Dans le cadre de la Journée internationale du sport féminin, la FFHandball a souhaité mettre en avant la cellule féminisation du conseil des jeunes dirigeantes et dirigeants de la Fédération. Lucas Mouton, membre de ce groupe, revient sur les problématiques et les enjeux liés au projet féminisation.

Les 19 et 20 octobre 2024, la nouvelle promotion des jeunes dirigeantes et dirigeants était rassemblée pour la première fois à la Maison du handball, chapotée par Marie-Albert Duffait, vice-président en charge du plan clubs, du service aux clubs et élu référent de ce programme, par Delphine Breton et par le service de la performance sociale de la FFHandball. Parmi eux, cinq jeunes femmes et jeunes hommes sont dédiés aux projets liés à la féminisation, notamment dans les rôles d’officielles, d’entraîneures et de dirigeantes : « Le développement du sport féminin évolue et progresse mais le chemin est encore long pour parvenir aux résultats escomptés. La création de ce groupe de travail mixte va permettre d’apporter de nouvelles idées et de nouvelles dynamiques. C’est important d’avoir des journées telles que la Journée internationale du sport féminin mais cela ne doit pas se limiter à ces temporalités », indique Lucas Mouton.

Aujourd’hui, grâce à des enquêtes menées et un travail de fond, le groupe de travail a pu soulever deux problématiques majeures sur le plan de la féminisation. La première concerne l’accompagnement des femmes vers plus de responsabilités dans le monde du handball. La mise en place de la formation « Réussir au Féminin » en 2014, dans le cadre du partenariat avec l’association Femix’ Sports, a posé la première pierre à l’édifice. L’objectif pour cette nouvelle Olympiade 2025-2028 est d’aller à la rencontre des territoires pour travailler sur leurs plans d’action féminisation. Ainsi, en janvier, les membres du pôle Féminisation de la Performance Sociale de la FFHandball se sont rendues à Strasbourg pour travailler, en collaboration avec la Ligue Grand Est, autour de la féminisation et de ses enjeux. Au total, ce sont quatre visites en territoire métropolitain et ultramarin qui sont prévues sur l’année 2025, et vingt dirigeantes invitées à chaque déplacement pour réfléchir sur ces sujets. Une première approche qui va permettre de questionner la place et la formation des dirigeantes et des entraineures au sein des territoires

Pour les membres de la cellule féminisation, la seconde priorité est la fidélisation des licenciées dans les clubs. Même si le nombre augmente passant sur les deux dernières saisons de 207 654 à 232 645, le sujet reste un enjeu majeur. La création du programme « Hand pour Elles » en 2018, devenu l’appel à projet féminisation en 2024, est une des clés pour permettre aux territoires de valoriser le sport féminin. Pour l’édition en cours, 134 projets et 69 bilans ont été déposés. Le développement des pratiques au sein de la Fédération comme le Hand à 4 et le HandFit permet également de proposer une diversité qui répond au besoin de la pratique sportive actuelle. Selon Lucas Mouton, « pour pouvoir répondre aux deux problématiques établies, il faut réfléchir aux trois piliers que ce sont l’engagement, la confiance et la reconnaissance. »

Le groupe de jeunes dirigeantes et dirigeants se retrouvera à la Maison du handball, au mois de février, pour un deuxième temps de travail qui permettra de faire un état des lieux de l’avancement des travaux.

Membres de la cellule féminisation :

Élise FORT (Portes de l’entre-deux-mers handball, Nouvelle aquitaine, Gironde)

Alexis LUTRIN (USO handball, Centre-Val de Loire, Loiret)

Nisrine Annie MATOIRI (PSG Handball, Île-de-France, Paris)

Lucas MOUTON (Handball Club Saint Paulois, Nouvelle aquitaine, Landes)

Tom RELION (Mirecourt avec Dompaire Handball, Grand Est, Vosges)