Parrain de l’association HandByKarl, l’international français continue de multiplier les initiatives au soutien des jeunes handballeurs de Côte d’Ivoire. Cette année, il a notamment équipé une école d’Abidjan d’un terrain de Hand à 4, le premier installé sur le continent africain.
Pourquoi avoir voulu installer ce terrain de Hand à 4 au coeur d’une école de l’un des quartiers populaires d’Abidjan ?
Parce qu’offrir aux gamins les meilleures conditions de pratique est l’une des missions de l’association. Ce terrain est une véritable bénédiction. Il se situe dans une école, et HandByKarl a aussi cette vocation d’accompagner les enfants dans leur scolarité. Quand on le voit, on n’imagine pas les galères que l’on a traversées pour l’acheminer en Côte d’Ivoire depuis la France. Mais quand on voit ensuite les étoiles dans les yeux des enfants qui ont d’ailleurs participé assidument à son installation, on oublie les cinq journées passées au port pour le dédouanement et toutes les difficultés que l’on a rencontrées.
Comment l’école va-t-elle désormais le faire vivre ?
L’inspecteur d’académie l’a très bien dit au moment de l’inauguration : il s’agit d’un terrain dédié au handball, ni au basket, ni au Maracana (football avec de petites cages). Nous avons des coaches qui vivent dans ce quartier de Koumassi, et un référent, Kante, qui va diriger le projet. Dans un premier temps, nous allons proposer aux 1500 enfants de l’école une approche globale de la pratique. Ensuite, nous encadrerons une classe sportive, avec des élèves qui pourront participer à deux séances hebdomadaires, mais aussi à des cours de rattrapage si besoin.
Quels sont les autres projets que l’association compte développer désormais ?
Plus que des projets, il y a cette idée de pérenniser nos actions avec toujours cette même ferveur, cette envie débordante. Pour cela, il faut continuer à chercher des moyens, à concerner le plus de handballeurs possibles. C’est sans doute utopique parce qu’on part vraiment de loin en Côte d’Ivoire, mais on souhaite en rendre un maximum heureux avec des conditions optimales pour bien grandir. On va essayer de monter plusieurs classes sportives, de scolariser les plus petits, d’en parrainer certains, comme nous l’avons fait depuis trois ans avec trois élèves qui ont tous obtenu leur diplôme et qui poursuivent leur apprentissage handball. Et puis, je souhaite que cette semaine de fin de saison perdure. Les gamins l’attendent impatiemment, je m’en suis vraiment rendu compte cette année. Pas que les gamins, d’ailleurs. Tous les handballeurs de Côte d’Ivoire prennent ce moment comme un encouragement. Ils apprécient ce que nous faisons pour eux, et ils sont extrêmement reconnaissants.