Après avoir dominé l’Autriche mercredi, l’équipe de France n’a pas fait plus de sentiments face à la Corée du Sud ce vendredi (32-22), dans un deuxième match du tour principal parfaitement maitrisé. Ce cinquième succès en cinq matchs dans le championnat du monde IHF 2023 ouvre quasiment les portes des quarts de finale aux Bleues, qui joueront la première place du groupe dimanche soir face à un des pays-hôtes, la Norvège (20h30, en direct sur beIN Sports et TFX).

Le sept de départ : Deuxième match du tour principal, et Olivier Krumbholz fait le choix de relancer Laura Flippes, remise de sa blessure contractée face à l’Islande et de ressortir Océane Sercien-Ugolin du groupe. Comme annoncé, le sélectionneur des Bleus intègre également Camille Depuiset et Orlane Ondono sur la feuille de match, qui remplacent respectivement Hatadou Sako et Pauletta Foppa. Le staff choisir d’aligner une équipe traditionnelle au coup d’envoi, avec Laura Glauser dans la cage, Estelle Nze Minko, Grâce Zaadi Deuna et Laura Flippes sur la base arrière, tandis que Chloé Valentini, Sarah Bouktit et Alicia Toublanc composent la base avant.

Un premier acte tout en maitrise

Le Trondheim de Spektrum se remplit timidement alors que l’équipe de Corée du Sud donne le coup d’envoi face à une équipe de France qui évolue ce soir en blanc. Ce sont les Coréennes qui rentrent le mieux dans la partie, alors que les Françaises balbutient leurs premiers ballons. Il faut un tir dans le but vide de Grâce Zaadi Deuna pour ouvrir le compteur tricolore au bout de cinq minutes, avant qu’Estelle Nze Minko puis Chloé Valentini, en contre-attaque, ne remettent tout le monde sur un pied d’égalité (3-3, 6′). Après avoir encaissé les deux premiers tirs coréens, Laura Glauser rentre dans son match avec deux arrêts de suite avant de garder sa cage inviolée pendant cinq minutes. Suffisant pour qu’Alicia Toublanc et Chloé Valentini portent l’écart à trois buts après dix minutes de jeu (6-3, 10′). Qui dit approche du quart d’heure de jeu, dit rotations pour Olivier Krumbholz, qui profite de la physionomie favorable du match pour faire entrer ses remplaçantes, offrant notamment à Oriane Ondono ses premières minutes dans la compétition. Le sept new-look, où Orlane Kanor, Méline Nocandy et Léna Grandveau se partagent la base arrière, semble plus en difficulté en attaque placée. Il faut que Grandveau offre un caviar que convertit Ondono pour que les Françaises conservent leur matelas de trois buts (10-7, 19′). Alors que les Coréennes trouvent quelques solutions offensives, Orlane Kanor n’hésite pas à faire parler la poudre. Ses tirs de loin transpercent la gardienne adverse et son troisième but de suite offre, pour la première fois de la soirée, trois buts d’avance aux Françaises (14-9, 25′). Alors que la mi-temps, les Tricolores semblent gérer leur pécule, restant toujours à quatre ou cinq buts devant au score. De retour de blessure, Laura Flippes montre qu’elle n’a rien perdu de sa vivacité et trouve le chemin des filets pour la première fois de la soirée sur un joli un contre un. Après un premier temps-mort posé par la France, Méline Nocandy transperce la défense adverse pour inscrire un dernier but juste avant le buzzer (17-12, MT).

Des rotations efficaces après la pause

C’est une équipe hybride qu’Olivier Krumbholz choisir d’aligner pour débuter la seconde période, puisque Méline Nocandy, Estelle Nze Minko et Léna Grandveau sont associées sur la base arrière, alors que Camille Depuiset fait son entrée dans les cages. Celle-ci se met tout de suite en évidence avec un arrêt à six mètres, malheureusement, Estelle Nze Minko et Méline Nocandy n’en profitent pas pour creuser l’écart. C’est Chloé Valentini qui, avec deux buts de suite, permet à la France de prendre un temps sept longueurs d’avance (20-13, 36′). Alors que la salle de Trondheim attend impatiemment l’arrivée de ses favorites, l’expulsion directe de Sarah Bouktit provoque quelques murmures dans un Spektrum bien silencieux. Les Tricolores maitrisent le rythme de la partie sans se forcer à pousser les ballons. Malgré quelques scories, les filles françaises ne sont pas menacées, à tel point que le staff se permet de nombreuses rotations. Grâce Zaadi fait son retour sur le terrain et glisse un petit tir malicieux pour tromper la gardienne coréenne (22-16, 46′). Libérées, les Françaises ne galvaudent néanmoins pas la fin de match. Oriane Ondono s’arrache pour finir à six mètres, tandis que Coralie Lassource trouve un beau poteau rentrant pour porter l’écart à huit unités pour la première fois de la soirée. Quelques secondes plus tard, Grâce Zaadi Deuna envoie une passe sautée vers Lucie Granier, qui convertit le ballon de +9 (26-17, 51′). La dernière des joueuses à ne pas avoir mis les pieds sur le terrain, Déborah Lassource, entre pour les neuf dernières minutes. Néanmoins, c’est sa soeur, sur la deuxième passe décisive de suite de Grâce Zaadi, qui permet aux Bleues de passer la barre des dix buts d’avance pour la première fois. Déborah, deux minutes avant la fin du match, y va aussi de son but, avant que Camille Depuiset ne laisse éclater sa joie. Grâce à son arrêt à six mètres, son équipe s’impose de dix buts et devrait filer vers les quarts de finale si la Norvège s’impose vendredi soir face à la Slovénie (32-22).

Statistiques


France – Corée du Sud : 32-22 (17-12)
Trondheim, Spektrum – 2000 spectateurs
Arbitres : Novica Mitrovic et Miljan Vesovic (MNE)

France 
Entraîneur :
Olivier Krumbholz
Gardiennes : Glauser (7 arrêts / 19 tirs dont 0/1 pén), Depuiset (5 arrêts / 15 tirs dont 0/1 pén) – Nocandy (1/4), Toublanc (3/3 dont 1/1 pén), Valentini (4/5), C. Lassource (2/2), Zaadi Deuna (2/2), Sercien-Ugolin (1/2), O. Kanor (7/7), Horacek (1/2 dont 1/1 pén), D. Lassource (1/1), Nze Minko (4/8), Ondono (4/5), Granier (2/3), Bouktit, Grandveau
Exclusions temporaires : 

Expulsion : Sarah Bouktit (39′)

Corée du Sud
Entraîneur : Henrik Signell
Gardiennes : Jeong (0 arrêt / 7 tirs), Park (5 arrêts / 28 tirs dont 0/2 pén) – Song (1/2), E. Shin (2/4), Ryu (4/8), S. Jo (3/4), Kang (1/2), E. Jo, Woo (4/4 dont 2/2 pén), Kang (0/1), Jeon, Yun (0/1), Gim (5/8), J. Shin (1/3), Lee (1/2), Kim
Exclusions temporaires : Shin (3′, 7′), Kang (49′), Lee (50′)

DÉCLARATIONS

Olivier Krumbholz : Il fallait gagner ce match pour se qualifier et on l’a fait, donc c’est parfait. On avait un peu peur que les filles prennent ce match de travers car on avait déjà battu la Corée en préparation, mais ça n’a pas été le cas. Peut-être que le début de match a été un peu poussif, peut-être qu’on a été un peu moins brillantes mais on a très bien défendu, on les a souvent stoppées. Orlane a été très bien, très tranchante, elle fait partie des joueuses qui montent en charge. On a voulu lancer Camille et Oriane car ce n’est jamais simple d’être la dix-septième ou la dix-huitième, de sourire tout le temps sans jouer. Ce sont des filles qui ont le niveau pour ce type de matchs mais qui ne jouent pas car il y a de la concurrence. On arrive en ordre de marche avant la Norvège, on va les jouer à fond pour essayer de finir premier. Ce match arrive à point nommé pour savoir à quel niveau on se trouve.

Laura Flippes : Je suis super contente d’avoir retrouvé le groupe, les sensations ont été bonnes avec zéro douleur. Même si cela ne faisait que deux matchs que j’étais en tribunes, je sens tout de suite que je perds un peu le rythme, donc c’est super de pouvoir vite rejouer. Ca m’a un peu inquiété, énervé de ne pas pouvoir jouer, mais les kinés ont fait un super boulot pour me remettre sur pied. Ce soir, ce n’était peut-être pas le meilleur match qu’on ait fait, mais la Corée a un jeu atypique, avec des gros duels après avoir un peu endormi l’adversaire. J’ai l’impression qu’on a encore avancé et qu’on va savoir dimanche où on en est. Sans faire injure à qui que ce soit, la Norvège, ça va être d’un autre niveau comparé à nos adversaires précédents. C’est un grand concurrent et c’est bien de les jouer maintenant, dans un match important mais sans trop de conséquences pour la suite.

Oriane Ondono : Je suis très contente qu’on se soit presque qualifié en quarts de finale, en plus la bonne série de victoires se poursuit, donc c’est tout bonus. Personnellement, je travaille beaucoup à l’entrainement, mais je suis super contente d’avoir pu participer ce soir. On progresse plus en match qu’à l’entrainement. J’ai eu beaucoup de ballons, j’ai essayé de faire au mieux et j’ai pu m’exprimer en défense, un secteur que j’aime bien. Après, il a fallu tenir la distance car Sarah prend son carton rouge rapidement. Mais ça s’est plutôt bien passé. C’est toujours compliqué dans une compétition de ne faire que s’entrainer et d’arriver à être très bien le jour où on fait appel à toi. Il faut être au taquet tout de suite.

LA LISTE

Gardiennes : Camille DEPUISET (Metz Handball) – Laura GLAUSER (CSM Bucarest) – Hatadou SAKO (Metz Handball) 
Ailières gauches : Coralie LASSOURCE (Brest Bretagne Handball) – Chloé VALENTINI (Metz Handball) 
Arrières gauches : Orlane KANOR (Rapid Bucarest) – Estelle NZE MINKO (cap) (Gyor Audi ETO KC) 
Demi-centres : Léna GRANDVEAU (Neptunes de Nantes) – Tamara HORACEK (Neptunes de Nantes) – Méline NOCANDY (Paris 92) – Grace ZAADI DEUNA (CSM Bucarest) 
Pivots : Sarah BOUKTIT (Metz Handball) – Pauletta FOPPA (Brest Bretagne Handball) – Oriane ONDONO (Neptunes de Nantes) 
Arrières droites : Laura FLIPPES (CSM Bucarest) – Déborah LASSOURCE (Paris 92) – Océane SERCIEN-UGOLIN (Vipers Kristiansand)
Ailières droites : Lucie GRANIER (Metz Handball) – Alicia TOUBLANC (Brest Bretagne Handball) 

LE STAFF

Entraîneur : Olivier KRUMBHOLZ
Adjoint : Sébastien GARDILLOU
Entraîneure des gardiennes : Amandine LEYNAUD
Préparation physique : Pierre TERZI
Médecin : Cindy CONORT
Kinésithérapeutes : Cezare COCUZZA, Célestin DAILLY et Pierre GILLET
Analyste vidéo : David BURGUIN et Christophe CAILLABET
Psychologue : Pascal NIGGEL

Communication et relations médias : Diane PROUHET
Directeur Technique National : Pascal BOURGEAIS
Chef de délégation : Rémy LÉVY

RÉSULTATS ET PROGRAMME

Mondial IHF 2023 [Danemark, Norvège, Suède]
Jeudi 30 novembre au dimanche 17 décembre 2023 :

Tour préliminaire à Stavanger :
30 novembre à 20h30 :
France – Angola 30-29
02 décembre à 18h00 : Islande – France 22-31
04 décembre à 21h00 : France – Slovénie 31-27

Tour principal à Trondheim :

06 décembre à 18h00 : France – Autriche 41-27

08 décembre à 18h00 : Corée du Sud – France

10 décembre à 20h30 : France – Norvège