Ce mardi matin à Kumamoto, à l’aube du 3e match de ce Mondial, à 11h (HF), face à l’Australie, Olivier Krumbholz a procédé à un premier changement (parmi les trois possibles lors de cette compétition). Gnonsiane Niombla effectue sa rentrée parmi les seize joueuses du groupe tandis que Camille Ayglon-Saurina bascule dans celui des réservistes.

En deux matches face à la Corée puis le Brésil, l’équipe de France est retombée dans ses travers décidemment tenaces. Loin du niveau des championnes du monde et d’Europe qu’elles sont. Il est urgent de se montrer sous son meilleur visage. Car la menace plane. Et le match face à l’Australie arrive finalement à points nommés.

Après deux heures particulièrement laborieuses contre la Corée (27-29) et le Brésil (19-19), les tenantes du titre mondial ont cependant toujours leur destin en mains du côté de Kumamoto. On ne peut pas dire qu’elles ont pris par le bon bout ce championnat du monde nippon, encore moins qu’elles sont bien avancées sur leur état de forme actuel, mais avec trois victoires cette semaine au devant de l’Australie (demain mardi), l’Allemagne (mercredi) et le Danemark (vendredi), Amandine Leynaud et compagnie resteraient largement en course pour un dernier carré, l’objectif minimum affiché sur ce rassemblement. La tendance était donc à la dédramatisation en ce premier jour de repos du tournoi. Mais pas question pour autant de se voiler la face et renier les difficultés actuelles. D’ailleurs, alors qu’elles avaient quartier libre dans la matinée pour se changer les idées, les Bleues ont préféré se réfugier dans le travail, les vidéos de leurs productions initiales et la recherche de pistes pour retrouver au plus vite leur allant gagnant. Au travers également d’une courte mais dynamique séance d’entraînement en tout début d’après-midi. Et avant une réunion pour jeter les bases du futur immédiat en début de soirée, Olivier Krumbholz s’est affiché particulièrement ferme et déterminé devant les médias présents sur place.  « Nous ne sommes toujours pas guéris et l’on est revenu à une interaction négative entre les individualités et le collectif », pointait aussitôt du doigt le sélectionneur. « Nous sommes clairement sur une difficulté mentale entre le stress et paradoxalement une situation confortable que l’on gère mal. Le fait d’être déjà olympique, ce qui ne nous était jamais arrivé auparavant si vite, doublé chez certaines par une peur de ne pas y être finalement. Mais ce n’est pas le moment d’avoir des états d’âme. Ce qui est le plus exaspérant est de ne pas atteindre le possible », philosophait encore coach K. « Or une bonne équipe de France aurait battu la Corée et le Brésil. C’est quand même décevant pour nous de jouer aussi mal. Il est temps de remettre sérieusement de l’ordre dans la maison », tonnait-il en dernier lieu.

Un rappel à l’ordre et une incitation à ses filles de redoubler rapidement d’efforts. Un discours qui tranchait forcément avec l’optimisme du milieu de la semaine précédente. « Il faut de la rigueur mais aussi du lâché prise. On est la proie de tout le monde aujourd’hui, nous devons redevenir le chasseur. Si certaines pensaient que l’on était au dessus du lot, nous avons eu la preuve du contraire. La compétition a été clairement mal abordée dans pas mal de têtes. On travaille depuis trois ans dans le grand bonheur de réussir, il faut le retrouver. »  Plus question donc de faire de l’Australie une simple formalité. Si seule Catherine Gabriel est assurée d’y bénéficier d’une heure de jeu, toutes les autres sont appelées « à faire preuve de sérieux et d’initiative. Nous ne sommes plus dans la problématique de faire du jus pour la phase finale. Il y a urgence de manière et de résultats. »  L’heure est à la mobilisation générale !

LA SÉLECTION : Gardiennes : Catherine GABRIEL (Nantes LA) – Amandine LEYNAUD (c) (Györ, Hongrie) / Ailières gauches : Chloé BOUQUET (ES Besançon) – Manon HOUETTE (Metz HB) / Arrières gauches : Orlane KANOR (Metz HB) – Gnonsiane NIOMBLA (Siofok, Hongrie) – Estelle NZE-MINKO (Györ, Hongrie) / Demi-centres : Méline NOCANDY (Metz HB) – Allison PINEAU (Paris 92) – Grace ZAADI (Metz HB) / Pivots : Béatrice EDWIGE (Györ, Hongrie) – Astride N’GOUAN (Metz HB) / Arrières droites : Alexandra LACRABÈRE (Fleury-Loiret) – Océane SERCIEN-UGOLIN (Paris 92) / Ailières droites : Pauline COATANEA (Brest Bretagne HB) – Laura FLIPPES (Metz HB)
Joueuses en réserve :  Camille AYGLON-SAURINA (Nantes LA) -Roxanne FRANK (ES Besançon) – Tamara HORACEK (Paris 92) – Pauletta FOPPA (Brest Bretagne HB)

LE STAFF : Entraîneur : Olivier KRUMBHOLZ / Adjoints : Sébastien GARDILLOU et Christophe CAILLABET / Analyste Vidéo : David BURGUIN / Préparation physique : Pierre TERZI / Médecin : Cindy CONORT / Kinésithérapeutes : Célestin DAILLY, Pierre GILLET et Guillaume ROUSSELIN / Préparateur mental : Richard OUVRARD / Directeur Technique National : Philippe BANA / Assistant : Philippe RAJAU / Relation Media : Diane PROUHET.

MONDIAL IHF 2019, à Kumamoto (Japon) du 30 novembre au 15 décembre
Le tirage :
Groupe A : Pays-Bas, Norvège, Serbie, Slovénie, Angola, Cuba
Groupe B : France, Danemark, Allemagne, Corée, Brésil, Australie
Groupe C : Roumanie, Hongrie, Monténégro, Espagne, Sénégal, Kazakhstan
Groupe D : Russie, Suède, Japon, Chine, Argentine, République du Congo

Le programme : en direct sur beIN SPORTS
Tour préliminaire : 30 novembre au 6 décembre

30 novembre : France – Corée : 27-29 (13-12)
1er décembre : Brésil – France : 19-19 (7-10)
3 décembre à 19h (HF : 11h) : France – Australie
4 décembre à 19h (HF : 11h) : Allemagne – France
6 décembre à 20h30 (HF : 12h30) : France – Danemark (et sur TMC)

Tour principal : 8 au 11 décembre
Demi-finales : 13 décembre
Finales : 15 décembre