Le sélectionneur a vu la petite colonie de journalistes grossir à l’entame du tour principal. Lors du point presse matinal, Olivier Krumbholz est apparu serein au cœur d’un pause de trois jours sans match.

Comment gères-tu ce bloc de trois jours sans matchs ?
C’est un break un petit peu long ; c’est un particularisme de ce genre de compétition. Cela permet aux organismes de récupérer et de préparer ce match face au Monténégro avec beaucoup de sérieux. Il s’agit d’un match très important avec une suite qui peut être complexe et potentiellement 5 matchs en huit jours. L’équipe aura besoin de toutes ses ressources pour tenir le choc.

As-tu imaginé procéder à des changements ?
Je n’ai encore rien décidé. C’est toujours la confrontation dans l’idée de maintenir un groupe qui a tout gagné et peut-être de faire des rotations. Ce qui serait intéressant, c’est de pouvoir faire plus tourner avec celles qui sont sur la feuille de match. Encore faut-il que l’on dispose d’une certaine marge car faire rentrer une joueuse qui a peu joué, c’est prendre un gros risque car la moindre erreur, peut être fatale. Or mon métier est de gagner les matchs. Faire tourner au risque de ne pas se qualifier, cela reste un choix un peu difficile. On reste pénalisé par l’absence de Méline Nocandy dans les rotations, une joueuse sûre et dangereuse qui apportait de la rotation à une joueuse clef, Grâce Zaadi Deuna. Par la période de repos dont nous bénéficions et la valeur de l’adversaire, les rotations ne sont pas énormément d’actualité. La question pourrait plus se poser sur mardi – mercredi.

En quoi fait-il se méfier de l’équipe monténégrine qui a réalisé un excellent premier tour ?
Ce match entre les deux premiers de leur groupe respectif sera un choc de culture. Le vainqueur prendra une option pour le dernier carré. Le Monténégro est, sans comparaison, l’équipe la plus roublarde de la compétition. Avec le Monténégro, nous sommes au cœur d’un grand pays de handball, avec sa propre énergie et, qui plus est, a très bien commencé cet Euro, chez elle. L’équipe est composée de joueuses majeures qui évoluent en Ligue des Champions League et dont quelques-unes évoluent en France. Ses atouts sont notamment Jovanka Radicevic, une ailière droite majeure, la demi-centre Milena Raicevic qui est le danger principal car elle sert adroitement ses partenaires, enfin la gardienne Marina Rajcic qui a joué dans les buts à Metz.