Si ses joueurs ne seront pas sur le pont avant la fin du mois d’octobre, le sélectionneur des Bleus a évoqué les prochaines échéances lors d’une conférence de presse.
Quel regard portes-tu sur la saison écoulée ?
Ça a été une saison très particulière après des Jeux olympiques achevés sur une énorme désillusion. Une année de rebond, de transition. La blessure était tellement importante qu’elle revêtait de multiples enjeux, pour nous, le staff, pour les joueurs, bien sûr, qui avaient envie de montrer leur meilleur visage. Et cette saison a été très marquante dans cette bascule. D’abord, il y a eu les arrêts de joueurs qui incarnent les grandes épopées. Le départ, aussi, d’Erick Mathé et l’arrivée de Yohann Delattre. L’attitude de joueurs longtemps blessés comme Elohim Prandi, Dika Mem ou Hugo Descat ont facilité le rebond. Lorsque l’on mesure leur investissement, la manière dont ils se sont engagés, l’énergie qu’ils ont déployée, on ne peut qu’être satisfait. Une médaille de bronze a clôturé cette super aventure, et je trouve le bilan très positif, même s’il nous laisse évidemment un goût d’inachevé. L’EHF Euro Cup a servi de laboratoire. Elle nous a permis de nous mesurer face à des équipes qui nous tiennent la dragée haute, et notamment de nous reconfronter aux Danois, leur rappeler que nous resterons leur principal challenger. L’autre grand bénéfice a été de découvrir de nouvelles têtes, des joueurs plein de talent et de promesses.
Qu’attends-tu de ce premier match face à l’Italie le 1er novembre à Pau ?
L’idée est de continuer à trouver les ingrédients pour performer demain, à l’Euro de janvier donc, et préparer la suite, ces échéance sur lesquelles nous sommes évidemment attendus. Nous avons choisi de ne jouer qu’un seul match parce que l’on veut utiliser le temps pour faire en sorte que les joueurs s’approprient le projet. Il y aura ensuite le Tournoi de France à Paris La Défense Arena avec des équipes, la Slovénie et l’Islande qui ne sont jamais vraiment très loin de l’emballage final lors des grands tournois. Et puis, jouer dans cette salle, c’est une manière de continuer à créer l’évènement autour de la vie de l’équipe de France, et se mettre un petit peu en danger aussi.
Comment accueilles-tu la décision de Samir Bellahcène de prendre du recul avec l’équipe de France ?
C’est une nouvelle que je déplore au niveau sportif. Ne plus avoir à disposition un garçon du calibre de Samir, c’est une ressource, une qualité en moins. Mais, au regard des motifs évoqués, il me semblait important de l’écouter et l’accompagner en lui laissant le temps de la réflexion. Ça n’a pas été simple, pour lui, ni à mûrir, ni à exprimer. Il a eu cette forme de courage, d’honnêteté d’expliquer que le contexte de l’équipe de France était trop lourd pour son quotidien. Samir, il a une trajectoire un peu fulgurante, un parcours qui ressemble à un conte de fées. Cette espèce de tumulte a généré une pression qu’il a sans doute eu un peu de mal et à supporter au quotidien.