Une double parade qui compte
La qualité des tirs dans le premier quart d’heure de cette finale ne permettait pas aux gardiens de s’illustrer. Yann Genty avait essuyé une rafale de tirs et cédait sa place à Vincent Gérard, sans avoir stoppé le moindre ballon. Kevin Bonnefoi réalisait de son côté un seul arrêt, pas de quoi faire douter la mécanique parisienne. Dos-à-dos après 14 minutes (10-10), les deux équipes se rendaient coup pour coup jusqu’au jet de 7m réussi par le Danois Mikkel Hansen et le premier tir décisif d’Élohim Prandi. Vincent Gérard sortait de sa boite et réalisait deux parades face à ses partenaires en équipes de France : Valentin Porte puis Hugo Descat. Une double parade qui faisait tourner ce premier acte en faveur des Parisiens. Dylan Nahi (4 buts à 100 %) ne manquait pas les offrandes distillées par ses partenaires et le Paris SG du nouveau manager, Thierry Omeyer, rejoignait les vestiaires avec trois buts d’avance (18-15). Un avantage qui récompensait plus de constance dans les offensives parisiennes et les efforts défensifs sur toute leur moitié de terrain. Jamais vainqueur de Montpellier en finale de la coupe de France, ce Paris-là était à 30 minutes de poser les mains sur la coupe, pour la cinquième fois.

Paris sûr de sa force
Dès le retour des vestiaires, le Cristolien Nedim Remili faisait trembler les filets deux fois d’affilée pour porter l’écart à +5 en faveur des Parisiens, dès le 32e minute. Pas de quoi éteindre les velléités héraultaises. Le demi-centre argentin, Diego Simonet, sonnait la charge en répliquant avec un doublé avant que Valentin Porte ne ramène son équipe à -2 (35e, 18-20). Paris maintenait son emprise et filait doucement mais sûrement vers une cinquième victoire dans l’épreuve qui les aura vu avec Montpellier, accéder directement à la finale. Après 50 minutes, le capitaine Luka Karabatic donnait à nouveau un avantage de +5 à son équipe qui devra mercredi batailler encore face à Kiel en quarts de finale de la Ligue des Champions. Dominateurs en Lidl StarLigue (une seule défaite, face Nantes), les Parisiens remportaient la coupe de France, en champions, sûrs de leurs forces face à de courageux héraultais. Un succès qui s’est dessiné progressivement pour l’équipe parisienne enfin victorieuse de Montpellier en finale. Luka Karabatic se chargeait d’inscrire le dernier but de la partie, (30-26) avant une farandole justifiée par ce premier titre national de cette drôle de saison 2020-21.

Par Hubert Guériau

DÉCLARATIONS :
Raul Gonzales (Paris Saint-Germain Handball) : Je suis très heureux de cette victoire car c’est très compliqué de gagner ici avec toutes les bonnes équipes et les bons joueurs. Je suis très content du travail que nous avons effectué ce soir car Montpellier a réalisé un bon match. Nous avons été surpris par l’entame du match lorsque Montpellier jouait très vite. ON a beaucoup de respect pour Montpellier et ce soir on s’est seulement concentrés sur la coupe de France. À partir de lundi, on préparera le match retour face à Kiel, on aura le temps pour cela.

Luka Karabatic (Pivot de Paris Saint-Germain Handball) :
Les victoires finales viennent toujours récompensées le travail effectué, surtout lors de cette saison particulière. On a beaucoup donné, on s’est toujours battus et cela fait plaisir de remporter une coupe de France face à une grande équipe de Montpellier. On savait qu’ils avaient à cœur de l’emporter et nous sommes fiers d’avoir répondu présent du début à la fin. Je pense que l’on mérite cette victoire. C’était un peu un piège de jouer cette finale au milieu de la ligue des champions. Mais nous avions à cœur de jouer ce titre et de l’emporter car chaque trophée compte dans une carrière.

Patrice Canayer (Entraîneur de Montpellier Handball) : le regret est lié à la défaite mais dans le contenu, nous avons livré une partie intéressante dans la qualité du jeu et dans l’intensité. Nous avons été présents tout le temps dans le match. Nous avons été à la hauteur d’une finale de coupe mais pas suffisamment à la hauteur pour espérer battre cette équipe parisienne. On vit une année particulière et c’est bien d’avoir marqué le coup avec cette finale. On ne pouvait pas être le seul sport à ne pas jouer de coupe de France. Ne pas jouer cette épreuve prestigieuse, deux années de suite, c’était impossible.

Valentin Porte (Capitaine – Arrière droit de Montpellier Handball) : ce soir on a poussé les Parisiens dans leurs retranchements. Je retiens l’état d’esprit qui était positif ce soir, j’espère que ce n’est pas un feu de paille lié à cette finale de coupe de France. Il faudra le reproduire sur des matches où on nous attend au tournant. On a mis beaucoup d’énergie et on a manqué de lucidité. Face à eux, il faut que ce soit parfait, sinon on le paie cash. Il nous reste maintenant l’objectif de terminer deuxièmes du championnat et de nous qualifier pour la Ligue des Champions.

STATISTIQUES :
Palais des Sports Robert Oubron à Créteil
Arbitres : Charlotte et Julie Boventura
Montpellier Handball – Paris Saint-Germain Handball : 26-30 (15-18)

Montpellier Handball – Entraîneur : Patrice Canayer
Gardiens : Bonnefoi (1 arrêt sur 13, 15’) – Sego (8 arrêts sur 26, 44’)
Simonet (3/5) – Villeminot (4/6) – Truchanovicius – Descat (5/7) – Pellas (4/5) – Tshovrebadze – Bataille (1/2) – Petterson – A.Lenne – Richardson (0/2) – Borges (1/2) – Porte (3/6) – Y.Lenne (4/5) – Duarte (1/3)

Paris Saint Germain Handball – Entraîneur : Raul Gonzales
Gardiens : Gentil (0 arrêt sur 7, 8’)- Gérard (7 arrêts sur 27, 51’)
Steins (1/1) – Keita – Kristopans (1/1) – Kounkoud – Sole (1/1) – Toft Hansen (1/1) – Remili – (4/7) – Grebille – Syprzak (2/3) – L.Karabatic (4/4) – Morros – Hansen (7/7) – Prandi (2/3) – Nahi (7/9)