Les 17 et 18 février, le HBC Loriol, astucieusement rebaptisé HBC‘Elles, organisait son premier hackathon sur la thématique de la féminisation. Piloté par Estelle Garnier et par Mathilde Guichard, avec la complicité de la présidente Julie Malsert, ce projet avait pour objet de faire bouger les lignes.

Dans le sillage du premier hackathon sur l’éco-citoyenneté organisé par la FFHandball en juillet dernier à la Maison du handball, le club du HBC Loriol, basé dans la Drôme (Ligue Auvergne-Rhône-Alpes) a décliné l’opération sur la thématique de la féminisation. « Nous avions l’objet de mener une action sur la féminisation, en proposant des pratiques adaptées. Quatre bénévoles de notre club avaient pris part à l’hackathon organisé par la fédération et étaient revenus enchanté par le concept, rapporte Julie Malsert, la dynamique présidente du club drômois. À partir de la méthodologie de l’événement, notamment du travail mené en groupe, Estelle Garnier et Mathilde Guichard ont mobilisé le club pour organiser un premier hackathon. » Avec la ferme intention de bouger les lignes et de s’appuyer sur des témoignages de qualité.

Après les délibérations du jury et avant de quitter la Drôme, Béatrice Barbusse re-dynamise l’assemblée avec un selfie joyeux. (Photo DR).

Placé sous le haut marrainage de Marie-George Bufffet (l’ancienne ministre des Sports et de la jeunesse, est la présidente de Hand’Solidaire, la fondation de la FFHandball), l’ambition de ce premier hackathon était bien posé : « La féminisation dans le sport, la place de la femme en milieu associatif, et la lutte contre les stéréotypes, sont des sujets qui nous tiennent particulièrement à cœur au sein du HBCL. Nous souhaitons être catalyseurs de changement social, assènent les organisatrices de l’événement. Par le biais de cette action, nous entrons dans une démarche qui dépasse largement des objectifs chiffrés et opérationnels comme l’augmentation du nombre de licenciées, la création de pratiques « adaptées » pour le public féminin. Nous souhaitons traiter le sujet dans son entièreté, en agissant notamment sur l’éducation du public masculin : la féminisation par la mixité et l’égalité. »

La championne du monde Manon Houette a participé, en visio-conférence, au lancement du hackathon (Photo DR).

Les dirigeants du club ont mobilisé leur carnet d’adresses et obtenu « de supers soutiens », se réjouit Julie Malsert. Nous avons obtenu des témoignages de personnalités qui ont ainsi lancé le travail de groupe. » Trois équipes de sept personnes ont ainsi planché 24h durant pour bouger les lignes après avoir très attentivement écouté les interventions de Béatrice Barbusse (vice-présidente déléguée de la FFHB & sociologue du sport), Vanessa Khalfa, (responsable de la LFH), Philippe Garnier trésorier du Bouillargues Handball Nîmes Métropole), Olivia Leray (journaliste à L’Équipe 21), Manon Houette, Camille Comte (entraineur handball D1 -ex-Bourg de Péage Drôme Handball), Célie Démonteil Costa et Steve Costa (drigeant.es de l’entreprise Pneu 26), Manon Butin (directrice Décathlon Valence & Référente prévention contre le sexisme et parité Femme-Homme) qui avaient tous été séduits par l’initiative du club drômois.

Les trois équipes de 7 participant.es ont suivi la méthodologie 24 heures durant avant de rendre leur copie, plus précisément de la présenter au jury. « Notre commande était que les actions sur le thème de la féminisation puissent être transposables partout ailleurs et dans n’importe quel sport, explique Julie Malsert. Les particpant.es ont présenté leur projet tout ficelé et devant leur qualité, nous avons décidé, à la rentrée prochaine, de mettre en œuvre les trois projets qui ont ultra-complémentaires. »

Très touchée par la présence des élus fédéraux, la présidente du club a loué l’ambiance chaleureuse et studieuse de ces 24 heures. « Je tiens aussi à témoigner de la chaleur et de l’humanité dégagés par Béatrice Barbusse et par Marie-Albert Duffait qui sont repartis tout sourire. Leur présence fut une sacrée récompense et nous sommes à la fois soulagés et rassurés qu’ils aient pu constater la force de l’intelligence collective. »

Hubert Guériau