« Nous avons une dette à l’égard de l’Afrique, un continent qui grandit de façon incroyable et qui est, à plus de 70 %, composé par des jeunes femmes et des jeunes hommes de moins de 30 ans. L’Afrique est un continent de promesses, un continent d’espoirs, a déclaré Emmanuel Macron, cet après-midi à Montpellier. Alors, il faut donner la possibilité à l’Afrique de créer et de participer à la création internationale, de bâtir ce à quoi elle a droit en matière de culture, de sport… » Des paroles qui s’inscrivent dans le prolongement du discours tenu il y a quatre ans à Ouagadougou, lors duquel le président de la République avait indiqué vouloir faire du sport « un levier pour la jeunesse et le développement économique et social en Afrique. » Porté par l’Agence Française de Développement (AFD), la FFHandball (avec les fédérations de basket-ball et de volley-ball) a signé un accord de partenariat qui vise à développer un portefeuille commun de projets de développement par le sport en Afrique, reflétant ainsi les valeurs et l’engagement des fédérations en faveur du sport pour tous. L’AFD et la FFHandball partagent la conviction que le sport constitue un formidable accélérateur de développement, tout particulièrement en direction des jeunes et des femmes.

Philippe Bana : « La FFHandball a un devoir d’éducation et de présence »
Cet accord de partenariat a été signé par Rémy Rioux, directeur général du groupe AFD, et par Philippe Bana, le président fédéral. Il permettra, d’une part, de promouvoir des modèles inspirants pour la jeunesse mondiale, et d’autre part, de renforcer les projets de développement du sport pour tous en France et en Afrique. « Cet engagement traduit une véritable volonté du gouvernement d’utiliser la force des sports collectifs pour des actions communes en Afrique. Avec l’AFD, nous disposons d’un véritable levier qui amplifiera les actions. Le handball français est reconnu en Afrique et, à ce titre, la FFHandball a un devoir d’éducation et de présence », explique Philippe Bana qui rappelle « la relation historique du handball français avec l’Afrique, particulièrement avec des athlètes qui ont construit un pont entre la France et le continent africain, je pense notamment à Nina Kanto et à Daouda Karaboué. Depuis plus d’une décennie, nous disposons également d’une convention avec la confédération africaine et, avec Jérôme Fernandez au sein de la cellule internationale, nous visons de renforcer encore notre collaboration avec le bénin, le Sénégal et la Cote d’Ivoire. »

Ce partenariat permettra de :
– développer, sur le modèle du « double projet » français, un programme de soutien aux académies sportives en Afrique. Ce modèle repose sur l’idée selon laquelle la performance sportive doit être compatible avec la poursuite d’une formation parallèle,
– développer un portefeuille commun de projets sur les thématiques égalité-hommes-femmes, sport et santé, sport et éducation,
– organiser des rencontres, des formations et des débats pour promouvoir et encourager l’engagement des sportifs en faveur du développement et réaliser un partage de compétences et d’expériences entre les fédérations.

Hubert Guériau