Au lendemain de la lourde défaite face à la Norvège, Olivier Krumbholz et Béatrice Edwige se sont présentés devant les médias pour livrer des premiers éléments d’analyse indispensables avant de disputer un ultime combat : la petite finale face au Monténégro. Un match à suivre dimanche, en direct, à partir de 17h45 sur beIN SPORTS.

« Les Norvégiennes ont été meilleures. Il faut le reconnaitre quand une équipe est meilleure. La Norvège a été meilleure dans les 15 dernières minutes, estime Béatrice Edwige qui pose aussi son regard sur la performance de son équipe : certains diront qu’on a perdu de 28 buts mais ce score est arrivé sur la fin du match où les choses étaient réglées. Mais j’estime qu’on a perdu par rapport à notre attaque. Je trouve que notre défense a tenu. On était encore très bien à la 50e minute (19-21). En attaque, nous n’avons pas eu de continuité et nous avons connu un échec récurrent au tir sur Silje Solberg. » La gardienne norvégienne avait déjà mis les Bleues sous l’éteignoir lors de la finale du Mondial 2021 en Espagne et encore en décembre 2020, aussi en finale, de l’Euro précédent. Vendredi soir à Ljubljana, Solberg a encore évolué à un standard élevé avec 41 % d’arrêts. « Je refais le match en boucle dans ma tête depuis hier : on a clairement un problème d’attaque. C’est très mal venu pour moi de parler de ça car je n’attaque pas mais j’ai quand même du recul. J’ai l’impression que c’est la gardienne invincible. Thorir (le coach norvégien) fait le choix de la faire jouer alors que c’est Lunde qui a joué presque l’intégralité face au Danemark. C’est un choix tactique. Est-elle rentrée dans nos têtes ? Je dirais oui. »

Olivier Krumbholz : « Pas photo sur ce match-là »
« Depuis notre défaite à Granollers en décembre dernier, j’ai dit aux joueuses que les Norvégiennes nous étaient passées devant et qu’il fallait inverser le rapport de force. Hier soir, on n’y était pas et les Norvégiennes étaient plus fortes que nous. Il n’y avait pas photo sur ce match-là », analyse lucidement Olivier Krumbholz qui a visionné le match à son retour à l’hôtel. « J’ai fait les dix dernières minutes ce matin, car je n’avais pas eu le courage de regarder la fin hier soir. Nous avons été en difficulté mais nous n’avons pas fait un mauvais match, ce n’est pas le mot adapté. Nous avons été mis en tension tout de suite avec notre incapacité à effectuer le changement avec Grace. Nous avons manqué de profondeur défensive et la 0-6 n’y était pas non plus. On a tenu avant de craquer car l’attaque nous a plombé le mental et cela a fini par nous plomber aussi la défense. »

Grace Zaadi Deuna encore un rôle majeur à jouer. (Photo FFHandball / Iconsport).

C’est dimanche, c’est le Monténégro
En ouverture du tour principal, dimanche dernier, les Bleues avaient signé un solide succès (27-19) face au Monténégro. C’est à nouveau l’équipe des Balkans qui sera au menu, en clôture de cet Euro. Comment ne pas considérer que la France est logiquement favorite avec une dernière référence très positive ? « On attend une belle réaction face à un adversaire que nous avons déjà rencontré et battu. Ce n’est pas facile du tout. Il faudra garder la tête froide et utiliser nos armes afin de les battre prioritairement dans le jeu sur tout le terrain, vise Olivier Krumbholz qui va, dans les prochaines heures, discuter avec les filles une par une pour connaitre leur état de forme. Il ne faudrait pas qu’on aligne une équipe épuisée et laisser sur le banc et dans les tribunes, des filles qui ont encore de la fraicheur. »

Déjà trois fois médaillée de bronze (2002, 2006 et 2016), l’équipe de France visera une quatrième fois ce métal car jamais, dans une « petite finale » européenne, les Bleues n’ont connu la défaite. Un défi à relever et un élément de motivation supplémentaire malgré une énorme déception à ravaler. « C’est facile, on ne veut pas partir avec la médaille en chocolat, d’autant qu’elle existe et je ne vois pas pourquoi l’EHF la distribue, peste Béatrice Edwige, compétitrice hors pair. Radicevic nous l’a dit à l’aéroport : les Monténégrines sont super contentes d’être là, alors que pour nous alors que pour nous, atteindre le carré final, n’est pas une fin en soi. Elles auront envie de prendre la 3e place au champion olympique. » Avec sa horde de supporters qui ne s’étaient pas privés d’invectiver les Bleues à Skopje, le Monténégro visera de prendre une revanche éclatante. « Je ne pense pas revoir le match qu’on a effectué la semaine passée. Je pense au contraire qu’il faut regarder leur match face au Danemark. Il faut repartir d’une feuille blanche et ne pas oublier qu’elles ont progressé même s’il faudra continuer à exceller dans notre plan et se préparer à quelques changements. Alors la ministre de la défense alerte ses partenaires : Si on n’est pas dans l’énergie, on va en prendre 10. »

Hubert Guériau

Les supporters monténégrins (ici à Skopje) gagneront le match des tribunes. Les Bleues devront gagner l’autre : celui qui délivrera la médaille de bronze. (Photo FFHandball / Iconsport).

LA SÉLECTION DE 20 JOUEUSES :
Gardiennes :  Floriane ANDRÉ (Neptunes de Nantes) – Cléopatre DARLEUX (Brest Bretagne Handball) – Camille DEPUISET (Metz HB)
Ailières gauches : Coralie LASSOURCE (Brest Bretagne HB) – Chloé VALENTINI (Metz HB)
Arrières gauches : Audrey DEMBÉLÉ (ES Besançon) – Déborah LASSOURCE (Paris 92) – Orlane KANOR (Rapid Bucarest) – Estelle NZE-MINKO (Cap – Györ)
Pivots : Béatrice EDWIGE (Ferencvaros TC Budapest) – Pauletta FOPPA (Brest Bretagne HB) – Oriane ONDONO  (Neptunes de Nantes)
Demi-centres : Léna GRANDVEAU (Neptunes de Nantes) – Tamara HORACEK (Metz HB) – Grace ZAADI DEUNA (CSM Bucarest)
Arrières droites : Laura FLIPPES (Paris 92) – Océane SERCIEN-UGOLIN (Vipers Kristiansand) 
Ailières droites : Pauline COATANEA (Brest Bretagne HB) – Lucie GRANIER (ES Besançon) – Alicia TOUBLANC (Brest Bretagne HB)

LE STAFF :
Entraîneur : Olivier KRUMBHOLZ
Adjoint : Sébastien GARDILLOU
Entraîneure des gardiennes : Amandine LEYNAUD
Préparation physique : Pierre TERZI
Médecin : William FORET
Kinésithérapeutes : Cezare COCUZZA, Célestin DAILLY et Pierre GILLET
Analyste vidéo : David BURGUIN et Christophe CAILLABET
Psychologue : Pascal NIGGEL
Communication et relation médias : Diane PROUHET
Directeur Technique National : Pascal BOURGEAIS
Chef de délégation : Rémy LÉVY

EHF EURO 2022
LES GROUPES DU TOUR PRÉLIMINAIRE

La Slovénie, la Macédoine du Nord et le Monténégro étaient automatiquement qualifiés, en tant que pays co-organisateurs de la compétition. La Norvège a obtenu sa qualification avec sa victoire en 2020, à Herning, au Danemark, en s’imposant face à la France. 
A – Norvège – Hongrie – Croatie – Suisse
B – Danemark – Suède – Slovénie – Serbie
C – France – Pays-Bas – Macédoine du Nord – Roumanie
D – Pologne – Monténégro – Allemagne – Espagne

Tour préliminaire à Skopje :
France – Macédoine du Nord : 24-14 (12-5) / Pays-Bas – Roumanie : 29-28 (14-12)
Roumanie – France : 21-35 (11-17) / Macédoine du Nord – Pays-Bas : 15-30 (9-17)
France – Pays-Bas : 26-24 (14-12) / Macédoine du Nord – Roumanie : 23-31 (12-13)
Classement : 1/ France 6 pts 2/ Pays-Bas 4 pts 3/ Roumanie 2 pts 4/ Macédoine du Nord 0 pt

Tour principal à Skopje :
Dimanche 13 novembre : France – Monténégro : 27-19 (12-9)
Mardi 15 novembre : France – Allemagne : 29-21 (13-9)
Mercredi 16 novembre : France – Espagne : 36-23 (17-9)
Classement groupe II : 1/ France 10 pts 2/ Monténégro 6 pts 3/ Pays-Bas 5 pts 4/ Allemagne 4 pts 5/ Espagne 3 pts 6/ Roumanie 2 pts
Classement groupe II : 1/ Danemark 8 pts 2/ Norvège 8 pts 3/ Suède 6 pts 4/ Slovénie 4 pts 5/ Croatie 2 pts 6/ Hongrie 2 pts

Dernier carré à Ljubljana :
Vendredi 18 novembre :
Places 5-6 : Suède
– Pays-Bas : 37-32 (21-16)
Demi-finales
Danemark – Monténégro : 27-23 (14-10)
Norvège – France : 28-20 (12-11)

Dimanche 20 novembre : 
17h45 – places 3/4 :
Monténégro – France
20h30 – Finale : Danemark – Norvège