Avant d’affronter la Norvège en finale, l’équipe de France a dépêché l’entraîneur national, Olivier Krumbholz, sa capitaine Coralie Lassource et la benjamine du groupe, Pauletta Foppa, pour répondre à la presse française de plus en plus nombreuse dans le sillage des Bleues. À la veille d’une troisième finale en douze mois (Euro – J.O. – Mondial), les championnes olympiques visent un doublé inédit. Une finale à suivre dimanche à 17h30 sur beIN SPORTS 1 et sur TF1.

Olivier Krumbholz a posé le décor ce samedi après-midi, dans l’un des salons de l’hôtel où les joueuses sont hébergées depuis leur arrivée à Barcelone, le mardi 1er décembre. « Le match, avec peut-être une opposition de style, s’annonce très excitant. La Norvège est une équipe très difficile à battre. On peut la battre seulement si on produit un handball de qualité exceptionnelle. Et le Lorrain de prévenir : si on joue comme on a joué face au Danemark, la Norvège gagnera. D’abord parce qu’elle ne tombera pas dans le piège de la 1-5 comme les Danoises sont tombées dedans, à mon avis, en tout cas pas autant. Il faut retrouver de la qualité de jeu. On a perdu des ballons car on a mal joué. Si on joue plus juste, si on libère la balle plus tôt, si on respecte les enclenchements tels qu’ils doivent se jouer, on perdra beaucoup moins de ballons. »

La confiance
Avec huit succès de rang, l’équipe de France a réalisé un sans-faute inédit sur un championnat du monde. En plus de leur savoir-faire, les Bleues s’appuient sur une force mentale et une confiance accumulées au travers des campagnes successives. « La continuité dans les résultats est tout à fait exceptionnelle et nouvelle dans le handball féminin français. On est clairement dans une bonne passe, se réjouit Olivier Krumbholz. Nous avons d’excellentes joueuses, de l’effectif, pas de postes faibles, donc c’est de bon augure. La valeur des joueuses et la qualité du travail réalisé autour d’elles, leur permet de performer. » Entendez le travail d’un staff solide au service de la performance. « Aujourd’hui elles sont convaincues d’avoir la compétence, ce n’est plus un miracle d’être dans le dernier carré. Dès que ça s’approche des médailles, le groupe se mobilise très fortement. Il s’est mobilisé dès le début. »

Olivier Krumbholz et son adjoint Sébastien Gardillou. (Photo FFHandball / Iconsport).

La relation amicale avec la Norvège
« Nous avons effectué une partie de la préparation des J.O. ensemble,
rappelle Olivier Krumbholz qui avait organisé le stage commun à Capbreton avant le départ pour le Japon. On s’apprécie, on travaille ensemble. C’est une fédération amie avec laquelle nous avons des relations de confiance. » Pour Coralie Lassource, qui a longtemps évolué à Paris 92 avec Stine Oftedal, la relation est aussi amicale. « À force de les rencontrer, en match officiel ou amical, on a créé des liens. J’ai joué avec Stine, d’autres filles ont joué avec elle à Györ. Donc forcément quand on se voit on est contentes de se retrouver parce que, en tant que coéquipières, on crée des liens. On se salue, on discute un peu, on est cool. Après, sur le terrain, c’est différent, car nous sommes des compétitrices. »

Une nouvelle arme défensive ?
L’équipe de France bâtit ses succès sur sa solidité défensive. Vendredi, en demi-finales, c’est un dispositif inédit sur le tournoi qui a permis aux Bleues de déstabiliser les Danoises : la fameuse 1-5 avec Estelle Nze Minko en position avancée. Comment surprendre les Norvégiennes en finale ? « J’ai toujours une idée et j’ai besoin de temps pour la mettre en place. Alors oui, j’ai une petite idée en magasin. J’ai bien l’intention de travailler un troisième dispositif défensif. C’est déjà pas mal d’en avoir deux car beaucoup n’en ont qu’un seul, sourit Olivier Krumbohlz. On a toujours de l’appréhension à lancer cette défense (1-5) car cela ouvre des espaces et cela nous oblige à prendre des risques. Mais je crois justement que face au Danemark, nous avons été en difficulté quand on n’a mal pris ou pas pris suffisamment de risques, en voulant sécuriser le jeu en attaque, en attendant des fautes de l’adversaire. On avait tout faux. Les buts, il faut se les gagner, au travers de ce que l’on propose. »

Le danger Henny Reistad
La demi-centre d’Esbjerg est l’une des joueuse – elles sont nombreuses – les plus dangereuses. « Elle a plusieurs registres de jeu, elle peut autant faire des débordements que tirer de loin. Je trouve elle arrive bien à s’adapter à ce que l’on lui propose, entre guillemets. Elle a un temps de réaction ou de tir qui est un peu faussé, détaille Pauletta Foppa. On a l’impression qu’elle vient un peu lentement et elle fait deux pas… Et le but est déjà rentré. C’est une joueuse complète, l’une des personnes qu’il faudra bien embêter sur le match pour pouvoir gagner bien sûr. »

Hubert Guériau

LE GROUPE : 18 JOUEUSES
Gardiennes : Cléopatre DARLEUX (Brest Bretagne HB) – Laura GLAUSER (Györ)
Ailières gauches : Coralie LASSOURCE (cap – Brest Bretagne HB) – Chloé VALENTINI (Metz HB)
Arrières gauches : Orlane KANOR (Metz HB) – Estelle NZE MINKO (Györ) – Allison PINEAU (Buducnost)
Pivots : Béatrice EDWIGE (Rostov) – Pauletta FOPPA (Brest Bretagne HB)
Demi-centres : Tamara HORACEK (Metz HB) – Méline NOCANDY (Metz HB) – Grace ZAADI DEUNA (Rostov)
Arrières droites : Laura FLIPPES (Paris 92) – Océane SERCIEN-UGOLIN (Krim Ljubljana)
Ailières droites : Lucie GRANIER (ES Besançon) – Alicia TOUBLANC (Brest Bretagne HB)
À disposition du groupe : Orlane AHANDA (Neptunes de Nantes) – Catherine GABRIEL (Paris 92)

LE STAFF :
Entraîneur : Olivier KRUMBHOLZ
Adjoints : Sébastien GARDILLOU
Préparation physique : Pierre TERZI
Médecin : Cindy CONORT
Kinésithérapeutes : Cezare COCUZZA, Célestin DAILLY, Pierre GILLET
Analyste vidéo : Christophe CAILLABET et David BURGUIN
Préparateur mental : Pascal NIGGEL
Relation médias : Diane PROUHET
Directeur Technique National : Pascal BOURGEAIS
Chef de délégation : Rémy LÉVY

RÉSULTATS & PROGRAMME

Mondial IHF 2021 en Espagne : 3 au 19 décembre
Finale à Granollers
Dimanche 19 décembre à 17h30 :
France – Norvège / Places 3-4 : à 14h30 : Espagne – Danemark

Demi-finales à Granollers
Vendredi 17 décembre : France
– Danemark : 23-22 (10-12) et à 20h30 : Espagne – Norvège : 21-27 (11-11)

Quarts de finale à Granollers
Mercredi 15 décembre : France
– Suède : 31-26 (15-15) / Russie – Norvège : 28-33 (15-19)
Mardi 14 décembre : Danemark – Brésil : 30-25 (14-13) / Espagne – Allemagne : 26-21 (14-10)

Tour principal à Granollers : France – Monténégro – Slovénie – Russie – Serbie – Pologne
Classement groupe I : 1/ France 10 pts 2/ Russie 7 pts 3/ Serbie 6 pts 4/ Pologne 4 pts 5/ Slovénie 3 pts 6/ Monténégro 0 pt
Jeudi 9 décembre : France – Pologne : 26-16 (14-9) / Russie – Slovénie : 26-26 (14-15) / Monténégro – Serbie : 25-27 (18-14)
Samedi 11 décembre : Serbie – France : 19-22 (12-9) / Monténégro – Russie : 25-31 (10-18) / Slovénie – Pologne : 26-27 (13-12)
Lundi 13 décembre : Russie – France : 28-33 (12-17) / Pologne – Monténégro : 33-27 (16-9) / Serbie – Slovénie : 31-25 (16-9)

Tour préliminaire à Granollers : France – Monténégro – Angola – Slovénie
Vendredi 3 décembre : France – Angola : 30-20 (13-9) / Monténégro – Slovénie : 18-28 (8-16)
Dimanche 5 décembre : Slovénie – France : 18-29 (8-13) / Monténégro – Angola : 30-20 (11-9)
Mardi 7 décembre : Angola – Slovénie : 25-25 (14-13) / France – Monténégro : 24-19 (12-12)
Classement : 1/ France 6 pts 2/ Slovénie 3 pts 3/ Monténégro 2 pts 4/ Angola 1 pt