Avec son club du CSM Bucarest, le dimanche 10 avril, en quarts de finale retour de la Ligue des championnes face au CSKA Moscou, Siraba Dembélé-Pavlovic s’est blessée sur la dernière action du match. Les larmes de la capitaine des Bleues, championne du monde 2017 et d’Europe 2018, ne coulaient pas seulement en raison de la douleur ressentie à son mollet droit mais bien aussi parce qu’elle avait sans doute déjà conscience de la gravité de la blessure. Deux jours plus tard, le couperet est tombé et sans ambiguïté : rupture du tendon d’Achille avec pour conséquences une opération et une longue période consacrée à la rééducation et à la réathlétisation. « J’ai été épargnée tout au long de ma carrière, j’ai eu de la chance. Il faut chercher du positif dans toute chose. Cela fait des années que l’on est sur des rythmes de folie, c’est toujours une période très intense et je ne suis pas surhumaine. Le corps lâche à un moment », philosophe la sociétaire du CSM Bucarest où elle est engagée jusqu’en juin 2022. Avant cela, Sira manquera le dernier grand rendez-vous de son immense carrière, celui qui vous encourage chaque matin lorsque vous devez rejoindre l’entraînement et prendre soin de vos jumeaux après un retour réussi de maternité. « Les Jeux olympiques devaient être ma dernière compétition avec l’équipe de France et c’est difficile à avaler. Je manque aussi l’un des moments les plus importants avec les Bleues. Nous sommes dans une excellente dynamique et nous avions quelque chose à accomplir ensemble cet été. C’était la continuité de ce que nous vivons depuis près de cinq ans et c’est difficile de ne pas finir ce cycle. » Le coach de l’équipe de France, Olivier Krumbholz, perd à la fois une joueuse de grande expérience et une capitaine essentielle dans son groupe. « C’est évidemment un coup dur pour l’équipe de France et pour elle, à trois mois et demi des Jeux olympiques. On n’imagine pas qu’elle finisse là-dessus, on espère la revoir sur un terrain, la revoir jouer. Il faut qu’elle mette tous les atouts de son côté pour récupérer, espère le Lorrain qui devra confier le brassard à une autre joueuse. L’équipe de France retrouvera une capitaine, nous n’avons pas matière à nous précipiter, c’est une décision importante. Quelle que soit la capitaine, je pense dans tous les cas que tout le monde devra mettre un point d’honneur à faire en sorte que le collectif fonctionne sans Siraba. Il y a une forme de défi pour l’équipe à fonctionner sans elle, mais si chacun donne le meilleur de lui-même, on doit pouvoir retrouver notre cohésion, avec l’esprit de ce que Siraba avait mis en place. »

Par Hubert Guériau

LE GROUPE DE 21 JOUEUSES EN STAGE :
Gardiennes : Roxanne FRANCK (ES Besançon) – GLAUSER Laura (Györ) – GABRIEL Catherine (Paris 92) – LEYNAUD Amandine (Györ)
Ailières gauches : Manon HOUETTE (Metz HB) – LASSOURCE Coralie (Brest Bretagne HB) – VALENTINI (BOUQUET) Chloé (ES Besançon)
Arrières gauches : KANOR Orlane (Metz HB) – NIAKATE Kalidiatou (Brest Bretagne HB) – NZE-MINKO Estelle (Györ)
Pivots : EDWIGE Béatrice (Györ / Hon) – FOPPA Pauletta (Brest Bretagne HB) – N’GOUAN Astride (Metz HB)
Demi-centres :  NOCANDY Méline (Metz HB) – PINEAU Allison (Buducnost) – ZAADI Grace (Rostov / Rus)
Arrières droites : LACRABÈRE Alexandra (Fleury-Loiret) – SERCIEN-UGOLIN Océane (Krim Ljubljana)
Ailières droites : DANCETTE Blandine (Nantes AHB) – FLIPPES Laura (Paris 92) – TOUBLANC Alicia (Brest Bretagne HB)

LE GROUPE « PROJET 2024 » DE 5 JOUEUSES :
Gardienne : ANDRÉ Floriane (Nantes AH)
Arrières gauches : MAIROT Clarisse (ES Besançon) – VAUTIER Claire (JDA Dijon)
Pivot : OUATTARA Adja (Paris 92)
Arrière droite : JACQUES Emma (Metz HB)

LE STAFF : Entraîneur : Olivier KRUMBHOLZ / Adjoints : Sébastien GARDILLOU et Christophe CAILLABET / Analyste Vidéo : David BURGUIN / Préparation physique : Pierre TERZI / Médecin : Cindy CONORT / Kinésithérapeutes : Célestin DAILLY, Pierre GILLET et Guillaume ROUSSELIN / Préparateur mental : Richard OUVRARD / Assistant : Philippe RAJAU / Relations Media : Diane PROUHET.