Créé il y a un an, le Littoral Montpellier BeachHandball assure la promotion de la discipline sur une terre surtout connue pour la pratique indoor.

C’est un parc arboré de près de 2,5 hectares au sud-est de Montpellier. On peut y apercevoir des écureuils et entendre chanter les chardonnerets élégants. Le Parc de la Rauze est d’abord le berceau du Beach Volley montpelliérain, club référence dans l’hexagone. « Lorsque les volleyeurs ont souhaité une extension de leur installation, rappelle Baptiste Pouillart, la Municipalité a décidé d’inclure un terrain de BeachHandball et ça a évidemment été un élément déclencheur. »

Baptiste Pouillart est un passionné de Beach. Il a découvert la discipline au sortir de la crise sanitaire. Sur le sable, ses genoux grincent un peu moins et son corps semble plus léger. Développer la pratique est vite devenu une évidence. « J’entraîne au Montpellier HB, explique-t-il, et j’ai sollicité les dirigeants afin d’ouvrir une section. Ce n’était pas le bon moment. Alors j’ai décidé de créer ma propre structure. »

Le Littoral Montpellier BeachHandball est né en juin 2024. « À l’origine, souligne le président fondateur, on exerçait sur la plage à Carnon, on se débrouillait comme beaucoup d’autres collègues partout en France. Aujourd’hui, nous disposons de ce terrain aux normes auquel j’ai rajouté mes lignes personnelles, et ça change tout. »

Après la phase « création », le club est effectivement passé à la phase opérationnelle avec un vivier d’habitués de plus en plus fidèles. « Il y a un noyau dur d’une grosse dizaine de personnes, indique Baptiste Pouillart. Cet été, nous avons programmé deux entraînements par semaine avec de 8 à 14 joueurs à chaque fois. Il y a des curieux, des invités, des licenciés indoor qui viennent découvrir. On joue en mixité et on insiste sur la qualité de l’accueil. L’idée, à moyen terme, est de pouvoir disposer de deux équipes adultes et deux équipes jeunes, chez les femmes comme chez les hommes. »

Le Littoral Montpellier BeachHandball est le seul club en Hérault, même si Agde propose aussi l’activité de temps à autres. « En fait, éclaire Baptiste Pouillart, également sélectionneur de la Ligue, la région Occitanie est très dynamique et possède un réservoir joueuses et joueurs de grande qualité. Le Beach demande juste à être plus et mieux encadré. »

Au Littoral, il est aux petits soins avec chaque pratiquant. Il ne courtise pas seulement les handballeurs pour éviter les problèmes de calendrier, mais s’ouvre aux autres disciplines et encourage les curieux. « Je suis étonné par le niveau de jeu que nous sommes déjà capables de proposer », dit-il d’ailleurs.

Courant juillet, la « Quinzaine du Littoral » a assuré une promotion efficace de la discipline. Il est maintenant temps de continuer à structurer le club et à développer le nombre de ses licenciés. « On a plein d’idées, assure Baptiste Pouillart. On est en train de travailler en partenariat avec le MHB pour accueillir des jeunes. Tout le monde a bien compris que le Beach développe la confiance en soi, qu’il permet de mieux identifier les espaces, et développe les qualités d’explosivité et de saut. »

Admiratif du travail de Paul Mourioux en Nouvelle Aquitaine, Baptiste Pouillart ne baissera jamais les bras. « Ce qu’il a réussi à Lacanau est exemplaire, sourit-il. C’est en tout cas le chemin à suivre. On en est bien loin, j’en conviens, mais on avance à notre rythme et on progresse. La prochaine étape est de disposer d’un local. Et de convaincre toujours plus de joueuses et de joueurs. »