En deux rassemblements et six matchs riches d’enseignements, la nouvelle génération U20F a ponctué samedi à Plan-de-Cuques son premier cycle de la saison. Elle a certainement plus appris dans ses trois défaites qu’autant de victoires. Rendez-vous maintenant à la sortie de l’hiver en 2023.

Le mois dernier à Meudon-là-Forêt, une défaite contre le Sénégal avait complété deux succès sur les Etats-Unis et le Maroc, pour le baptême du feu de Nina Dury et ses copines au-devant de sélections adultes. Cette fois, une seule victoire initiale (37-16, Pologne U20) est venue étayer la fin de semaine des françaises dans le Sud, ponctuée de deux revers face à des formations de LBE. « Nous n’avons clairement pas joué le même niveau entre le début et la fin du tournoi. Contre les U20 de la Pologne, nous avons mené 10-0 et plié l’affaire en un petit quart d’heure, les filles ont parfaitement géré cette entrée en matière, résumait le mentor de la filière féminine au retour de Marseille. Mais je considère bien évidemment que les deux autres matchs sont plus référents, que ce soit contre Mérignac (15-23) ou Nice (21-26) ».
Selon l’adage que l’on apprend plus dans les défaites que dans les victoires, Eric Baradat étaye aisément son propos.  « Ce groupe-là est composé de filles qui jouent essentiellement en N1 voire en N2, et surtout très peu en D1, hormis ma capitaine Nina Dury, numéro 2 à l’aile gauche à Dijon. Même si Lilou Pintat et Emma Tuccella peuvent apparaître aussi furtivement en rotation. Sans parler d’une majorité de 2005, c’est-à-dire des premières années toujours en pôle et qui n’ont pas basculé vers le secteur professionnel »Autrement dit, comme le symbolise leur sélectionneur, « un tel tournoi face à des formations de LBE, c’était pour elles s’attaquer à de la haute mer qu’elles ne connaissent pas », dans une formule dont il a le secret. « C’était donc très intéressant et instructif. On en ressort de là en ayant avancé et recueilli beaucoup d’informations pertinentes sur leurs capacités d’adaptation et leurs évolutions nécessaires. A commencer par la naïveté d’un certain nombre de comportements qu’elles peuvent avoir ».

Dans le sillage de la pivot bourguignonne, Lilou Pintat, les tricolores ont facilement débordé leurs homologues polonaises en premier lieu. (Photo IconSport/FFHB).

Une différence de maturité légitime à combler
C’est tout l’intérêt et le sens de ce genre de confrontations. Les progrès furent même déjà sensibles entre les deux oppositions du vendredi puis du samedi. « Nous n’avons pas non plus chercher le résultat dans ces deux matchs-là, nous aurions pu éventuellement s’y prendre autrement stratégiquement », justifie le coach. « Notamment contre Nice où nous aurions été clairement plus efficace en 1-5, comme sur chaque fin de mi-temps, mais nous avions fait le choix de travailler la 0-6, car nous voulions y stabiliser un certain nombre de choses. Nous avions des sous-objectifs de moyens plus importants que les résultats ».
Car à l’instar des clubs de l’élite durant cette période de championnat d’Europe, l’équipe de France U20 était forcément plus en mode préparatoire que compétitif. « Il n’était pas question de marquer son territoire, mais simplement prendre la mesure de la différence de maturité dans le jeu et comprendre les attendus du haut niveau. C’est simple, à la différence d’une jeune fille U19 de cette génération et d’aujourd’hui, elles ont croisé des joueuses qui induisent des comportements, te font croire que, pour faire autre chose, alors que nous on reste premier degré. Elles se sont confrontées à cela toute la fin de semaine, et au fur et à mesure déniaisées en quelque sorte. Il y a un océan de compétences entre ce qu’elles ont l’habitude de vivre au quotidien et ce qu’elles ont rencontré là ».
Un bizutage grandeur nature, en terre inconnue, et qui va permettre à ses protégées de mûrir encore plus vite. A condition de ne pas se laisser submerger par la vague et s’en servir de leçons, chaque jour, jusqu’au prochain stage de février prochain. Mais on peut faire confiance à Eric Baradat et son staff pour les aider à maintenir ce cap !

Hugo Chatelain

LE GROUPE :
Gardiennes : Fatima CAMARA (07/12/04, Metz N1, Grand Est) ; Alicia ESTACHY (27/09/04, Plan-de-Cuques N2, Provence Alpes Côte d’Azur) ; Alix TIGNON (01/05/04, Pessac N1, Nouvelle Aquitaine, pas retenue pour tournoi) ; Shana WANDA (23/04/05, Bron N2, Auvergne Rhône Alpes)
Ailières gauches : Nina DURY (16/01/04, JDA Dijon, Bourgogne Franche-Comté) ; Louane TEXIER (02/08/05, Mérignac D1/N1, Nouvelle Aquitaine) ; Dorothée BLAISE (01/02/05, Besançon N1, Bourgogne Franche-Comté, pas retenue pour tournoi)
Arrières gauches : Enola BORG (31/05/05, Mios Biganos N1, Nouvelle Aquitaine) ; Assa DABO SISSOKO (13/01/05, Rueil N1, Ile de France, pas retenue pour tournoi) ; Juliette LOUVEAU (14/09/05, Lomme N2/D2, Hauts de France, aussi demi-centre, pas retenue pour tournoi) ; Laury SIDICINA (08/02/05, Besançon N1, Guadeloupe Antilles Guyanne) ; Fatou KARAMOKO (14/12/05, Saint-Maur N1/D2, Ile de France)
Arrières : Lylou BORG (31/05/05, Mios Biganos N1, Nouvelle Aquitaine, aussi demi-centre)
Demi-centre : Nina PERRET (12/09/04, JDA Dijon N1, Bourgogne France Comté, aussi arrière) ; Délia GOLVET (20/10/05, Metz N1, Martinique Antilles Guyane, aussi arrière)
Pivots : Imen CHAGH (17/01/05, Octeville/Mer N1, Normandie) ; Noella LUBAKI (27/01/04, Paris 92 N2, Ile de France, pas retenue pour tournoi) ; Clémence NKINDANDA (20/06/04, Chambray N1, Centre Val de Loire) ; Lilou PINTAT (09/11/04, JDA Dijon N1/D1, Grand Est)
Arrières droites : Lina COLINOT (08/02/05, Côte Basque N1, Nouvelle Aquitaine) ; Émilie DESPIAU (01/10/04, Saint-Maur N1, Nouvelle Aquitaine/La Réunion)
Ailières droites : Manon ERRARD (09/02/05, Metz N1, Grand Est) ; Romane LELONG (01/08/05, Colombelles N1, Nouvelle Aquitaine/Normandie, pas retenue pour tournoi) ; Emma TUCCELLA (08/01/04, Metz N1/D1, Grand Est)

LE STAFF : Entraîneur : Éric BARADAT / Adjoints : Éric CALCAGNINI – Gaël ROBERT – Lucille BRUXELLES (Vidéo) / Médecin : Jean-Yves PLESSIS / Kinésithérapeutes : Christelle GIRE et Romain ROUGIER / Accompagnement PPF : Françoise NICOLE / Cheffe de délégation : Sylvie PASCAL-LAGARRIGUE

PROGRAMME & RÉSULTATS :
Stage à la Maison du handball à Créteil : du 26 septembre au 2 octobre 2022
Tournoi à Meudon-la-Forêt : du 29 septembre au 1er octobre
Jeudi 29 septembre : USA – France 15-38 (7-21) 
Vendredi 30 septembre : Maroc – France 15-39 (11-18) 
Samedi 1er octobre : France – Sénégal 14-20 (11-8)

Stage à la Maison du handball à Créteil : du jeudi 3 au mercredi 9 novembre 2022
Tournoi de Plan de Cuques : du jeudi 10 au dimanche 13 novembre
avec Besançon, Plan-de-Cuques, Brest, Mérignac, Nice (Ligue Butagaz Energie) et Pologne U20
Jeudi 10 novembre : quarts de finale, France – Pologne 37-16 (20-6)
Vendredi 11 novembre : demi-finale,  Mérignac – France 23-15 (11-7)
Dimanche 13 novembre : match pour la 3e place, France – Nice 21-26 (11-18)

Stage à la Maison du handball à Créteil : du 27 février au 5 mars 2023
Matchs contre une sélection à déterminer

Stage et matchs contre sélection à déterminer : du 03 au 12 avril 2023

Stage préparation physique CREPS Vichy (Allier, 03) : du 21 au 26 mai 2023

Stage à la Maison du handball à Créteil : du 3 au 12 juin 2023

Stage à la Maison du handball à Créteil : les 20 et 21 juin 2023
Tournoi des 4 pays en Ile de France : du 22 au 25 juin 2023
avec Allemagne, Portugal et Espagne

Stage à la Maison du handball à Créteil : du 29 juin au 3 juillet 2023
 Mardi 4 juillet : voyage vers la Roumanie
EHF Euro U19 en Roumanie : du 6 au 16 juillet 2023