Entre mars 2019 et septembre 2020, Siraba Dembélé-Pavlovic a beaucoup manqué à l’équipe de France. Un long intermède qui a fait le plus grand bien à l’ailière gauche de Bucarest, désormais maman comblée de jumeaux.
Il y a tout juste un an, au moment où l’équipe de France féminine posait les pieds à Tokyo au Japon, pour le Test Event des Jeux olympiques et en amont de la remise en jeu de sa couronne mondiale au pays du Soleil Levant, sa capitaine emblématique était bien loin de toute préoccupation sportive. Et pour cause, le mercredi 20 novembre 2019, Siraba Dembélé-Pavlovic donnait naissance à des jumeaux. Un double bonheur pour celle qui ne fait décidément jamais les choses à moitié, et qui a toujours gardé le contact malgré tout avec la sélection. « On ne déconnecte jamais totalement, on suit toujours les copines, mais ce break m’a fait le plus grand bien. Déjà, il y avait fortement en moi ce désir d’être maman, puis c’est après-coup que l’on en mesure les autres bienfaits. Depuis l’âge de 20 ans, j’étais tout le temps sur la brèche, d’autant que je n’ai jamais été blessée et que j’ai quasiment tout fait durant plus d’une décennie. » Du bronze européen initiateur de 2006 à l’inédite conquête continentale de 2018 dans l’Hexagone, « Sira » a été en effet de toutes les conquêtes tricolores, mais aussi les désillusions et les remises en cause, à l’exception des JO de 2008. En guise de pause salutaire, elle valait bien cette pause naturelle donc, « agréable quand même et certainement la plus belle », avec au bout la récompense ultime de maman. Un événement forcément marquant, qui a changé la femme mais pas vraiment l’athlète.
Si bien qu’au début de cette année 2020, avant que la pandémie ne s’abatte sur le monde, Siraba a même décidé de donner un nouvel allant à sa riche carrière. Alors qu’il lui restait un an de contrat avec Toulon – Saint-Cyr Var HB, elle décidait de voguer de nouveau vers le très haut niveau, direction Bucarest, après Randers, Skopje et Rostov, pour d’autres grands défis. « Il y a plein de raisons à ce choix de quitter Toulon-Saint-Cyr, la principale et la plus importante selon moi est clairement que je voulais jouer encore au plus haut niveau, et que le club n’était pas en mesure de me le proposer, expose sincèrement l’intéressée. J’étais venue pour finir ma carrière et m’installer dans un club qui me tenait à cœur, où j’avais vécu de très bons moments, mais pour être totalement transparente, ce n’était plus la même chose qu’avant, je n’ai pas retrouvé ce que j’étais venue chercher. Ce n’est pas une critique, simplement un constat et une évidence. Même si l’ambiance a été géniale et que tout se passait bien en dehors du handball. » L’époque Thierry Vincent était belle et bien révolue dans le Var, et la Drouaise, outre son mentor, n’y a pas retrouvé ses sources finalement. « Je ne me plaisais plus dans ce cadre, et lorsque la proposition de Bucarest est arrivée, je ne pouvais pas refuser. »