À Stockholm ce vendredi soir, l’équipe de France s’est imposée face à la Suède 31 à 26 (16-12), notamment grâce à une performance défensive de premier plan, au point d’éteindre complètement la Tele2 Arena et ses 20.000 fans. Dimanche, en finale, les joueurs de Guillaume Gille retrouveront le Danemark. Un match à suivre en direct sur beIN SPORTS 1 et sur TF1.

Équipe de départ : Pour cette demi-finale, la liste des seize joueurs est identique à celle des quarts de finale : Thibaud Briet (blessure à la main droite) et Charles Bolzinger suivront le match depuis les tribunes de la Télé2 Aréna. Vincent Gérard, Dylan Nahi, Elohim Prandi, Luka Karabatic (avec Nedim Remili), Ludovic Fabregas, Dika Mem et Yanis Lenne débuteront face aux Suédois.

Un premier acte parfaitement géré
C’est dans une énorme ambiance, et après un hymne suédois chanté à capella chanté par 20.000 spectateurs de la Tele2 Arena de Stockholm que les Français donnent le coup d’envoi de la rencontre. Le portier suédois Andreas Palicka montre tout de suite qu’il est bien rentré dans le match, mais Vincent Gérard n’est pas en reste, avec deux parades lui aussi. A la sixième minute, les deux équipes sont toujours roue dans roue (2-2, 6’). Ce sont encore deux parades de Vincent Gérard qui augmentent la confiance des joueurs de Guillaume Gille. Ludovic Fabregas trouve la solution à l’intérieur et, quelques instants plus tard, Nédim Rémili manque même la balle du +2. Ce n’est que partie remise puisque, quelques instants plus tard, Ludovic Fabregas puis Dika Mem mettent les tricolores trois buts devant (6-3, 11’). Au bout de douze minutes, Guillaume Gille décide de mettre Fabregas au frais sur le banc de touche et de faire jouer Nicolas Tournat au poste de pivot. Celui-ci écope rapidement d’un deux minutes, dont profite Max Darj pour ramener les Scandinaves à deux longueurs (9-7, 16’). Quelques instants plus tard, Nédim Rémili est lui aussi exclu pour avoir retenu le pivot adverse. La défense suédoise, bien en place, pose des soucis à l’attaque des Bleus. Celle-ci peine à trouver des solutions et c’est Kentin Mahé, pour la troisième fois, qui la délivre sur pénalty. Alors que Romain Lagarde fait son entrée sur le parquet, les Bleus sont toujours devant (10-9, 21’). Après avoir laissé passer l’orage, les joueurs de Guillaume Gille reprennent leur marche en avant. D’abord grâce à un tir à rebond de Nédim Rémili, puis à un ballon rapidement monté par Dika Mem. Le gaucher bondit au-dessus de Lucas Pellas pour offrir à la France son premier avantage de quatre buts, qui force le staff adverse à prendre son premier temps-mort (13-9, 23’). Cela ne contrarie pourtant pas les Français, qui continuent à pousser sur l’accélérateur. D’abord par Dylan Nahi en contre-attaque, mais aussi par les arrêts de Vincent Gérard, qui met les tireurs adverses en échec. Romain Lagarde transperce la muraille jaune en face de lui, et après le deuxième but de la soirée de Jonathan Carlbogard, Guillaume Gille pose son premier temps-mort (15-11, 28’). Dans la foulée, Kentin Mahé ne tremble pas au pénalty, avant qu’Eric Johansson balance le dernier ballon dans le mur. A la mi-course, la France est devant de quatre buts (16-12, MT).

Kentin Mahé, toujours aussi efficace aux jets de 7m, a participé au succès de l’équipe de France. (Photo FFHandball / Iconsport).

Après un tel premier acte, impossible de laisser les Suédois reprendre la main dès le retour des vestiaires. Alors la France fait ce qu’elle a fait depuis le début : elle appuie sur l’accélérateur. Dika Mem, par deux fois, enfonce la défense adverse, et il faut pour une super roucoulette de Daniel Pettersson sur son aile droite pour garder nos adversaires dans la rencontre (18-14, 35’). Plus le temps avance, et plus la fatigue se fait sentir des deux côtés. Peut-être est-ce pour ça que les Bleus trouvent un peu moins de solutions facilement. Mais dans ces cas-là, il suffirait presque de donner le ballon à Ludovic Fabregas pour qu’il se débrouille tout seul. Le pivot, héroïque, trouve par deux fois la solution, imité par Nicolas Tournat, et l’écart ne diminue toujours pas (22-18, 41’). Même en cas de perte de balle, le repli français fait des miracles, alors que les Suédois inscrivent leur première contre-attaque à seize minutes de la fin. Mais malgré tout cela, Oscar Bergendahl permet aux locaux de recoller à deux buts alors qu’il reste treize minutes à jouer (24-22, 47’). Dans la foulée, Yanis Lenne ne tremble pas pour inscrire son deuxième but, et même si les Suédois réagissent, Nicolas Tournat va encore chercher un ballon improbable pour marquer le 26ème but bleu. Vincent Gérard réalise deux parades cruciales et alors que la Suède perd le ballon, la France conserve quatre buts d’avance (27-23, 52’). Pour avoir balancé Elohim Prandi, qui sort touché à l’épaule, Jonathan Carlsbogard voit rouge. Malgré cela, les Bleus continuent de l’avant alors que les Suédois semblent résignés. Les supporters français peuvent exulter et chanter “on est en finale !” alors que Yanis Lenne inscrit un dernier but (31-26, FM).

Kevin Domas

Ludovic Fabregas a été exceptionnel des deux côtés du terrain. (Photo FFHandball / Iconsport).

Déclarations :
Guillaume Gille :
Ce n’est pas du soulagement, il y a une vraie émotion positive de se qualifier en finale, surtout dans ce contexte, dans un stade plein. Il y a vraiment plein de qualification d’arriver à remporter ce match, face à une grande équipe de Suède. Le match a été tendu, mais c’est plutôt logique quand on voit les forces en présence. Quand on voit la Suède s’arcbouter pour ne pas nous laisser filer avec le ticket pour la finale, on se doute qu’ils allaient mettre beaucoup d’impact en défense. Ca a vraiment été une superbe partie. Je pense qu’on livre une des prestations les plus abouties depuis le début de notre compétition. On a su trouver le bon tempo pour éteindre la Suède. On savait qu’on devrait être très efficaces, notamment en défense. Luka et Ludo ont fait une partie exemplaire dans l’engagement. Vraiment, une superbe prestation. Maintenant, la mission continue, dès que les micros seront rangés, on va basculer dans la récupération et dans la préparation de la finale contre le Danemark. Mais on doit quand même apprécier des moments rares comme celui-ci.

Yanis Lenne : Je n’arrive pas trop à réaliser, on a tellement donné collectivement…On n’a pas eu un moment pour se détendre ou penser à autre chose, depuis mercredi, on s’est énormément investi dans la préparation de cette demie…Mais ce qu’on avait mis en place a fonctionné, et c’est beau. On fait un match de patron, tout ce qu’on veut faire depuis le début de la compétition, on l’a fait ce soir. Maintenant, on n’a pas couru dans tous les sens après le match, parce qu’on sait qu’on n’a rien fait. On sait où on veut aller, et ce n’est pas juste en finale.

Élohim Prandi : S’il avait fallu que je me pète vraiment pour qu’on aille en finale, je l’aurais fait ! Là je pense qu’avec un peu de soins, ça va aller. J’ai essayé d’être dans mon registre, un peu partout, avec beaucoup d’activité. On a vu ce soir que niveau solidité défensive, peu de gens pouvait rivaliser avec nous. On va savourer un peu, mais très vite basculer dans la suite, parce qu’il reste une grande marche. Vu notre niveau de jeu ce soir, je pense qu’on peut prétendre au titre, mais on va faire comme avant la Suède, nous focaliser sur nous et pas trop sur ce qu’il y a en face. On a des joueurs extraordinaires à chaque poste, on a une confiance humble mais on sait très bien où on veut aller.

Dika Mem : Ce qu’on a fait ce soir, c’est grand, c’est très grand. On avait deux revanches à prendre, pas une seule, et le faire comme ça, de cette manière, c’est fou. On n’a jamais vraiment douté, même si on a pu avoir des temps faibles. Les matchs se jouent souvent en défense et ce soir, on a eu une grosse charnière et un grand Vincent Gérard. Je n’ai pas l’impression que les gens lui donnent tout le respect qu’il mérite, alors moi je le fais. Maintenant, le Danemark, ça va être du même calibre que la Suède, mais nous aussi on est une grosse équipe, on n’a rien à envier au Danemark. Et je suis sûr que ça va donner une grande finale.

Statistiques :
France –
Suède : 31-26 (16-12)
Stockholm, Tele2 Arena, 19.128 spectateurs
Arbitres : V. Horacek, J. Novotny (CZE)

France : 
Entraineur :
Guillaume Gille
Gardiens : Gérard (12 arrêts / 38 tirs dont 0/1 pén), Desbonnet; Lenne (3/4), Rémili (4/6), Lagarde (1/2), Prandi (2/5), Richardson, Mem (5/9), Tournat (4/5), N. Karabatic, Mahé (5/6 dont 4/4 pén), Grébille, L. Karabatic, Fabregas (6/7), Porte, Nahi (1/2)
Exclusions temporaires : Tournat (14), Rémili (16), L. Karabatic (33)

Suède :
Entraineur :
Glenn Solberg
Gardiens : Palicka (9 arrêts / 31 tirs dont 0/3 pén), Thulin (0 arrêt / 7 tirs dont 0/1 pén); Carlsbogard (4/6), Darj (1/3), Ekberg (2/2 dont 1/1 pén), Pettersson, Wanne (2/2), Pettersson, Claar (3/9), Pellas (0/1 dont 0/1 pén), Lagergren (2/5), Persson, Bergendahl (2/2), Sandell (1/2), Johansson (5/10), Forsell Schefvert
Exclusions temporaires : Sandell (24, 29), Claar (32), Pettersson (47),
Expulsion : Carlsbogard (54)

LES 18 JOUEURS
Gardiens :
 Charles BOLZINGER (Montpellier HB) – Rémi DESBONNET (Montpellier HB) – Vincent GÉRARD (Saint Raphaël Var HB)
Ailiers gauches : Mathieu GREBILLE (Paris SG HB) – Dylan NAHI (PGE VIVE Kielce)
Arrières gauches : Thibaud BRIET (HBC Nantes) – Romain LAGARDE (Pauc) – Élohim PRANDI (Paris SG HB) 
Demi-centres : Nikola KARABATIC (Paris SG HB) – Kentin MAHÉ (Veszprèm) – Nedim REMILI (PGE VIVE Kielce)
Pivots : Ludovic FABREGAS (FC Barcelone) – Luka KARABATIC (Paris SG HB) (cap) – Nicolas TOURNAT (PGE VIVE Kielce)
Arrières droits : Dika MEM (FC Barcelone) – Melvyn RICHARDSON (FC Barcelone)
Ailiers droits : Yanis LENNE (Montpellier HB) – Valentin PORTE (Montpellier HB)

LE STAFF :
Entraîneur : 
Guillaume GILLE
Entraîneur-adjoint : Érick MATHÉ
Entraîneur gardiens : Jean-Luc KIEFFER
Préparateur physique : Olivier MAURELLI
Analyste vidéo : Vincent GRIVEAU
Médecin : Emmanuel BIDET
Kinésithérapeutes : Sébastien GAUTIER, Jean-Christophe MABIRE et Jacques MIQUEL
Manager de la filière masculine : Emmanuelle MOUSSET
Relation médias & communication : Hubert GUÉRIAU
Directeur Technique National : Pascal BOURGEAIS
Chef de délégation : Bertrand GILLE

MONDIAL IHF 2023 (POLOGNE ET SUÈDE) : 11 au 29 janvier
Demi-finales : vendredi 27 janvier
À Gdansk : Espagne – Danemark : 23-26 (10-15)
À Stockholm : France – Suède : 31-26 (16-12)

Dimanche 29 janvier à Stockholm : 
Places 3-4 à 18h00 : Suède – Espagne
Finale à 21h00 : France – Danemark

Quarts de finale : mercredi 25 janvier
Gdansk : France – Allemagne : 35-28 (16-16)
Stockholm : Suède – Égypte : 26-22 (14-9)
Gdansk : Norvège – Espagne : 34-35 (25-25) (13-12)
Stockholm : Danemark – Hongrie : 40-23 (21-12)

Tour principal : 18 au 22 janvier à Cracovie
Mercredi 18 janvier : France – Monténégro : 35-24 (16-13)
Vendredi 20 janvier : Iran – France : 29-41 (14-18)
Dimanche 22 janvier : Espagne – France : 26-28 (13-13)

Tour préliminaire à Katowice :
Mercredi 11 janvier : France – Pologne : 26-24 (14-13)
Samedi 14 janvier : France – Arabie saoudite : 41-23 (24-14)
Lundi 16 janvier : Slovénie – France : 31-35 (14-16)