Pour la sixième année consécutive, la cité drômoise s’apprête à accueillir, à partir de ce vendredi 26 janvier, l’édition 2024 des interpoles féminins, véritable vitrine du travail de détection-formation de la FFHandball. Pendant cinq jours, 224 joueuses des 14 pôles espoirs métropolitains et ultramarins vont en découdre.
Estelle, Grâce, Chloé, Laura, prénoms d’autant plus familiers depuis le mois de décembre, ont toutes ce trait commun d’être passées, un jour ou l’autre, par les Interpôles, compétition phare du système de détection, à la fois révélateurs de talents et de caractère. Pauletta et Léna aussi. La première finale d’après réforme du Projet de Performance Fédéral, dans ce même Complexe Vercors, avait réuni les deux pépites au cours d’un duel mythique, en janvier 2018, et peu de monde imaginait alors que moins de six années plus tard, elles deviendraient ensemble championnes du monde.
A leur tour, 224 des meilleures jeunes joueuses nées en 2006, 2007 et 2008 vont défiler sur la scène drômoise. Elles sont issues des 14 pôles espoirs territoriaux qui regroupent, chacun, 16 athlètes de 15 à 17 ans. L’obligation d’évoluer en club à minima en Nationale 2 a, d’ailleurs, considérablement élevé le niveau de jeu des équipes qui vont en découdre du 26 au 30 janvier dans une compétition organisée par la Ligue Auvergne/Rhône-Alpes en lien avec le Comité Drôme-Ardèche et le club de Bourg-de-Péage. « Toutes les futures internationales A seront là, confirme Éric Baradat, responsable du PPF féminin, à l’exception de certaines des championnes d’Europe U17 déjà sorties en centre de formation comme Prunelle Kingue (Besançon), Mélissa Chantelly (Mérignac) ou Claire Koestner (Metz). »
Jeanne Lejeune, la fille de Leila, qui prendra place sur le banc réunionnais au côté de Stéphanie Lambert, ou Kaena Orfèvres, celle de la Guadeloupéenne Laura Lerus, ancienne internationale, tenteront ainsi de s’illustrer comme, avant elles, les soeurs Borg, les filles de Myriam Korfanty, sacrées l’an passé avec la Nouvelle Aquitaine face à Grand Est. Lylou Borg, qui évolue en Ligue Butagaz Energie avec Mérignac, a déjà été élue meilleure joueuse du mois de novembre dernier…
Cette sixième édition à Bourg-de-Péage s’annonce donc palpitante mais aussi chaleureuse et conviviale, une marque de fabrique savamment entretenue et encouragée par la soixantaine de bénévoles fantastiques. D’autant plus chaleureuse que la convention passée entre la FFHandball et la Ligue Auvergne/Rhône-Alpes prend fin cette année, et que les organisateurs ont donc choisi de « bichonner » ce qui pourrait être une dernière… « C’est peut-être, oui, la dernière fois que la Ligue Aura a le privilège de l’organiser, en tout cas avec cette formule, sur un site unique, précise le grand ordonnateur Bruno Geoffray. Alors… »
Alors, au-delà de la compétition, de la passion, de nombreuses animations ont été inscrites au programme. « Nous aurons neuf formations différentes, précise ainsi Bruno Geoffray, à destination des éducateurs, des entraîneurs ou des juges arbitres jeunes, mais également des échanges avec les acteurs du handball de la Ligue Aura. Le Comité Drôme Ardèche organisera aussi un débat sur le thème de la place de la famille dans le projet de parcours de performance de la jeune sportive. Jean-Baptiste Delaye, le papa de notre ancienne joueuse Siobann, et Pierre-Yves Boussuge partageront leur expérience. »
Des élèves de l’école primaire Langevain de Romans-sur-Isère, du collège de l’Europe et du collège des Maristes de Bourg-de-Péage, ainsi que des joueuses et des joueurs des sections sportives du collège Jean-Macé de Portes-les-Valence et du collège Marcel-Chamontin du Teil viendront quant à eux encourager les équipes. « Nous voulons que ces interpoles constituent une grande et jolie fête, sourit Bruno Geoffray. J’ai organisé treize fois les interpoles masculins et les six féminins, et je sais l’attente des participants. La Ligue répondra sûrement à l’appel à candidatures, mais beaucoup de clubs de D1 seront sans doute sur la ligne de départ. Nous verrons bien, mais en attendant, nous allons profiter de cette sixième édition… »
Les 14 pôles espoirs : Antilles/Guyane ; Auvergne/Rhône-Alpes ; Bourgogne/Franche-Comté ; Bretagne ; Centre/Val-de-Loire ; Grand Est ; Hauts-de-France ; Île-de-France ; Normandie ; Nouvelle-Aquitaine ; Occitanie ; Pays-de-Loire ; Région Sud ; Réunion/Mayotte.
Palmarès– 2023 : Nouvelle-Aquitaine ; 2022 : Bretagne ; 2021 : pas de compétition ; 2020 : Bourgogne/Franche-Comté ; 2019 : Centre/Val-de-Loire ; 2018 : Bourgogne/Franche-Comté.