4), Horacek (2/5 dont 0/1 pén), D. Lassource, Foppa (1/1), Nze Minko (2/3), Granier (1/4), Bouktit, Grandveau (1/1)
Exclusions temporaires : Nze Minko (8′), Foppa (16′), Flippes (59′)

Angola
Entraîneur : Vivaldo Eduardo
Gardiennes : Alberto (7 arrêts / 33 tirs dont 0/1 pén), Almeida (3 arrêts / 7 tirs) – Mario, Machado (1/1), Rosario (1/2), Paulo (3/7), Santos (1/1 dont 1/1 pén), Kassoma (5/5), Quizelete, Fonseca (1/2), Gabriel (2/2), Pascoal (3/8), Venancio (1/1), Carlos (5/5), Belo, Guialo (6/11)
Exclusions temporaires : Fonseca (26′), Pascoal (41′), Santos (45′), Venacio (57′)

DÉCLARATIONS

Olivier Krumbholz : Je suis soulagé mais je n’ai aucune raison d’être en colère. Par contre, il faut être conscient qu’on a fait un mauvais match, où on s’est mis dans la difficulté tout seul. On a les moyens de les dominer d’entrée, de ne pas leur laisser d’espoir, mais on rate trop de shoots. Après, on perd des ballons, on jette la balle n’importe comment à Pauletta…C’est bien d’avoir gagné, mais je ne pensais pas voir l’équipe dans un tel état mental depuis quatre ou cinq ans. Sur les compétitions précédentes, on arrivait à maitriser notre sujet mais là on était tout crispé, ça a été comme une épidémie. J’ai vécu ce match en ayant l’impression, qu’on allait l’emballer mais au final on a eu peur de le perdre, c’est pour ça qu’on ne joue pas très bien et qu’on a tous ces échecs… Mais le principal c’est de l’avoir gagné.

Laura Flippes : On a un sentiment bizarre, celui d’avoir fait un match en demi-teinte. On était stressé avant le match, on ne savait pas trop où on en était ni comment s’évaluer. Là, on sait qu’en terme de contenu, on est assez loin de ce qu’on voulait. Mais je sais aussi que plus tard dans la compétition, celui-là, on pourrait être content de l’avoir gagné. On a eu beaucoup de problèmes en attaque, en défense, on n’aide pas assez nos gardiennes, on a eu des soucis un peu partout. On n’a pas été assez relachées. C’est un avertissement sans frais, il y a eu beaucoup de positif et de négatif et il faudra s’en servir. Maintenant, la compétition est lancée, les chevaux sont lâchés et on va pouvoir aborder le match de samedi.

Chloé Valentini : Je suis contente qu’on ait gagné, mais il y a aussi de l’agacement. Pas de l’énervement, mais de l’agacement. On se complique le match toutes seules alors qu’on est bien, on rate beaucoup trop de choses et surtout des shoots faciles. En deuxième période, on pense avoir fait le trou mais il y a cinq minutes où c’est la catastrophe. Bon, il faut garder en tête que ce match, on peut le perdre, que dans les dernières minutes on met les tirs importants et qu’on a gagné. C’est une alerte qu’à chaque fois qu’on ne sera pas à 1000% d’intensité, on sera en danger. Ce soir, on a eu du caractère, on n’a rien lâché, on ne s’est pas caché jusqu’à la dernière minute.

LA LISTE

Gardiennes : Camille DEPUISET (Metz Handball) – Laura GLAUSER (CSM Bucarest) – Hatadou SAKO (Metz Handball) 
Ailières gauches : Coralie LASSOURCE (Brest Bretagne Handball) – Chloé VALENTINI (Metz Handball) 
Arrières gauches : Orlane KANOR (Rapid Bucarest) – Estelle NZE MINKO (cap) (Gyor Audi ETO KC) 
Demi-centres : Léna GRANDVEAU (Neptunes de Nantes) – Tamara HORACEK (Neptunes de Nantes) - Méline NOCANDY (Paris 92) – Grace ZAADI DEUNA (CSM Bucarest) 
Pivots : Sarah BOUKTIT (Metz Handball) – Pauletta FOPPA (Brest Bretagne Handball) – Oriane ONDONO (Neptunes de Nantes) 
Arrières droites : Laura FLIPPES (CSM Bucarest) – Déborah LASSOURCE (Paris 92)
Ailières droites : Lucie GRANIER (Metz Handball) – Alicia TOUBLANC (Brest Bretagne Handball) 

LE STAFF

Entraîneur : Olivier KRUMBHOLZ
Adjoint : Sébastien GARDILLOU
Entraîneure des gardiennes : Amandine LEYNAUD
Préparation physique : Pierre TERZI
Médecin : Cindy CONORT
Kinésithérapeutes : Cezare COCUZZA, Célestin DAILLY et Pierre GILLET
Analyste vidéo : David BURGUIN et Christophe CAILLABET
Psychologue : Pascal NIGGEL

Communication et relations médias : Diane PROUHET
Directeur Technique National : Pascal BOURGEAIS
Chef de délégation : Rémy LÉVY

RÉSULTATS ET PROGRAMME

Mondial IHF 2023 [Danemark, Norvège, Suède]
Jeudi 30 novembre au dimanche 17 décembre 2023 :

Tour préliminaire à Stavanger :
30 novembre à 20h30 :
France – Angola 30-29
02 décembre à 18h00 : Islande – France
04 décembre à 21h00 : France – Slovénie

Qualifications à l’EHF EURO 2024
– 3e et 4e tours : mercredi 28 ou jeudi 29 février 2024 / samedi 2 ou dimanche 3 mars 2024
– 5e et 6e tours : mercredi 3 ou jeudi 4 avril / dimanche 7 avril 2024