Pendant trois jours sur un site unique, à Tournefeuille, quinze équipes issues des Ligues métropolitaines et ultramarines ont participé aux interligues féminins. Un grand rassemblement précieux dans le Parcours de performance fédéral féminin. Consultez les résultats

« Suite à l’annulation de la compétition en avril dernier, en raison de la pandémie, nous avions fait, en quelque sorte, un pari sur l’évolution de la situation sanitaire avec ce report en début de saison 2021-22. Les générations 2005-2006 ont été privées des Interligues des deux saisons passées. Il était donc nécessaire de créer cet événement, pour effectuer une revue d’effectif exhaustive », explique Éric Baradat qui n’a rien manqué des matches disputés trois jours durant. Car si les Interligues masculins disputés deux semaines plus tôt s’étaient déployés sur quatre sites distincts, la compétition féminine a été remarquablement organisée par le club de Tournefeuille avec le soutien de la Ligue Occitanie, dans « de magnifiques installations avec ses deux salles contigües répondant parfaitement à notre cahier des charges DTN, relate Éric Baradat. Les équipes étaient réparties en quatre poules initiales, trois de quatre équipes complétées et une de trois équipes, avant de basculer sur des demi-finales et finales de niveau. » La compétition a été remportée par l’équipe de la Ligue voisine, de Nouvelle-Aquitaine, devant le Grand Est et la Bretagne. « Même si le travail en amont en relation avec les collègues de Pôles nous avait bien entendu déjà permis d’identifier et de regrouper les plus gros potentiels dans des circonstances nationales à la Maison du handball, ces Interligues ont fait émerger de nouvelles joueuses à profil qui vont instaurer une concurrence dont un dispositif de performance a besoin. L’efficacité du travail de détection formation féminin dans les territoires a pu aussi être mieux évalué et ce, pas uniquement à travers le classement sportif. »

Lucie Bruxelles a conduit son équipe de Nouvelle Aquitaine, à la victoire. (Photos Michel Lebeuf – CD31).

Dans le Parcours de performance fédéral féminin (PPF), ces Interligues 2021 ont permis une lecture plus opportune des forces vives. « Ce tour d’horizon sera complété lors des interpoles fin janvier à Bourg-de-Péage et les Interligues 2022 en mars à Celles-sur-Belle. Cela nous permettra de nous projeter vers le SN U18 pour les 2004-2005 (stage national) mi-février et le SN U16 pour les 2006-2007 en mai, et donc de définir les sélections nationales U18 et U16 estivales. Et Éric Baradat de compléter : Cette compétition de rattrapage est intervenue tôt dans la saison et cela donne un cap, ainsi tout le monde est mis dans la dynamique. » Ces étapes de détection font partie intégrante du PPF qui alimente les équipes de France jeunes et à terme, la sélection A. Au lendemain de la semaine internationale, le vivier des jeunes joueuses a été mis en lumière lors des qualifications à l’EHF EURO 2022, face aux Tchèques et aux Ukrainiennes. « C’est totalement circonstanciel et lié à une situation post-olympique avec des joueuses remises très rapidement dans le cycle des championnats et de la Ligue des champions. Face à un niveau d’opposition respectable mais, pas du plus haut niveau, Olivier a fait confiance à des joueuses issues de la filière qui travaille au quotidien dans un secteur professionnel, l’un des plus référents en Europe, explique Éric Baradat. Le travail conjugué des ligues, de la filière du PPF et des clubs, a démontré, dans une situation particulière, que l’on pouvait faire un mix efficace entre les championnes olympiques et les jeunes filles inexpérimentées dans le contexte international senior. » Des circonstances susceptibles d’encourager les jeunes filles qui visent d’atteindre le plus haut niveau.

Hubert Guériau

Éric Baradat. (Photos Michel Lebeuf – CD31).