A la veille d’un choc décisif contre le Danemark, la France s’est remise en ordre de marche. Ce n’est donc pas le moment de flancher dans l’état d’urgence décrété. Car en dépit des ratés au démarrage, les Bleues sont bel et bien compétitives, dans le sillage de leur capitaine.
Le stress, la colère et la frustration des premiers jours ont laissé place aux sourires et à la détermination. Les championnes du monde ont toujours leur destin en main dans la défense de leur titre, surtout depuis hier et l’intense explication face à des Allemandes en pleine confiance depuis l’ouverture du tournoi. Ce n’était pourtant pas évident deux jours plus tôt, mais les protégées d’Olivier Krumbholz ont parfaitement mis à profit l’enchaînement de ce milieu de semaine pour remonter la pente. Depuis la victoire mercredi soir contre les voisines germaniques (27-25), l’équipe de France tient son match référence en 2019 et sur ce Mondial asiatique. Elle peut aborder dans les meilleures dispositions sa future explication avec le Danemark. Il ne faudra pas perdre pour aller au tour principal. Et avec un nul ou une victoire, les Tricolores disposeront de deux points précieux afin de défendre leur chance et viser toujours au moins le dernier carré. Autrement dit, les doutes insinués par la Corée, puis le Brésil, ne sont plus totalement à l’ordre du jour. « Je pense que nous sommes guéris et que l’on va pouvoir aborder les deux matches à venir avec tous nos atouts et notre enthousiasme », avait prévenu le sélectionneur à la sortie d’une démonstration record (46-7) aux dépens de l’Australie mardi. « Nous avons fait un beau match, voire excellent », persistait-il mercredi après l’Allemagne. Un discours tout de même nuancé ce jeudi en conférence de presse et le visionnage matinal des vidéos. « J’ai trouvé une équipe entreprenante, engagée, en progrès et extrêmement perfectible, lançait en préambule coach K. Nous sommes au milieu du guet, le chemin est engageant pour la suite. » Il énonçait ensuite les principales pistes de travail à très court terme. « Il y a encore trop de portées de balle, de dribbles en attaque, le ballon ne va pas assez jusqu’aux ailes. Et puis en défense, il nous manque notamment ce petit pas vers l’avant face à la tireuse adverse. »
AGC