Le 04 février 2001, l’équipe de France masculine remportait son deuxième titre mondial. Une finale rendue exceptionnelle par son scénario : les Bleus n’étaient pas favoris mais ils poussèrent les Suédois, sur le buzzer, en prolongations avant de s’imposer dans un Palais Omnisports de Paris Bercy en fusion. Luc Abalo et Philippe Bana rapportent leur souvenir de spectateur.

Philippe Bana était DTN lorsque l’équipe de France masculine remporta son 2e titre masculin (Photo FFHandball / H.Bellenger).

Philippe Bana (alors Directeur Technique National) : C’est le premier grand événement de handball en France. La fédération avait une volonté presque démesurée de le gagner au regard du niveau de l’équipe, à l’époque. Les Bleus, devant 13 500 spectateurs et plus de 10 millions de téléspectateurs, déchirent l’écran pour sortir le handball d’un petit sport de préau. Ce Mondial c’est aussi la der du père, de Daniel Costantini qui, après être mort à Sydney, renaît à Paris et amène ses élèves au titre, pour une sortie par le haut de ce grand du handball qui nous a propulsé très haut. 2001 marque le début d’une nouvelle ère.

Luc Abalo sous le maillot de l’équipe de France, en 2021. (Photo FFHandball / A. Van-Van).

Luc Abalo (17 ans, joueur de D1 à l’US Ivry) : Mon club nous avait demandé d’aider le comité d’organisation du Mondialito (NDLR : un Mondial des -17 ans). Je me souviens que c’est la première fois que j’ai rencontré l’Espagnol Victor Tomas. Pendant toute la durée de cette compétition, nous avons donné un coup de main. Je n’ai pas assisté à un seul match avant la finale où nous avons été invités. C’était notre récompense. Nous étions placés tout en haut d’une tribune de Bercy, la place n’était pas super mais j’étais très content d’y être. J’étais fatigué, je me suis même assoupi pendant cinq minutes. Je me souviens du but de Greg Anquetil pour aller en prolongation, c’est peut-être d’ailleurs ce qui me réveille ! Je n’étais pas un fan mais j’avais aimé l’événement, l’entrée des joueurs, la musique. J’étais presque plus sensible à tout cela qu’aux actions de handball.

Propos recueillis par Hubert Guériau