Après un tour préliminaire en quête de repères, les Bleues ont retrouvé toutes leurs vertus pour accéder à la finale et défier le CO Russie, leur vainqueur en finale des Jeux de Rio 2016. Championne du monde 2017 puis championne d’Europe 2018, l’équipe de France vise de compléter sa magnifique collection par le titre olympique. Une finale à suivre dimanche 8 août à 15h (08h en France métropolitaine), sur France Télévisions et sur Eurosport.

Cléopatre Darleux : « l’objectif c’est de gagner une médaille d’or. »
En rejoignant les garçons qualifiés la veille, d’ailleurs dans un scénario quasiment similaire, les Bleues ont déjà réussi dans leur entreprise : décrocher une deuxième médaille olympique et s’offrir une revanche face aux joueuses du comité olympique russe (c’est la bannière qui abrite la délégation russe). Cette affiche en or est plutôt inattendue. La Norvège, invaincue et peu inquiétée, s’avançait en favorite pour le titre olympique, avant de sombrer face aux Russes. Les Bleues, timides au tour préliminaire, ont résolument accéléré sur les matches couperets : face au Brésil pour accéder au tableau final, en quarts face aux Néerlandaises championnes du monde puis vendredi, en demies, face aux ambitieuses suédoises. Un parcours déjà remarquable mais qui ne comble pas encore les handballeuses françaises. « Je suis heureuse de gagner une médaille olympique mais je veux continuer sur notre chemin, comme on l’a fait toute cette semaine, vise Cléopatre Darleux qui avouait à la sortie de la demi-finale : j’étais limite plus contente après la victoire face au Brésil puis notre quart face aux Pays-Bas car nous avions alors changé de visage. Mais là, maintenant, l’objectif c’est de gagner une médaille d’or. » Le désir ultime exprimé, malgré la satisfaction d’une deuxième médaille olympique consécutive, l’ambition est bien de décrocher l’or. « On a déjà une médaille, c’est fondamental, et je sais qu’on va encore nous mettre la pression pour gagner l’or. On fera le maximum mais je sens que cette équipe a encore de l’ambition pour préparer cette finale et, elles ont, à mon avis, dans un petit coin de la tête, la médaille d’or », lâche Olivier Krumbholz qui conduira son équipe en finale une neuvième fois dans un tournoi majeur (5 mondiales, 2 européennes, 2 olympiques). « On est à un match de la plus belle des médailles, renchérit Allison Pineau toujours parfaitement préparée pour les grandes épopées. C’est extraordinaire de se dire que l’on va disputer une deuxième finale olympique d’affilée. Je mesure le chemin parcouru et le privilège d’être là. »

Amandine Leynaud, pour sa dernière sortie avec l’équipe de France, compte sur toutes ses partenaires, particulièrement sa consoeur Cléopatre Darleux. (Photo FFHandball / Iconsport)

Le CO Russie en fil rouge
Souvenez-nous de cette finale olympique 2016 où les Bleues avaient manqué d’énergie au moment de chercher l’or (19-22). Depuis, les Bleues ont pris une revanche éclatante en dominant l’équipe du bouillant Evgueni Trefilov, en finale à de l’Euro 2018, dans une Accorhotels arena bouillante. À Nancy, en ouverture de l’Euro, les Bleues s’étaient inclinées et avait donc pris, deux semaines, plus tard, une magnifique revanche. À Tokyo, il y a 10 jours, la bande à Viakhireva a dominé, d’une courte tête (28-27) une escouade tricolore pas tout à fait rôdée sur le 40×20 du majestueux Yoyogi National Stadium. « On est capables du pire comme du meilleur. L’important c’est de commencer par le pire et de terminer par le meilleur », s’amuse Laura Flippes qui enfile les buts depuis le poste d’arrière droite et la blessure qui a diminué Alexandra Lacrabère. Pour Béatrice Edwige atteindre la finale « c’est assez incroyable ! Nous avons un parcours très sinueux. On s’est mises en difficulté et cette médaille, je ne connais pas encore la couleur, elle a un goût savoureux et délicieux. » Et de rendre hommage à Olivier Krumbholz assis à ses côtés lors de la conférence de presse qui a suivi la demi-finale. « Sur un plan plus personnel, je vais avoir 33 ans et je vous assure que faire encore une médaille olympique, c’est incroyable. Je suis en équipe de France, de façon continue, avec Olivier depuis 2016, et je n’ai loupé aucun stage. Faire 2 médailles olympiques en 5 ans, ce n’est jamais arrivé, je peux dire que je suis très fière de mon parcours et de l’opportunité qu’Olivier m’a donné. Je suis heureuse pour moi et ma famille, pour mon compagnon, ma mère et ceux qui me soutiennent. » Et la ministre de la défense de pointer la permanence des résultats réalisée depuis 2016. « Hormis la parenthèse du Mondial au Japon, on atteint tout le temps du dernier carré et souvent la finale. On mérite là où on est. Je ne dis pas que les autres ne méritent pas mais on se donne les moyens d’être là. C’est différent avec 2016 et la finale de dimanche sera totalement différente. Nous ne sommes plus les mêmes, on a grandi avec l’arrivée des nouvelles pleines de fougue et de compétence, ce sera totalement différent. » Pour une issue différente : prendre leur revanche et remporter l’or olympique.

Hubert Guériau

Béatrice Edwige, la ministre de la défense affiche sa sérénité et sa maîtrise. (Photo FFHandball / Iconsport)

Le Yoyogi National Stadium de Tokyo a été construit pour les épreuves de natation et de plongeon des Jeux olympiques de 1964. (Photo FFHandball / H.Guériau).

LES INFOS +
– 3 participations (Pékin 2008, Londres 2012 et Rio 2016) : LEYNAUD Amandine
– 2 participations (Londres 2012 et Rio 2016) : PINEAU Allison
– 1 participation (Rio 2016) : DANCETTE Blandine – DARLEUX Cléopatre – EDWIGE Béatrice – NZE-MINKO Estelle – ZAADI-DEUNA Grace
– N’ont pas encore participé aux J.O. : GABRIEL Catherine – COATANEA Pauline – FLIPPES Laura – LASSOURCE Coralie – NOCANDY Méline – VALENTINI Chloé – NIAKATE Kalidiatou – FOPPA Pauletta – SERCIEN-UGOLIN Océane
– 108 comme le nombre de sélections (en moyenne) des Bleues.
– Alexandra Lacrabère est  la plus capée avec 254 sélections ; Méline Nocandy et Chloé Valentini, le moins avec 28 capes.
– À 19 ans, Pauletta Foppa est la plus jeune sélectionnée du groupe ; Amandine Leynaud, 35 ans, est la plus âgée.

Les cinq dernières confrontations France – Russie :
19-03-2017 – Orléans : 33-21 – Golden League
29-11-2018 – Nancy : 23-26 – EHF EURO 2018
16-12-2018 – Paris : 24-21 – EHF EURO 2018
11-12-2020 – Herning : 28-28 – EHF EURO 2020
31-07-2021 – Tokyo : 27-28 – Jeux olympiques
Bilan pour la France : 49 rencontres dont 13 victoires, 1 nul et 36 défaites

LA LISTE DES 15 SÉLECTIONNÉES POUR LES J.O.
Gardiennes :
DARLEUX Cléopatre (Brest Bretagne HB) – LEYNAUD Amandine (Györ)
Ailières gauches : LASSOURCE Coralie (Brest Bretagne HB) – VALENTINI Chloé (ES Besançon)
Arrières gauches : NIAKATE Kalidiatou (Brest Bretagne HB) – NZE-MINKO Estelle (Györ) – PINEAU Allison (Buducnost)
Pivots : EDWIGE Béatrice (Györ / Hon) – FOPPA Pauletta (Brest Bretagne HB)
Demi-centres :  NOCANDY Méline (Metz HB) – ZAADI-DEUNA Grace (Rostov / Rus)
Arrières droites : FLIPPES Laura (Paris 92) – SERCIEN-UGOLIN Océane (Krim Ljubljana)
Ailières droites : COATANEA Pauline (Brest Bretagne HB) – DANCETTE Blandine (Nantes AHB)

REMPLAÇANTE PRÉSENTE AU JAPON : GABRIEL Catherine (Paris 92)
Le règlement sportif a été modifié la semaine passée et permet d’impliquer totalement le groupe retenu. Ce sont désormais 15 joueuses qui sont sélectionnées, sans distinction (initialement 14 joueuses et 1 remplaçante) pour le tournoi olympique. Ainsi, pour chaque match, le sélectionneur choisira 14 joueuses. Il sera toutefois possible, et seulement dans le cas suivant : suite à une blessure confirmée par la commission médicale, de changer, parmi les 28 joueuses de la liste élargie :
– jusqu’à la finale, une gardienne,
– jusqu’au match des quarts de finale : une joueuse. Changement effectué le mercredi 28 juillet avec la rentrée d’Océane Sercien-Ugolin à la place d’Alexandra Lacrabère.

LE STAFF
Entraîneur : Olivier KRUMBHOLZ
Adjoints : Sébastien GARDILLOU et Christophe CAILLABET
Préparation physique : Pierre TERZI
Médecin : Cindy CONORT
Kinésithérapeutes : Pierre GILLET, Guillaume ROUSSELIN, Célestin DAILLY
Analyste vidéo : David BURGUIN
Préparateur mental : Richard OUVRARD
Assistant : Philippe RAJAU
Relation médias : Diane PROUHET
Directeur Technique National : Thierry GAILLARD

Tournoi olympique :

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Poule A : Pays-Bas – Monténégro – Norvège – Japon – Corée-du-Sud – Angola
Poule B : Espagne – Russie – Hongrie – Suède – France – Brésil

Dimanche 25 juillet : Hongrie – France : 29-30 (12-15)
Mardi 27 juillet : France – Espagne : 25-28 (12-12)
Jeudi 29 juillet : Suède – France : 28-28 (16-17)
Samedi 31 juillet : CO Russie – France : 28-27 (15-17)
Lundi 2 août à : France – Brésil : 29-22 (17-11)

Quarts de finale – mercredi 04 août :
Monténégro – CO Russie : 26-32 (15-17)
Norvège – Hongrie : 26-22 (12-10)
Suède – Corée-du-Sud : 39-30 (12-13)
France – Pays-Bas : 32-22 (19-11)

Demi-finales – vendredi 06 août :
Norvège – CO Russie : 26-27 (11-14)
France – Suède : 29-27 (15-14)

Dimanche 8 août :
11h (04h en France métropolitaine) : Places 3-4 : Norvège – Suède
15h (08h en France métropolitaine) : Finale : CO Russie – France