Deux jours après un premier succès, les Bleues pensaient avoir fait le plus dur dans le premier acte. Elles n’ont pas échappé pourtant au retour danois. Avant de resserrer la vis pour doubler la mise. De quoi pardonner les imperfections avec un succès 24 à 23 qui parachève une bonne semaine de travail.

Deux jours après une explication initiale teintée de succès (26-22), la France remettait le couvert ce samedi en début de soirée face au Danemark, et toujours au palais des sports Robert Oubron de Créteil, l’antre historique du club local. Une seconde manche placée sous le signe de la continuité, de la rigueur et du plaisir, dans le but de ponctuer en beauté cette semaine de réglages à la Maison du handball. L’occasion aussi d’exploiter tout le potentiel de cette équipe de France, comme l’avait annoncé le sélectionneur en amont de ces tests de mars. Il est vrai qu’en plein cœur de la saison, ce rassemblement n’était pas propice aux grosses charges de travail, et pas question surtout d’infliger un temps de jeu conséquent à des filles qui vont avoir des échéances importantes en club. En toute connaissance de cause, Olivier Krumbholz avait donc décidé de faire tourner ses joueuses, diversifier les associations et multiplier les systèmes. Sans négliger le résultat et le spectacle. Ainsi, par rapport à jeudi, le sept de départ était en partie modifié avec les apparitions de Laura Glauser, Orlane Kanor et Pauline Coatanea. Mais la confiance maintenue aux cadres Zaadi Deuna, Edwige, Lacrabère et capitaine Dembélé-Pavlovic. De quoi repartir du bon et prendre aussitôt les devants au tableau d’affichage (43-1, 6e ; 6-3, 11e ; 7-4, 13e). Sans distancer complètement leurs hôtes scandinaves pour autant. Il fallait même toute la vista de Laura Glauser (6 arrêts en dix minutes) pour éviter le retour danois puis creuser un peu plus l’écart (14-9, mi-temps).

Orlane Kanor. (Photo FFHandball / Icon Sport).

Neuf minutes d’absence… Un bouquet final
Au retour des vestiaires, Astride N’Gouan et Grâce Zaadi Deuna bonifiaient encore un peu plus le capital tricolore (16-10, 32e). Mais le problème est qu’un match dure soixante minutes, et surtout que le Danemark n’est pas du genre à baisser de pied et à rendre les armes avant l’heure. En six minutes et autant de buts, les visiteuses effaçaient en effet leur retard et recollaient au tableau d’affichage (16-16, 38e). Tout était à refaire et surtout la France avait totalement perdu son rythme et la maîtrise du match. Olivier Krumbholz multipliait les changements et les adaptations, rien n’y faisait, Anette Hansen, partenaires des tricolores de Györ, menait ses troupes vers une belle revanche (17-19, 45e ; 19-23, 51e). D’autant que la jeune Kristensen était au diapason dans les buts. Le moment était venu alors de remettre de l’intensité en défense. En la matière, on pouvait compter sur Béatrice Edwige et Allison Pineau pour montrer l’exemple. Alors qu’Orlane Kanor et Méline Nocandy lançaient la révolte et Alexandra Lacrabère excellait au sept mètres pour maintenir le suspense. Puis Estelle Nze-Minko portait le coup de grâce sur une ultime contre-attaque. Une fin de match a sens unique pour un second succès arraché. A défaut de pleinement assurer le spectacle, les Bleues ont engrangé et conservé leur dynamique. C’était bien là l’essentiel de cette double confrontation !

AGC

Laure Glauser a notamment réalisé 6 arrêts en moins de 1O minutes. (Photo FFHandball / Icon Sport).

DÉCLARATIONS :
Olivier Krumbholz :
Nous sommes très heureux de l’avoir gagné ce soir. Il y a eu des périodes vraiment paradoxales dans ce match, comme ce trou énorme au début de la seconde période. Je pense que nous avons failli dans l’engagement à cet instant, on n’y était plus, on s’est empêtré dans leur jeu. Heureusement, dans les dix dernières minutes, les filles ont su faire preuve de caractère et nous avons retrouvé la défense française. Il fallait au moins cela pour inverser la tendance. Elles ont tout de suite été en difficulté et cela nous a permis de gagner. C’était l’objectif et c’est encore plus méritoire dans ce contexte. Nous sortons la tête haute de cette semaine et satisfait de ce que l’on a fait ensemble. Les matchs amicaux n’existent pas dans le contexte international. A partit du moment où cela compte pour une sélection, vous devez mouiller le maillot et donner la meilleure image possible de l’équipe de France. Et ce n’est pas en évoluant avec le frein à main que l’on se prépare aux rendez-vous ultimes dans les grandes échéances. Et c’est bien ce à quoi l’on aspire dans quelques mois !

Orlane Kanor : Je me suis sentie bien, mais j’ai fait quand même beaucoup d’erreurs. J’espère que cela va aller quand même avec les filles, cela faisait un petit moment que je n’avais pas joué poste 3 effectivement. Je ne manquais pas d’énergie, j’ai passé une semaine à la maison avant ce stage et j’ai eu une préparation adaptée en équipe de France. Nous avons été mises en difficulté pendant un long moment ce soir. Nous avons remis heureusement de l’intensité en défense et fait preuve de caractère, c’est important au niveau international. Un France –Danemark n’est jamais un match amical, je pense que ce fût plaisant. J’avais commencé aussi contre le Danemark à l’Euro, là ce fût un peu plus compliqué, mais c’est toujours génial de jouer contre une des meilleures nations du handball. Les Jeux c’est un truc de fou, j’espère pouvoir participer à cette aventure, je me dis que je dois travailler et si tout se passe bien, tant mieux !

Laura Glauser : Je suis contente ce soir que l’on ait su montrer les crocs face à la réaction des Danoises. C’est la préparation idéale pour la suite, on ne peut pas être tout le temps à 100%. Cela fait du bien j’avoue à titre personnel, ce sont des émotions que je retrouve petit à petit. C’est très agréable et pour cela que je fais du haut niveau et que j’ai envie de porter le maillot de l’équipe de France. C’est vrai que ce ne fût pas toujours évident pour moi ces derniers temps, je ne joue pas beaucoup à Györ, je prends ce que l’on me donne et j’essaie de retrouver du plaisir surtout.

STATISTIQUES :
FRANCE – DANEMARK : 24-23 (14-9)
Arbitres : MM. Picot et Heddid (France)
À Créteil, Palais des sports Robert Oubron – Match à huit clos

France : Gardiennes : Glauser (44 minutes, 10/22 arrêts dont 2/4), Gabriel (16 minutes, 2/13 arrêts) – Joueuses de champ : Nocandy (2/3), Dancette (1/2), Coatanea (0/1), Valentini, Pineau, N’Gouan (1/1), Zaadi Deuna (5/5 dont 4/4), Kouyate (2/4), Dembélé-Pavlovic (2/5), Flippes (1/2), Kanor (4/7), Edwige, Nze Minko (3/6), Lacrabère (2/2 dont 2/2) – Exclusions temporaires : Coatanea (12e), Kanor (32e), Dembélé-Pavlovic (50e) – Entraîneur : Olivier Krumbholz

Danemark : Gardiennes : Kristensen (tout le match, 10/33), Milling (0/1) – Joueuses de champ : Stokholm (2/3), M. Hansen (5/6), Heindahl (1/1), Haugsted (2/3), Tranborg (3/5), U. Hansen (2/4), K. Jorgensen (1/5 dont 0/1), Rej (1/3 dont 0/1), Burgaard (1/2), Petersen, Friis (2/3), Dahl (3/3) – Exclusions temporaires : Haugsted (7e et 44e) – Entraîneur : Jesper Jensen

RÉSULTATS ET PROGRAMME DES BLEUES
14 mars au 21 mars à Créteil : stage à la Maison du Handball
Jeudi 18 mars à Créteil : France – Danemark : 26-22 (11-11)
Samedi 20 mars à Créteil : France – Danemark : 24-23 (14-9)

LE GROUPE DE  21 JOUEUSES :
Gardiennes : DARLEUX Cléopatre (Brest Bretagne HB) – GLAUSER Laura (Györ) – GABRIEL Catherine (Paris 92)
Ailières gauches : DEMBELE-PAVLOVIC Siraba (CSM Bucarest) – LASSOURCE Coralie (Brest Bretagne HB) – VALENTINI (BOUQUET) Chloé (ES Besançon)
Arrières gauches : KANOR Orlane (Metz HB) – NIAKATE Kalidiatou (Brest Bretagne HB) – NZE-MINKO Estelle (Györ)
Pivots : EDWIGE Béatrice (Györ / Hon) – FOPPA Pauletta (Brest Bretagne HB) – N’GOUAN Astride (Metz HB)
Demi-centres :  NOCANDY Méline (Metz HB) – PINEAU Allison (Buducnost) – ZAADI Grace (Rostov / Rus)
Arrières droites : KOUYATE Aissatou (ES Besançon) – LACRABÈRE Alexandra (Fleury-Loiret) – SERCIEN-UGOLIN Océane (Krim Ljubljana)
Ailières droites : COATANEA Pauline (Brest Bretagne HB) – DANCETTE Blandine (Nantes AHB) – FLIPPES Laura (Paris 92).

LE STAFF : Entraîneur : Olivier KRUMBHOLZ / Adjoints : Sébastien GARDILLOU et Christophe CAILLABET / Analyste Vidéo : David BURGUIN / Préparation physique : Pierre TERZI / Médecin : Cindy CONORT / Kinésithérapeutes : Célestin DAILLY, Pierre GILLET et Guillaume ROUSSELIN / Préparateur mental : Richard OUVRARD / Assistant : Philippe RAJAU / Relations Media : Diane PROUHET.