Les Bleues se sont inclinées sur la plus faible des marges cet après-midi à Randers, 28-29 (16-16) face à la Norvège. Le suspense était au rendez-vous entre ces deux grandes nations pour une première dans cette Randers Arena inaugurée ce samedi 2 octobre avec, crise sanitaire oblige, un maigre public. Les Bleues boucleront cette 1e étape de la Golden League 2020-21 dimanche à Viborg, face au pays hôte, le Danemark, à 17h15 en direct sur beIN SPORTS et sur la chaîne l’Équipe.
Sept de départ : Catherine Gabriel – Siraba Dembélé-Pavlovic (c) – Orlane Kanor – Pauletta Foppa – Grace Zaadi – Alexandra Lacrabère – Pauline Coatanea (Cléopatre Darleux et Chloé Bouquet ne sont pas alignées).
Repli – repli !
L’équipe de France a démarré doucement cette deuxième rencontre. Prises à revers par les montées de balle norvégiennes, bien exploitées par la pivot Camilla Herren, les Bleues ont subi pendant un petit quart d’heure. Chaque perte de balle était sanctionnée d’un but rapide des protégées de Thorir Heigeirsson (5-10, 12e). Une période pendant laquelle Alexandra Lacrabère manquait aussi ses deux jets de 7m, face à Silje Solberg. Plutôt séduisantes en attaque mais pas toujours récompensées, les Françaises ont ensuite réglé la mire pour grignoter leur retard. D’abord en signant une série de quatre buts avec Pauletta Foppa, Océane Sercien-Ugolin, Estelle Nze-Minko et Coralie Lassource, pour revenir à deux longueurs (10-12, 19e). Lors de son temps-mort Olivier Krumbholz saluait la qualité des enclenchements mais il haranguait ses joueuses à mieux se replier. Les rotations effectuées dans le camp adverse permettaient aussi aux Bleues de bénéficier de quelques pertes de balle aussitôt transformées. Au point que les championnes d’Europe en titre passaient devant au prix d’un 8 à 1 (7-12 à 15-13, en seulement huit minutes), par Estelle Nze-Minko (13-12), à la 22e minute. Les deux formations se rendaient coup pour coup et atteignaient logiquement la fin du premier acte à égalité (16-16).
Battues… d’un rien.
Menées de trois buts à deux minutes du terme (26-29), les Bleues ont été finalement battues d’un rien. Dun petit lob, mal ajusté de Laura Flippes qui, 4 minutes plus tôt, avait déjà manqué son face-à-face. Car après les deux buts consécutifs d’Aissatou Kouyaté, il restait une petite poignée de secondes quand les Bleues chipèrent la balle aux Scandinaves pour envoyer Laura Flippes égaliser. Le ballon de la nouvelle sociétaire de Paris 92 effleura la barre mais du mauvais côté. Une fin de match qui illustre la révolte des joueuses d’Olivier Krumbholz et leur capacité à faire trembler une Norvège qui a semblé plus à son aise. Car à l’instar de la 1e mi-temps, les Bleues ont connu une période de creux, entre la 45e et la 55e minute, qui les fit courir après le score (22-25, 48e). Les pertes de balles, notamment vers Coralie Lassource souvent mal servie, ont plombé un ensemble vraiment séduisant. Malgré les 9 buts de l’arrière gauche Veronica Kristensen, Catherine Gabriel s’est distinguée – elle a joué 50 minutes – pour contribuer au retour de l’équipe de France avec des arrières inspirées dans le money-time, Océane Sercien-Ugolin, Estelle Nze-Minko et Aissatou Kouyaté. Pauletta Foppa, du voyage au Japon mais non retenue pour le Mondial, a aussi montré cet après-midi sa capacité à ouvrir des brèches et à marquer. Les Bleues disposeront d’un troisième round d’entraînement ce dimanche face au Danemark, leur futur adversaire dans deux mois à l’EHF EURO 2020.
HGu