Malgré un match plein, les Bleus n’ont pas réussi à battre la Norvège ce dimanche soir à Trondheim. Une défaite 26-28 (14-15) synonyme d’élimination dans cet EHF EURO 2020. Les Bleus disputeront un ultime match mardi à 18h15 face à la Bosnie-Herzégovine : à suivre en direct sur beIN SPORTS et sur TMC.

Le sept de départ : Vincent Gérard, Michaël Guigou, Romain Lagarde (avec Adrien Dipanda), Nikola Karabatic, Ludovic Fabregas, Nedim Remili et Valentin Porte.

Vincent Gérard tient la baraque
Après la défaite inaugurale face au Portugal vendredi (25-28), les Bleus doivent absolument s’imposer pour atteindre le tour principal. Il fallait s’y attendre, le Spektrum de Trondheim résonne déjà des « Norway – Norway ». Sander Sagosen, l’enfant du pays, est le premier buteur de la partie. Nedim Remili perd la balle puis commet une faute sur le repli : il est le premier joueur exclu de ce match qui sent la poudre. Les Norvégiens mènent 2-0 après 3 minutes. Les deux pertes de balle consécutives ne sont pas exploitées par les Norvégiens qui butent deux fois sur Vincent Gérard. Nikola Karabatic puis Michaël Guigou (7m) relancent leur équipe. En sept minutes, Vincent Gérard a déjà stoppé 4 tirs (2-3, 8e). La défense tricolore est compacte, dynamique et pousse les Norvégiens à la faute. En revanche, les pertes de balle et les tirs mal ajustés se multiplient. Au tour de Michaël Guigou de sortir deux minutes. Après douze minutes, la Norvège possède un court avantage (5-3, 12e). Les Parisiens Sander Sagosen et Nikola Karabatic ont déjà inscrit 2 buts chacun. Après 15 minutes, le pays hôte possède l’avantage : 7 à 5.

Une attaque moins brouillonne
Sander Sagosen plante son 4e but alors que les Norvégiens évoluent en infériorité numérique. Dika Mem et Nicolas Tournat sont lancés dans ce match décisif. Le portier du Paris SG a retrouvé ses sensations : Vincent Gérard est décisif et permet à l’équipe de France de rester au contact après le premier but de Valentin Porte (7-8, 19e). Michaël Guigou inscrit son troisième jet de 7m de la soirée (8-9, 20e). C’est encore Guigou qui score avant d’être imité par son pote de chambrée, Luc Abalo, qui égalise (10-10, 23e). Nouvel arrêt de Vincent Gérard qui lance Luc Abalo buteur sur contre-attaque : les Bleus prennent enfin l’avantage (12-11, 25e). Elohim Prandi expédie un tir d’une violence inouïe : 14-13 pour les Bleus, après 27 minutes. Le coach norvégien, Christian Berge, pose son premier temps-mort. Distancés de trois buts, les hommes de Didier Dinart ont réussi à revenir au score puis à s’offrir un court avantage avant le retour aux vestiaires : 15-14.

Les Bleus ont l’avantage
Meilleur joueur de la première période, Ludovic Fabregas repart pied au plancher avec un 6e but face à Bergerud (16-14). Luc Abalo puis encore Ludo Fabregas offrent un avantage de +3 (18-15) après seulement trois minutes dans la seconde période. Pourtant en infériorité numérique, les Norvégiens se relancent mais les Bleus sont toujours devant (18-17). Et malgré l’exclusion de Dika Mem, la France possède toujours un but d’avance (19-18, 37e). Bonne série des Norvégiens qui repassent devant tandis que l’équipe de France peine à retrouver de l’efficacité offensive (19-20, 39e). Nikola Karabatic remet les deux formations à égalité puis Vincent Gérard stoppe un jet de 7m (20-20). Le chrono défile et forcément le match va monter en tension. Luc Abalo se bat comme un diable pour récupérer un ballon bafouillé par ses partenaires.

Une élimination prématurée
Voilà encore un schéma gagnant : arrêt de Vincent Gérard sur Sander Sagosen et c’est Ludovic Fabregas qui file marquer le 21e but. Sagosen marque sur jet de 7m après l’exclusion d’Adrien Dipanda (21-21, 45e). Les 8932 spectateurs exultent au moment où Magnus Joendal donne l’avantage à sa formation : 22-21 (46e). La Norvège égalise (22-22) et malgré l’exclusion contestable de Ludovic Fabregas, Vincent Gérard préserve sa cage. Harald Reinking marque un 4e but qui remet sa formation devant. Mathieu Grebille manque le cadre et ce sont les locaux qui repartent à l’assaut du but tricolore. Sander Sagosen trouve encore la faille et offre un +2 à son équipe, après 50 minutes. Les tirs des Bleus sont mis en échec par Torbjoem Bergerud. Ce sont encore les Norvégiens qui creusent l’écart (25-22) alors qu’il reste un peu plus de huit minutes. Romain Lagarde débloque enfin le compteur mais Kristian Bjornsen marque aussitôt. Ludovic Fabregas puis Nedim Remili ramènent leur équipe sur les talons des Norvégiens (25-26) à près de 5 minutes du terme. Quelle que soit l’issue de ce match, les Bleus auront montré un visage bien plus reluisant que face au Portugal. Le pivot Magnus Gullerud enfonce la défense tricolore pour marquer le 27e but de sa formation. De money-time, il n’y aura finalement pas : la Norvège est plus précise et s’offre un succès logique, 28 à 26. L’équipe de France devra disputer un dernier match, mardi face à la Bosnie-Herzégovine, qui n’aura pas d’autre enjeu que le classement final.

Cédric Sorhaindo et ses partenaires sont éliminés de la course au tour principal de cet EHF EURO 2020 et à la qualification directe pour les J.O. Forte de sa 3e place au Mondial 2019, l’équipe de France est qualifiée pour un TQO (4 équipes) qui sera organisé à l’AccorHotels Aréna, à Paris, du 17 au 19 avril, et délivrera deux billets pour Tokyo 2020.

La France devra aussi disputer en juin (match aller-retour) un tour de qualfiication pour le Mondial 2021 en Égypte : le tirage au sort sera effectué dans les jours suivants cet Euro.

Nikola Karabatic transperce la défense norvégienne. (Photo FFHandball / S.Pillaud)

FRANCE – NORVÈGE : 26:28 (15:14)
Arbitres : V. Horacek / J. Novotny (CZE)
Spektrum, Trondheim, 8932 spectateurs

France : Gérard (11 arrêts / 38 tirs dont 1/3 pén), Pardin; Rémili (3/6), Lagarde (1/3), Prandi (1/6), Richardson, Mem (0/4), Tournat, N. Karabatic (3/7), Grébille (0/1), Abalo (4/6), Sorhaindo, Guigou (5/6 dont 4/4 pén), Fabregas (8/9), Dipanda, Porte (1/1) – Exclusions : Rémili (2’), Guigou (11’), Mem (35’), Dipanda (44’), Fabregas (48’)

Norvège : Saeveraas (0 arrêt / 1 tir dont 0/1 pén), Bergerud (16 arrêts / 41 tirs dont 0/3 pén); Nikolaisen, Sagosen (10/15 dont 1/1 pén), Overjordet, Overby, Joendal (5/7 dont 2/3 pén), Björnsen (4/4), Gullerud (4/7), Johannessen (0/2), O’Sullivan (1/2), Tangen, Reinkind (4/9), Gulliksen, Blonz, Röd (0/3) – Exclusions : Overby (16’, 33’)

DÉCLARATIONS :
Didier Dinart :
Peut-être que cette élimination montre le niveau qu’on a aujourd’hui. Les garçons se sont donnés à 100% mais on n’a pas su retourner la situation. Je ne pense pas qu’il faille tout remettre en cause, on a un tournoi pré-olympique à préparer au mois d’avril. C’est un gros coup sur la tête mais les garçons n’ont pas démérité. Les garçons étaient investis mais on voit peut-être le niveau actuel de l’équipe de France. Il y a peut-être un manque d’expérience, on a su par le passé gagner contre les pays-hôtes, cette fois, on n’a pas su le faire.

Valentin Porte : Comme je disais hier, quitte à mourir, autant le faire les armes à la main, et on l’a fait. C’est horrible car on y a cru. J’ai l’impression qu’à un moment le match bascule, on le tient par le bon bout, on mène de trois buts, ils sont moins bien et je crois que ça peut bien tourner. Mais on perd deux ballons, on les remet dedans et ils redeviennent euphoriques.
J’ai vu la stat des pertes de balle… La différence se fait là, parce que les arrêts sont là. C’est bizarre, c’est dur de dire quelque chose, parce que deux matches et c’est fini, j’ai jamais vécu ça, ou très rarement. Je suis triste pour ceux qui annonçaient leur dernier Euro.

Luc Abalo : C’est nouveau d’être à cette place. On va voir comment on va digérer ça. C’est la première fois qu’on est éliminé aussi vite depuis que je suis en équipe de France. Il ne faut pas s’énerver. Ca fait un moment qu’on perd, j’espère qu’on va se relever à un moment. On a commencé cette compétition en perdant le match à ne pas perdre. En perdant d’autant, ça nous a fait prendre des risques. Et on les a payés.

Nikola Karabatic : Ce n’est pas la manière dont on voulait jouer cet Euro. Ce soir, on s’est battus, on y a cru pendant un moment, même si on faisait des erreurs on a su passer au-dessus et ne pas perdre confiance dans un match qui était très tendu des deux côtés, et à la fin, ce qui nous avait causé du tort face au Portugal… Des problèmes de réglage, des mésententes collectives, des erreurs individuelles nous ont coûté cher, et ça ne pardonne pas face aux vice-champions du monde, en plus chez eux. On est tristes et très déçus, ce n’est pas le résultat qu’on doit avoir quand on porte ce maillot.

LE GROUPE DE 16 JOUEURS :
Gardiens : Vincent GÉRARD (Paris SG HB) – Wesley PARDIN (Pays d’Aix Université Club)/ Ailiers gauches : Mathieu GREBILLE (Montpellier HB) – Michaël GUIGOU (Usam Nîmes Gard) / Arrière gauche : Élohim PRANDI (Usam Nîmes Gard) / Arrières gauches – Demi-centres : Nikola KARABATIC (Paris SG HB) – Romain LAGARDE (Rhein-Neckar Lowen) / Demi-centres : Melvyn RICHARDSON (Montpellier HB) / Pivots : Ludovic FABREGAS (FC Barcelone) – Cédric SORHAINDO (FC Barcelone) (cap) – Nicolas TOURNAT (HBC Nantes) / Arrières droits : Arien DIPANDA (Saint-Raphaël Var HB) – Dika MEM (FC Barcelone) – Nedim REMILI (Paris SG HB) / Ailiers droits : Luc ABALO (Paris SG HB) – Valentin PORTE (Montpellier HB) – Réservistes : Nicolas CLAIRE (Pays d’Aix UC) et Yann GENTY (Chambéry Savoie Mont-Blanc HB) – .

LE STAFF : Entraîneur : Didier DINART / Entraîneur-adjoint et préparateur physique : Guillaume GILLE / Entraîneur gardiens : Jean-Luc KIEFFER / Responsable vidéo : Vincent GRIVEAU / Médecin : Pierre SÉBASTIEN / Kinésithérapeutes : Sébastien GAUTIER, Jean-Christophe MABIRE et Jacques MIQUEL / Directeur Technique National : Philippe BANA / Responsable administrative et logistique : Emmanuelle MOUSSET / Relation médias : Hubert GUÉRIAU / Chef de délégation et vice-président délégué de la FFHandball : Jacques BETTENFELD.

Une nouvelle formule
Même en année olympique, une compétition majeure anime la saison internationale : l’EHF EURO 2020 organisé conjointement par trois pays, une première, décernera un nouveau titre continental et un ticket pour les Jeux olympiques de Tokyo 2020. Avec 24 équipes, une première sur un championnat d’Europe, la formule a logiquement évolué : désormais seules deux équipes par poule accéderont au tour principal. Parmi six équipes, il faudra également terminer aux deux premières places pour accéder au dernier carré.

Tour préliminaire : 10 au 14 janvier 2020
Groupe A à Graz (Autriche) : Croatie – Biélorussie – Monténégro – Serbie
Groupe B à Vienne (Autriche) : République tchèque – Macédoine – Autriche – Ukraine
Groupe C à Trondheim (Norvège) : Espagne – Allemagne – Lettonie – Pays-Bas
Groupe D à Trondheim (Norvège) : France – Norvège – Portugal – Bosnie-Herzégovine
Groupe E à Malmo (Suède) : Danemark – Hongrie – Islande – Russie
Groupe F à Göteborg (Suède) : Suède – Slovénie – Suisse – Pologne
Les 2 premières équipes de chaque groupe seront qualifiées pour le tour principal.

Tour préliminaire (Groupe D) à Trondheim (Norvège) : tous les matches en direct sur beIN SPORTS
10 janvier :
France – Portugal : 25-28 (11-12) et Norvège – Bosnie-Herzégovine : 32-26 (17-12)
12 janvier : Portugal – Bosnie-Herzégovine : 27-24 (12-11)  et France – Norvège : 26-28 (15-14)
14 janvier : 18h15 (sur TMC) : Bosnie-Herzégovine – France et à 20h30 : Portugal – Norvège

Tour principal à Malmo (Suède) – Groupe II (Groupe I à Vienne) : 4 matches
Les 2 premières équipes de chaque groupe seront qualifiées pour les demi-finales.
Les 3e de chaque groupe disputeront le match pour les places 5 et 6.
17 au 22 janvier : 4 matches face aux 2 premiers des groupes E et F

Phase finale à Stockholm (Suède)
Demi-finales : 24 janvier
Places 3 & 4 : 25 janvier
Finale : 26 janvier