Vice-président en charge du service aux clubs à la FFHandball, Marie-Albert Duffait revient sur le dispositif de labellisation des clubs dont le processus s’est achevé cet été. Un millier de clubs de la FFHandball sont labellisés, soient autant d’opportunités pour ces clubs de développer un ancrage local plus fort.
Comment s’est opérée la dernière campagne de labellisation ?
C’est un enregistrement qui suit l’introduction des labels, lesquels sont mis en place tous les deux ans. La fin du processus a permis de labelliser 1000 clubs et de les doter. Tout un processus autour du club est pris en compte pour décerner 10 les labels qui se déclinent ainsi : école de hand – vie du club – féminisation – Parahand – Hand à 4 – formateur – Handfit – BeachHandball – Baby Hand – Arbitrage. Beaucoup de ces critères sont aujourd’hui exigés par les municipalités.
1000 clubs, soit un petit moins de la moitié du total des clubs que compte la fédération, sont labellisés. Quelle est la marge de progression ?
On pourrait en avoir beaucoup plus. Mais certains clubs n’ont pas validé leur parcours dans les délais. À l’avenir, on va corriger ce principe et améliorer les choses pour que les clubs n’oublient pas de valider.
Techniquement, comment ces labels sont-ils attribués ?
Pour entrer dans le dispositif, il faut déjà un projet puis il est nécessaire de s’inscrire sur la plateforme de gestion. Ensuite, les dirigeants doivent signer la charte d’honorabilité, c’est impératif. Chaque label repose sur 6 critères. Pour marquer des points, il faut au moins 3 critères sur 6. Il n’y a pas de classement par ordre d’importance.
La performance sportive ou le nombre de licenciés n’est donc pas le critère premier ?
Nous ne demandons pas seulement de la performance sportive, mais aussi de la performance sociale. Or, quand les clubs sont plus structurés, ils accueillent plus de jeunes, et ils savent le faire dans la qualité. Cela amène plus de licenciés, ce qui permet une détection plus importante et un travail derrière avec les structures fédérales. Ce n’est pas anodin. Les clubs font vraiment un grand travail.
Comment se traduisent les dotations ?
Tous les clubs labellisés ont été équipés de leurs labels selon le degré de structuration qu’ils avaient mis en place, par rapport aux dix labels qui sont retenus. Depuis la fin du mois d’août, tous ont reçu leurs X-Banners et des dotations sous forme de bons d’achat. Parallèlement les collectivités, les villes, les villages ou les communes ont toutes reçu un courrier attestant de la labellisation de leurs clubs.
Comment cette labellisation est-elle perçue par les collectivités ?
Nous recevons énormément de mails et de lettres officielles des instances pour remercier la fédération de les avoir sensibilisées au fait que leur club était labellisé. C’est important pour elles de constater que ces clubs travaillent aussi sur la performance sociale et pas uniquement sur la performance sportive.
Les clubs des territoires ultramarins sont-ils aussi dynamiques ?
Nous travaillons avec eux, en particulier lors de nos visites dans les territoires. La labellisation a très nettement progressé avec des projets qui permettent de rentrer dans les critères. Jannick Moreau et Gina Saint-Phor nous accompagnent dans cette démarcher pour faire avancer les clubs avec cet outil.
Récemment, vous avez saisi l’opportunité de l’Europ’A Cup, le tournoi international organisé à Strasbourg, pour valoriser des clubs labellisés…
Nous avons en effet remis les labels aux 37 clubs du comité du Bas-Rhin lors d’une cérémonie officielle. Se déplacer afin de remettre ces labels, valorise les clubs et ses acteurs. C’est une marque de respect et d’encouragement.
Et, concrètement, comme sont exploités ces critères ?
La labellisation est un outil. L’idée, c’est que les chargés de développement, les CTF, les comités, par leur proximité, rencontrent les clubs, travaillent avec eux et les aident à progresser dans cette labellisation. Par exemple, si un club a besoin d’un dirigeant formé au Babyhand, on doit l’amener vers une formation pour que ce soit fait dans la qualité.
Quand aura lieu la prochaine campagne de labellisation ?
La prochaine campagne démarre dès maintenant. Parce que ce que nous voudrions, c’est que les comités, à partir du résultat de cette année, travaillent avec leurs clubs pendant deux ans. Qu’ils leur fassent faire des appels à projets. Les thèmes ne manquent pas : les incivilités, la féminisation, et bien d’autres. Il faut que les ligues et les comités travaillent avec leurs clubs pour les faire avancer dans cette progression, dans cette utilisation de l’outil, afin d’obtenir plus de critères. C’est vraiment une démarche incitative où la proximité des comités est essentielle. Si les ligues et les comités ne travaillent pas avec leurs clubs, il y a peu de labellisation. C’est une démarche globale : pour avancer, il faut qu’on fasse équipe.