Le Comité Marne Handball vient de faire installer deux terrains de Hand à 4 dans la commune de Bétheny où le handball n’était absolument pas représenté jusqu’alors.
La cinquième édition du Reims Urban Nature, un festival outdoor qui mêle animations sportives, culturelles et de loisir, s’est achevée la semaine passée dans les parcs de la ville, et tous ceux qui ont eu la chance de pratiquer le Hand à 4 vont maintenant pouvoir poursuivre l’expérience du côté de Bétheny, appelée à devenir la Mecque de la discipline. C’est en effet dans cette commune de 7000 habitants au nord de Reims que le Comité de Marne a installé un terrain, au complexe Claudius Caillot. « En fait, éclaire Didier Rouillon, conseiller technique fédéral, Bétheny est un fief du basket, et il était impossible de pratiquer un autre sport de salle dans l’un des deux gymnases de la ville. Je suis donc allé présenter le projet en Mairie, et l’idée de développer un loisir extérieur, ouvert à tous les publics, a manifestement séduit les élus. »
C’est cette idée de pratique inter-générationnelle, extérieure, de loisir, qui les a, semble-t-il, oui, convaincu de l’intérêt d’acheter deux terrains. « Le premier est installé à demeure dans le complexe et servira de support à la discipline, précise Didier Rouillon, et le second pourra se déplacer dans les écoles au gré des demandes. »
Avec ces deux terrains, Bétheny souhaite devenir un acteur-clé du développement du Hand à 4, une discipline qui s’oriente vers une pratique urbaine et accessible à tous. Ce projet, s’inscrit dans l’héritage des Jeux Olympiques de Paris 2024, et vise à démocratiser la pratique sportive et à favoriser l’engagement associatif. Il va dynamiser la vie locale, et promouvoir un mode de vie plus actif. Faire du Hand à 4 un véritable moteur de lien social et de bien-être est donc l’idée conjointement défendue par la Ville et le Comité.
Un Comité qui, dans un premier temps, va évidemment être omniprésent afin d’encourager l’activité. Il va animer, à raison de deux séances par semaine, un atelier à destination de tous les publics, et bien sûr intervenir sur différents cycles à l’école. Des interventions périscolaires sont d’ores et déjà programmées, de même que des animations en centre social. « L’idée, sourit Didier Rouillon, est de créer à terme un club de handball à 4 entièrement dédié à la pratique loisir. Et que, surtout, d’autres personnes de la commune prennent notre relais pour l’animer. Nous avons déjà identifié une douzaine de profils susceptibles d’assumer de telles responsabilités. »
Dans cette Ligue du Grand Est, le Hand à 4 a pourtant eu un peu de mal à démarrer en dépit de quelques initiatives couronnées de succès. Le public est très conservateur, et le handball traditionnel garde souvent la préférence. « C’est un autre de nos souhaits, enchaîne Didier Rouillon, que de montrer aux handballeurs qu’il y a moyen de s’épanouir dans d’autres formes de handball. J’ai rencontré quelques enseignants lors du Reims Urban Nature, qui ont vu à quel point les élèves de CP, CE1 et CM2 avaient progressé après seulement une heure et demie de pratique. Et combien ils avaient aimé partager le moment. »
Dans le Comité, les enfants aiment de plus en plus le Hand à 4. La saison dernière, en collaboration avec l’Éducation Nationale, le projet « Les écoles s’handball pour les Jeux olympiques » a réuni 56 classes du département. Il s’agissait de développer un cycle de Hand à 4 pendant deux mois, de faire quelques mesures d’épreuves de motricité, et surtout de faire une petite séquence vidéo d’une minute de leur pratique. 22 classes ont été sélectionnées pour participer à un tournoi final. Un projet reconduit cette saison sous le nom : « Les écoles s’handball après les Jeux olympiques »…
Didier Rouillon est également à l’initiative, pour la quatrième année d’affilée, d’un projet dans le quartier Chemin Vert-Europe, un quartier populaire à l’est du centre-ville de Reims. « J’y ai créé un club de découverte de la pratique pour les enfants de 6 à 12 ans maximum, explique-t-il, et le Hand à 4 est une excellente porte d’entrée. Les élus ont été très intéressés et m’ont encouragé à répondre à l’appel à projet de la ville. Avec quelques moyens financiers supplémentaires, ça m’a ouvert d’autres voies. Aujourd’hui, on nous a débloqué un second créneau dans un gymnase, alors que c’est quasi impossible d’ordinaire. Et c’est surtout un excellent moyen de continuer à développer la pratique. » L’autre excellent moyen se trouve désormais du côté de Bétheny…