La France est championne du monde et d’Europe. Elle remet son premier titre en jeu à partir de demain (samedi) au Japon, et veut rester clairement sur le toit du monde. Le meilleur moyen de préparer les Jeux olympiques de Tokyo l’été prochain. Premier rendez-vous à 10h pour France – Corée-du-Sud, à suivre sur beIN SPORTS et TMC.

« Nous avons changé de monde en attaque placée »
À peine un an après conquis pour la première fois l’Europe à domicile, et du coup anticipé son billet pour les J.O. 2020, l’équipe de France féminine se doit désormais de défendre sa conquête mondiale précédente. Tel est le nouveau statut acquis de haute lutte par les filles d’Olivier Krumbholz, ravies de régner ainsi, conscientes du danger qui les guette et surtout soucieuses de maintenir leur dynamique. Ce n’est pas le sélectionneur qui allait dire le contraire, à la veille de l’ouverture des hostilités à Yamaga, au nord de la province de Kumamoto, à 45 minutes tout de même du pied à terre tricolore. « Dans un hôtel très agréable et aux chambres particulièrement spacieuses et confortables, mais loin de tout », dixit le coach. Loin de Tokyo et du Test Event de leur première semaine en Asie, lors duquel il a eu tout loisir de mesurer le potentiel de ses troupes. « Nous avons changé de monde en attaque placée, se félicite le tacticien français. Nous disposons aujourd’hui clairement de moyens supérieurs à hier, au travers de jeunes joueuses qui s’aguerrissent très vite. L’attaque va très bien lorsque chacune joue sa partition. A fond mais pas plus. Reste à mesurer la solidité de notre défense face à la Corée. » Au lendemain de l’annonce du groupe des seize qui vont débuter la compétition, parmi vingt filles présentes sur place, Olivier Krumbholz se réjouit forcément de la richesse du vivier tricolore. A l’instar d’Océane Sercien-Ugolin, la dernière venue qui apporte son impact physique, au même titre que le punch de Méline Nocandy et l’efficacité de Chloé Bouquet, les trois néophytes de la liste 2019.

« On ne vient pas sur un Mondial pour se préparer »
Aux côtés de cadres pour lesquelles il n’était pas question de faire l’impasse. Amandine Leynaud en tête, promue capitaine en l’absence de Siraba Dembélé-Pavlovic. « Cela ne change rien si ce n’est que l’on me pose la question régulièrement. C’est juste formidable d’être actuellement dans cette équipe de France. Nous sommes là pour faire un résultat. On ne va pas le cacher. Nous avons les qualités pour atteindre le dernier carré. Mais concentrons-nous d’abord sur les moyens pour y aller. » « Je pense tout simplement que ne pas performer ici ne nous aiderait pas pour les JO, tranche sa copine Camille Ayglon-Saurina. On veut conserver cette dynamique extraordinaire, sans se croire au-dessus des autres. On est humble, cela s’est joué sur des détails et l’on est consciente du chemin à parcourir. » « On ne vient pas sur un Mondial pour se préparer », résume Béatrice Edwige. Voilà pour les sceptiques qui douteraient de l’engagement des françaises à six mois des Jeux olympiques. « C’est vrai que c’est compliqué d’être brillant deux fois dans l’année, concède le sélectionneur. On va jouer le coup à fond. Le Mondial sera de toute façon plein d’enseignements. J’ai le sentiment que l’équipe de France dispose de nombreuses armes pour faire face. » Premiers éléments de réponse en cette fin de semaine. Demain face à la Corée-du-Sud (10h HF). Puis dimanche contre le Brésil (07h HF).

AGC

Depuis leur succès en finale face à la Norvège, à Hambourg en décembre 2017, les Bleues sont championnes du monde en titre. (Photo FFHandball / S.Pillaud)

LA SÉLECTION : Gardiennes : Catherine GABRIEL (Nantes LA) – Amandine LEYNAUD (c) (Györ, Hongrie) / Ailières gauches : Chloé BOUQUET (ES Besançon) – Manon HOUETTE (Metz HB) / Arrières gauches : Orlane KANOR (Metz HB) – Estelle NZE-MINKO (Györ, Hongrie) / Demi-centres : Méline NOCANDY (Metz HB) – Allison PINEAU (Paris 92) – Grace ZAADI (Metz HB) / Pivots : Béatrice EDWIGE (Györ, Hongrie) – Astride N’GOUAN (Metz HB) / Arrières droites : Camille AYGLON-SAURINA (Nantes LA) – Alexandra LACRABÈRE (Fleury-Loiret) – Océane SERCIEN-UGOLIN (Paris 92) / Ailières droites : Pauline COATANEA (Brest Bretagne HB) – Laura FLIPPES (Metz HB)
Joueuses en réserve : Roxanne FRANK (ES Besançon) – Tamara HORACEK (Paris 92) – Pauletta FOPPA (Brest Bretagne HB) – Gnonsiane NIOMBLA (Siofok, Hongrie).

LE STAFF : Entraîneur : Olivier KRUMBHOLZ / Adjoints : Sébastien GARDILLOU et Christophe CAILLABET / Analyste Vidéo : David BURGUIN / Préparation physique : Pierre TERZI / Médecin : Cindy CONORT / Kinésithérapeutes : Célestin DAILLY, Pierre GILLET et Guillaume ROUSSELIN / Préparateur mental : Richard OUVRARD / Directeur Technique National : Philippe BANA / Assistant : Philippe RAJAU / Relation Media : Diane PROUHET.

MONDIAL IHF 2019, à Kumamoto (Japon) du 30 novembre au 15 décembre
Le tirage :
Groupe A : Pays-Bas, Norvège, Serbie, Slovénie, Angola, Cuba
Groupe B : France, Danemark, Allemagne, Corée, Brésil, Australie
Groupe C : Roumanie, Hongrie, Monténégro, Espagne, Sénégal, Kazakhstan
Groupe D : Russie, Suède, Japon, Chine, Argentine, République du Congo

Le programme : en direct sur beIN SPORTS
Tour préliminaire : 30 novembre au 6 décembre

30 novembre à 18h (HF : 10h) : France – Corée (et sur TMC)
1er décembre à 15h (HF : 07h) : Brésil – France
3 décembre à 19h (HF : 11h) : France – Australie
4 décembre à 19h (HF : 11h) : Allemagne – France
6 décembre à 20h30 (HF : 12h30) : France – Danemark (et sur TMC)

Tour principal : 8 au 11 décembre
Demi-finales : 13 décembre
Finales : 15 décembre