Comme chaque échéance pré olympique, ce championnat du monde revêt une importance particulière. Même pour une équipe de France tenante du titre, et d’ores et déjà conviée au rassemblement de l’été prochain à Tokyo depuis son sacre européen.

Elles sont nombreuses sur la ligne de départ à espérer faire tomber la France de son piédestal. Ne serait-ce parce qu’un sacre mondial offrirait la seule qualification directe pour Tokyo 2020. Une habitude notamment prise par la Norvège, qui n’a jamais disputé de tournoi de qualification olympique, au gré de ses sacres continentaux de 2006, 2010 et 14. Les partenaires de Stine Oftedal sont donc cette fois dos au mur et toujours orphelines de la géniale Nora Mork. Du côté de la Russie et des championnes olympiques, c’est Evgeni Trefilov qui sera le grand absent. Celui qui a mené la sélection féminine à ses plus grandes conquêtes, et encore en finale de l’Euro à Paris en décembre dernier, a été remplacé depuis par Ambros Martin sur le banc de touche. Mais l’héritage n’est pas du genre à effrayer le technicien espagnol, qui a fait les beaux jours du club hongrois de Györ et redoré récemment le blason de la Roumanie. Cette dernière justement, est à prendre également au sérieux, cependant tributaire avant tout de l’état de forme de sa star Cristina Neagu, convalescente.

On aura un œil particulièrement attentif sur les Pays-Bas. Non seulement parce que derrière les Bleues, la sélection Orange est la plus régulière sur les podiums internationaux depuis 2015, mais aussi parce qu’elle a désormais à sa tête un certain Emmanuel Mayonnade, le coach de Metz et sa pléiade d’internationales.

Preuve encore que le handball français a la côte en ce moment, il y aura même un troisième sélectionneur tricolore à officier au Japon. Frédéric Bougeant en effet va mener le Sénégal à Kumamoto, en quête d’un inédit sésame pour les fameux TQO du printemps prochain (20-22 mars 2020). En plus des places 2 à 7 directement qualificatives, au moins un billet supplémentaire sera attribué au meilleur représentant de l’Afrique, de l’Asie et des Amériques. Hormis l’Angola, la Corée du Sud et le Brésil, les autres champions continentaux sont assurés de voir Tokyo, aux côtés de la France et du Japon.

Voilà pour les enjeux de cette 24ème édition mondiale, qui s’ouvre en cette fin de semaine tout au sud du Japon sur l’Ile de Kyushu et dans la préfecture de Kumamoto. Un Mondial par ailleurs marqué par le retour à l’ancienne formule, comme chez les garçons au début de l’année. Ainsi, plus de phase éliminatoire dès les huitièmes de finale, mais à nouveau un tour principal réservé aux trois premiers des quatre poules du tour préliminaire. Charlotte et Julie Bonaventura représenteront avantageusement l’arbitrage tricolore.

Comme au bon vieux temps et en souvenir des finales d’Olivier Krumbholz et ses filles, dans la même configuration lors des épopées successives en Chine (2009) et à Sao Paulo (2011). Les voyages forment la jeunesse et il n’y pas de raison donc à craindre cette troisième campagne asiatique pour les championnes du monde. En dépit de la redoutable concurrence, Amandine Leynaud et ses copines sont bien décidées à conserver leur bien et se maintenir au sommet de leur discipline !

AGC

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MONDIAL IHF 2019, à Kumamoto (Japon) du 30 novembre au 15 décembre
Le tirage :
Groupe A : Pays-Bas, Norvège, Serbie, Slovénie, Angola, Cuba
Groupe B : France, Danemark, Allemagne, Corée, Brésil, Australie
Groupe C : Roumanie, Hongrie, Monténégro, Espagne, Sénégal, Kazakhstan
Groupe D : Russie, Suède, Japon, Chine, Argentine, République du Congo

Le programme : en direct sur beIN SPORTS
Tour préliminaire : 30 novembre au 6 décembre

30 novembre à 18h (HF : 10h) : France – Corée
1er décembre à 15h (HF : 07h) : Brésil – France
3 décembre à 19h (HF : 11h) : France – Australie
4 décembre à 19h (HF : 11h) : Allemagne – France
6 décembre à 20h30 (HF : 12h30) : France – Danemark

Tour principal : 8 au 11 décembre
Demi-finales : 13 décembre
Finales : 15 décembre