Membre du bureau directeur de la FFHandball depuis novembre 2020, Laëtitia Szwed-Bobet est en charge de l’événementiel. Elle est aussi membre du comité directeur de la ligue des Pays de la Loire, en charge de la communication et référente intégrité. Invitée de l’entretien du lundi, Laëtitia évoque l’organisation des interpôles qui débutent à Nantes ce mardi et jusqu’à dimanche.
Comment se présente l’organisation des interpôles masculins ?
La ligue des Pays de la Loire a souhaité postuler pour la réception de cet événement. Tous les partenaires institutionnels soutiennent l’organisation et notre volonté d’exposer les jeunes pousses, les futurs joueurs de l’équipe de France. La manifestation est portée par le président de la ligue, Alexis Huaulmé, et par son directeur, Stevann Pichon.
Et sur le plan de l’événementiel ?
À partir d’un cahier des charges, la FFHandball délègue l’organisation à un territoire. La ligue des Pays de la Loire a décidé d‘aller plus loin, notamment sur la communication en développant une application qui disposera de toutes les informations, des lives, de tous les résultats des interpôles.
En matière de responsabilité sociétale (RSE), ces interpôles seront aussi novateurs…
L’objectif est de maximiser les déplacements en liaisons douces, c’est-à-dire avec le réseau des transports en commun entre les huit hôtels où sont installés les 350 participants et les six salles où se déroulent les interpôles. Une gourde réutilisable, logotée à cette édition 2022, sera également remise aux participants.
Outre la dramaturgie sportive, quels seront les autres temps forts pendant cette semaine de compétition ?
Jérôme Fernandez sera l’ambassadeur de l’événement. Nous aurons également le plaisir d’accueillir le sélectionneur national, Guillaume Gille. La Direction Technique Nationale, avec notamment Pascal Bourgeais, sera aussi largement représentée. Lors de la venue du président Philippe Bana, un temps d‘échange avec les représentants des territoires est aussi prévu.
Élue depuis 18 mois au Bureau directeur de la FFHandball, quel regard portes-tu sur l’action fédérale ?
J’ai la sensation que depuis cette élection, tout va à une vitesse folle. Cela bouge bien et cela va dans le bon sens. Nous sommes, sans arrêt, sollicités et mobilisés. J’observe donc une vive accélération et je trouve cela très positif pour tous ceux qui donnent de leur temps. Sincèrement, je trouve que le handball commence à prendre sa place sur l’échiquier sportif.
Ton activité professionnelle orientée dans le secteur événementiel crédibilise ton rôle d’élue. Comment s’opère ton action au sein de la fédération ?
Mon métier me confère de la confiance. Je le ressens au quotidien et sur de nombreux sujets. Le président Philippe Bana n’hésite jamais à nous consulter et à nous interroger. Faire partie du bureau directeur n’est pas une posture, on se sent appuyer et en confiance, vraiment à notre place.
Et avec les salariés ?
La réorganisation des services a donné plus d’autonomie à l’événementiel et à la communication qui ne sont plus sous l’égide du marketing. Malgré cela, je ressens une très grosse entraide entre les services et des salariés qui vont tous dans la même direction. Lorsqu’il a fallu annuler les matchs de l’équipe de France à Chambéry et à Paris, les services ont fait preuve d’une réactivité exceptionnelle, dans un contexte où la fédération a logiquement privilégié la sécurité des joueurs. Cependant, tous les territoires continuent à se positionner pour recevoir l’équipe de France.
Pour le secteur de l’événementiel, en quoi la tenue du tournoi olympique sur la métropole lilloise est-elle une opportunité ?
Disputer les J.O. à Lille, ce n’était peut-être pas le souhait des sportifs mais pour la fédération, pour le handball, jouer dans un tel stade est une opportunité d’attirer plus de supporters derrière l’équipe de France. Pour faire un show inédit, un travail collectif important est à mener avec les services marketing, communication, événementiel et la performance sociale.
C’est un dossier chronophage…
Incontestablement, ce rendez-vous de 2024 et son programme d’animations sera le fil rouge des trois prochaines années, mais pas seulement. La projection ne se limite pas aux J.O. 2024 mais bien au-delà car l’héritage est aussi important car il en dépendra de notre capacité à accueillir des nouveaux licenciés et des bénévoles.
La finale du Super Bowl est une source d’inspiration avec sa capacité à lier le culturel et le sportif afin que le match ne soit pas la seule motivation des spectateurs. Le Final Four de la Ligue des champions à Cologne est aussi un modèle concernant la mise en place de fans zones.
En plus de l’organisation des prochains matchs de l’équipe de France, quels sont les dossiers sur lesquels l’événementiel est mobilisé ?
Le beach handball est en plein essor et prend de l’ampleur. La volonté fédérale est de montrer et de décliner nos savoir-faire sur les événements de beach handball à chaque fois que l’équipe de France sera présente. À Lacanau, à la fin du mois de juin, nous aurons l’occasion de montrer cette nouvelle pratique dans un lieu atypique. C’est une opportunité pour la fédération de disposer de plusieurs handballs.
Justement, comment bien exposer tous les handballs ?
L’organisation d’« une semaine des handballs » est à l’étude pour réunir et bien exposer toutes nos pratiques. Actuellement, nous réécrivons les cahiers des charges de nos événements mais nous n’avons pas pu travailler à partir de l’échéancier souhaité. En raison de la Covid-19, des événements tests ont été reportés.
Propos recueillis par Hubert Guériau