La Ligue de la Nouvelle Aquitaine accueillera, les 24 et 25 avril 2020 à Pau, la 92e Assemblée générale de la FFHandball. Le président de la Ligue évoque les enjeux de cette A.G. et l’accueil de l’équipe de France féminine qui effectuera sa préparation olympique sur le Territoire.

Dans quel contexte la Ligue s’est-elle portée candidate ?
Avec mes collègues, nous avons décidé de postuler pour accueillir cette A.G 2020 qui revêt un caractère symbolique très fort. Il s’agira de la dernière AG de la présidence de Joël Delplanque et nous connaissons son attachement à notre Territoire, notamment aux Pyrénées-Atlantiques chères à Nelson Paillou. C’est un clin d’œil sympathique pour notre président et à la fin de sa mandature pendant laquelle il a mené de nombreux projets dont le plus prestigieux est l’édification de la Maison du Handball.

Et votre choix s’est porté sur la ville de Pau…
Nous avons étudié plusieurs options. Nous n’avons pas trouvé d’opportunités à Bordeaux. Le bassin d’Arcachon était séduisant mais les charges étaient trop importantes et l’hôtellerie était rendue complexe par la période des vacances scolaires. Les conditions d’accueil exceptionnelles offertes par Pau ont emporté notre décision. Nous entretenons de très bonnes relations avec la Municipalité paloise et l’office de tourisme. Le Palais Beaumont est un lieu magnifique, face à la chaîne des Pyrénées, et offre de grandes qualités. Avec des hébergements situés à moins de 500m et une restauration assurée sur place, seront des gages de réussite supplémentaires. J’espère que chacun-e en conservera un beau souvenir et notamment nos amis des Territoires Ultramarins. 

Il s’agit d’un défi important pour la Ligue…
Cela fait au moins 20 ans que notre Territoire n’a pas accueilli l’Assemblée générale. Notre motivation était grande à l’idée de recevoir ce temps fort de la vie fédérale. Avec Régine Handy, Maryse Barguès, Mathilde Alliaga et Aurélie Millet, nous sommes tous les cinq mobilisés pour la réussite de cette A.G.

Et l’équipe de France féminine effectuera sa préparation sur le Territoire de la Nouvelle Aquitaine…
Elle sera en effet en stage à Capbreton. C’est pourquoi la Ligue a été sollicitée afin de mettre en place deux matches dans le cadre de la préparation olympique. Nous nous sommes tournés vers la ville de Pau qui nous a ouvert les bras, et la ville Bayonne avec laquelle nous entretenons d’excellentes relations depuis France – Brésil en 2018. Les deux matches auront lieu le dimanche 5 juillet (Pau) et le mardi 7 juillet (Bayonne). Voilà, nous aurons largement de quoi nous occuper jusqu’en juillet.

Trois ans après, quel est le bilan de la fusion ?
Malgré les craintes et les peurs, la Ligue se porte bien. Je suis satisfait de l’adhésion de l’ensemble des Comités dans le cadre d’une fusion disproportionnée au départ : Aquitaine (65 %), Poitou-Charentes (25 %) et Limousin (10 %). Évidemment, tout n’est pas simple avec des Comités en souffrance mais nous partageons les difficultés ensemble. Je suis fier d’avoir maintenu les 17 emplois à temps plein la Ligue. Si on ajoute les réformes (PPF, ITFE, Arbitrage ANS) qui se rajoutent à la fusion, le challenge est énorme.

Quels sont les chiffres à retenir ?
Notre Territoire, avec ses 12 Comités, compte 267 clubs et nous devrions, en juin prochain, atteindre la barre des 44000 licencié-es. La saison passée, nous comptions 43784 licencié-es et notre objectif est d’atteindre les 45000. Nous avions identifié les zones de pratique où il existe des zones de développement fortes, notamment sur le secteur de Poitiers. La Creuse et le Corrèze ont encore du potentiel. Avec 260 licencié-es dans la Creuse au regard des 14000 en Gironde, démontre la diversité de notre Territoire.

Le Territoire de Nouvelle-Aquitaine n’est pas le plus fourni en clubs d’élite…
En effet nous n’avons pas de club masculin en LidlStar Ligue. Nos espoirs portent sur Limoges 87 dont les dirigeants effectuent un travail formidable dans un contexte économique qui n’est pas simple. Le club est bien placé et on peut espérer son ascension dans l’élite. Avec Mérignac, notre Territoire est présent dans la Ligue Butagaz Énergie et tout se jouera dans les dernières semaines, lors des play-downs.

Quelle est la politique de développement de la Ligue en matière de nouvelles pratiques ?
Avec 40 % de licenciées, la pratique féminine est supérieure à la moyenne nationale avec notamment le Comité des Pyrénées-Atlantiques (51 % de pratiquantes). Le hanfit fait partie des pratiques que nous proposons. Le Handensemble, une pratique qui me tient particulièrement à cœur, tient une place importante. Nous disposons de 720 km de côte propices au développement du beach handball. Avec la Gironde, seront menées des opérations l’été prochain où nous pourrions aussi accueillir les équipes de France. Nous sommes également en lien avec l’Université de Bordeaux pour le développement de la pratique. Enfin, le hand à 4 fait bien évidemment partie des pratiques pour le développement. La semaine passée, dans un collège de Pessac, 180 filles et garçons jouaient au hand à 4 dans un grand gymnase, sous les yeux du proviseur et des professeurs d’EPS qui étaient très satisfaits.

Après cette année riche en événements, quels seront les projets pour les prochaines années ?
On ne s’interdit pas de candidater à nouveau pour des événements majeurs. Notre Territoire ne sommeille pas et le haut niveau intéresse beaucoup les gens. Et quand il s’agit de passion extrême, on pense à l’équipe de France masculine. Outre le Palais des Sports de Pau, nous disposons de plusieurs solutions, telles que la salle Arkéa à Bordeaux, la future salle du Futuroscope ou encore Beaublanc à Limoges. Même si les jauges ne sont pas exceptionnelles, c’est important que l’équipe de France rayonne dans tous les Territoires.

Est-ce toi, Didier, qui conduira ces projets ?
J’ai déjà annoncé ma volonté de poursuivre mon action sur un mandat supplémentaire qui serait le dernier. Je n’ai pas encore livré la composition de mon équipe mais je peux d’ores et déjà indiquer qu’elle sera rajeunie et comportera quelques surprises. La fusion n’est pas terminée et beaucoup de chantiers sont encore ouverts. On se doit de les achever afin de livrer un Territoire fonctionnel avec des Comités solides. L’objectif est de transmettre, dans quatre ans, une Ligue financièrement et structurellement saine.

HGu