Le demi-centre de l’équipe de France a franchi la barre des 150 sélections mercredi face à la Pologne où il s’est montré encore très performant dans l’exercice des jets de 7m. Outre les objectifs déclarés face à l’Arabie saoudite, ce samedi à 18h en direct sur beIN SPORTS, Kentin évoque cet exercice si particulier du duel tireur-gardien à 7m.
En termes de jeu, que faut-il attendre de l’équipe de France face aux Saoudiens ?
Il faudra s’adapter à une défense atypique. Les Saoudiens vont tenter des coups, que ce soit avec une défense 5-1 ou une 4-2. Ils vont être très agressifs et il faudra s’adapter. Dans ce 2e match, nous aurons à cœur de continuer à peaufiner nos enclenchements, tout en restant dans le basique, dans des choses simples. Si on les fait bien, cela fera la différence. Et si on veut emmagasiner de la confiance et continuer à trouver des affinités, il ne faut prendre aucun match à la légère. On a aussi envie de prendre du plaisir tous ensemble. Il faut aussi continuer à mouiller le maillot à chaque sortie, et c’est ce que l’on fera demain.
Avec Melvyn Richardson, tu es le tireur prioritaire pour les jets de 7m. Comment s’organise la répartition des tirs, la hiérarchie entre tireurs ?
Même si les coaches aiment bien mettre des priorités, ce secteur appartient beaucoup aux joueurs. Cela a été souvent comme cela dans l’histoire de l’équipe de France avec des choix cohérents qui sont faits sur le terrain. Avec Mika (Guigou), pendant plusieurs années, nous avions un échange de regard avant le tir et on décidait ensuite. Avec Melvyn, ce sera la même chose, on s’adaptera, au feeling. Avec 2-3 tireurs, nous avons plus d’armes.
Ton père Pascal était aussi très adroit dans cet exercice. A-t-il contribué à te transmettre le plaisir du duel tireur-gardien ?
Mon père est très joueur et il aime chercher la petite bête. Il nous a mis des défis très tôt, il nous a bien piqués. Je me souviens que lorsqu’il m’entraînait, il se mettait à 4 m, parfois même à 2,5 m, il faisait des petites feintes de bras, des coudes. Aujourd’hui, il adore toujours ça même si c’est plus compliqué (rires). Pour la technique, c’est du travail. Le jet de 7m, c’est la volonté de faire fructifier l’effort consenti pour obtenir cette décision arbitrale et concrétiser une action commune. C’est un rendez-vous un peu spécial : le temps se suspend et parfois les arbitres arrêtent le chrono. C’est un art à part.
Propos recueillis par Hubert Guériau
