En ouverture de cette journée de coupes de France à l’Accor Arena, la Loire-Atlantique et la Loire avaient les honneurs de la finale départementale féminine. Sautron s’imposant au bout du suspense par 26 à 27 à l’issue des jets de 7m (12-12 puis 22-22).

Disputer une finale de coupe de France est toujours un évènement particulier même pour une joueuse professionnelle. Qui plus est dans la mythique salle parisienne de la discipline, le Bercy désormais baptisé Accor Arena, qui a vu sacrés à deux reprises les champions du monde tricolores (2001 et 2017) et en dernier lieu les championnes d’Europe françaises (2018). Alors forcément, fouler ce parquet si symbolique, n’en est que plus mémorable pour tout amateur de la discipline. C’est ce que propose depuis plus d’une décennie maintenant la Fédération française à tous ses licencié.es, par le biais d’une compétition déclinée sur les trois niveaux : départemental, régional et national. Et dont l’épilogue rassemble sur une journée en fin de saison, douze équipes de l’Hexagone. Une phase finale évidemment convoitée par tous les clubs, quel que soit leur niveau de compétition à l’année.

Et même si l’on dit le plus souvent que l’histoire ne se répète jamais, ce samedi matin en ouverture, il y a un club qui était particulièrement à la fête. Le HBC Sautron, dans le prolongement de Nantes et Saint-Herblain en Loire-Atlantique, retrouvait en effet les plaisirs d’une finale départementale. Quatre ans après les garçons victorieux, ce sont les filles des Rouge et Blanc qui avaient gagné le droit d’une lutte finale. Un combat acharné même, dans cette première explication matinale, qui donnait bien le ton de ces finalités, rythmées, endiablées, et disputées jusqu’au bout.

Jusqu’à l’ultime jet de 7 mètres
Si le début de match laissait penser à un cavalier seul des copines de la Loire des Sorbiers Saint-Jean Talaudière, dans le sillage de l’expérimentée Aurélie Paullaud, aperçue il y a quelques années en N1 du côté de Saint-Etienne (4-1, 10e), la rencontre allait vite s’équilibrer entre deux collectifs déterminés. L’arrière et capitaine sautronnaise Florence Thyebaut sonnait la révolte (5-3, 13e) et ses copines recollaient définitivement au score grâce à la prolifique Marion Cartron (7-7, 19e). Un score de parité entretenu jusqu’à la pause (12-12).
Au retour des vestiaires, les deux formations parfaitement dans le match, aucun camp ne lâchait l’affaire à chaque accélération adverse (15-13 puis 15-16 ; 20-19 puis 20-22 et 22-22). A deux minutes du gong, les deux équipes étaient dos à dos et allaient le rester jusqu’au coup de sifflet final, en dépit des tentatives des unes et des autres. Mais des maladresses, la tension, deux grosses défenses et les gardiennes maintenaient le tableau d’affichage à l’identique (22-22). La séance de sept mètres devenait inéluctable. Là encore les deux formations se répondaient du tac au tac. Jusqu’à la cinquième tentative verte, détournée par Marie Chapalain. Sautron pouvait exulter une seconde fois. Comme les garçons en 2018, les filles rapportaient à leur tour leur trophée à la maison !

Réactions :
Magali Bayle (capitaine Sorbiers) :
Nous avons tout donné, à défaut de saisir l’occasion de passer devant. Nous étions à fond et nous voulions croquer la cerise, une fois atteint notre objectif de participer à cette finale. Il a suffi d’un rien sur une séance de sept mètres forcément toujours particulière et aléatoire. Ce n’est pas grave, nous avons profité du moment et bravo à Sautron qui a fait preuve de beaucoup de mental sur la fin. Même tout au long du match les deux équipes n’ont rien lâché. C’est une aventure de copines formées pour cela. Nous sommes allées jusqu’au bout. Il nous manquera juste la cerise.

Thomas Hervé (entraîneur Sautron) : Ce n’est pas l’idéal pour le cœur de finir dans un tel contexte, même si on si prépare quand même un petit peu à l’approche d’une finale. L’équipe a eu clairement du mal à rentrer dans son match, nous avons fait quelques rotations et ajustements pour revenir au score, et tout le reste a été super accroché. Chaque petite erreur peut être rapidement pénalisante. Nous avons essayé de maintenir l’équilibre de l’équipe tout au long du match. Je suis super content et hyper fier d’elles. Elles ont été sérieuses et rigoureuses malgré le contexte, ce n’est pas facile ici mentalement. Rapporter une deuxième coupe à la maison c’était inespéré. Les garçons nous ont montré la voie. On va profiter de la journée et de chaque moment. Cela passe vite.

Florence Thyebaut (capitaine Sautron) : Ce n’est que de l’émotion à chaud. C’est juste incroyable de voir tout ce public crier autour de nous. Nous sommes encore sous le choc et on ne réalise pas cette victoire. Notre gardienne nous sort encore une fois le match qu’il faut. L’issue est juste magnifique. Nous mettons toujours du temps à rentrer dans nos matchs, mais là il y avait un tout petit peu de pression en plus. Tout est impressionnant dans ce cadre. Les garçons l’ont fait il y a quatre ans, nous avions ce challenge en tête depuis, après avoir coupé dans notre élan en 2020 avec la pandémie. C’était notre objectif depuis. Cela n’a pas été facile ces deux dernières années. Mais le groupe s’est bonifié, dans un excellent état d’esprit et il est très homogène. Il n’y a pas trop de filles qui sortent du lot, c’est notre force. Nous ressentons un immense soulagement de l’avoir fait. Et j’espère que l’on va continuer à prendre du plaisir sur un terrain.

Michel Thoral (entraîneur Sorbiers) : La déception prédomine forcément, encore plus pour l’une des meilleures joueuses de l’équipe qui manque le dernier sept mètres. Mais nous avons perdu le match avant, en ne réussissant pas à faire la différence au gré de nos immanquables. Nous avons bien défendu mais beaucoup trop manqué. Nous n’aurions jamais dû être à égalité à l’issue du temps réglementaire. Après, c’est une partie de poker. Maintenant, il faut relativiser, nous vivons un grand moment. On dit qu’une finale se gagne et ne se joue pas. Mais ce n’est pas vrai à notre niveau, dans ce cadre de Bercy. Elles ne sont pas nombreux à jouer ici hormis les internationales. Mes filles doivent retenir cela. À titre personnel, comme pour Celie (Archier) et Aurélie (Paullaud), c’est une belle fin de carrière malgré tout. J’ai connu le président Philippe Bana lorsqu’il entraînait encore Bouillargues en 1985, s’arrêter sur une finale à Bercy c’est génial.

Hugo Chatelain

L’équipe de Sorbiers Saint-Jean Talaudière HB. (Photo FFHandball / Iconsport).

PROGRAMME ET RÉSULTATS DU SAMEDI 11 JUIN – ACCOR ARENA – PARIS
Des finales à suivre en direct sur la chaîne Youtube de la FFHandball :
Finale départementale féminine :
Sorbiers Saint-Jean Talaudière HB – HB Club Sautron : 26-27 (12-12 – 22-22)
12h30 : Finale départementale masculine : HB Sporting Club Cassis Carnoux Roquefort La Bedoule – Éveil Sportif Val de l’Indre HB
14h30 : Finale régionale féminine : Hermine Kernic HB – Saint-Germain Blazovy HB
16h30 : Finale régionale masculine : Union Sud Mayenne HB – Union Sportive Palaiseau HB

Finales nationales à suivre en direct sur beIN SPORTS 1 : 
18h45 : Finale nationale féminine :
Entente Sportive Besançon Féminine – Metz HB
21h00 : Finale nationale masculine : HBC Nantes – Paris Saint-Germain HB


LA FEUILLE DE MATCH

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11.06.2022

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LES LAURÉATS :
Départementale féminine 2022
 : HBC Sautron
Départementale masculine 2022 : 
Régionale féminine 2022 : 
Régionale masculine 2022 :  
Nationale féminine 2022 : 
Nationale masculine 2022 :