Après la conférence de presse de la LFH, la FFHandball poursuivait ce mercredi 1er septembre sa rentrée avec une large prise de parole du président fédéral. Philippe Bana a ainsi pris plaisir à revenir sur le bilan extraordinaire des Jeux olympiques avant de céder la parole à ses deux entraineurs nationaux : Olivier Krumbholz et Guillaume Gille, puis aux deux coordinateurs des Plans de Performance Fédéral : Éric Baradat (féminin) et Pascal Bourgeais (masculin).

« C’est l’obsession de ne jamais regarder en arrière qui caractérise le handball. Au handball quand tu as ta médaille, tu n’y penses déjà plus, a souri Philippe Bana qui a tout de même apprécié de s’appesantir, ne serait-ce que quelques instants, sur le formidable été offert par les deux collectifs engagés aux Jeux olympiques. Et le nouveau président fédéral d’ajouter : on est tourné vers demain : notre meilleur jour n’est pas encore venu. Cela peut être les Jeux de 2024 mais on a surtout besoin de raconter une histoire sans fin. On doit perpétuer un chemin que les anciens nous ont appris et qu’il est hors de question qu’on ne montre pas aussi haut qu’eux. » Il a réaffirmé la confiance de la fédération envers ses sélectionneurs, Olivier Krumbholz et Guillaume Gille. Charlotte et Julie Bonaventura ont aussi été mises à l’honneur : les deux meilleures arbitres françaises n’ont pas pu siffler une finale olympique, la « faute » aux deux équipes de France, pour autant elles ont officié sur la demi-finale du tournoi féminin entre le CO Russe et la Norvège. Fort de toutes ces distinctions, le handball, premier sport collectif à décrocher deux titres olympiques sur la même édition (à l’instar des deux titres mondiaux en 2017), est passé en classe supérieure.

Olivier Krumbholz. (Photo FFHandball Iconsport).

Les deux coaches ont tour à tour témoigné de leur expérience olympique, la 6ème pour Olivier Krumbholz, la première en tant qu’entraîneur pour Guillaume Gille. « Cette fin de JO a été intense et on savait qu’on ne devait pas se louper car on représente quand même le sport féminin. On se bat pour être bien présents et le sport féminin avait besoin de cette victoire, se réjouit Olivier Krumbholz. Je suis content que l’équipe de France soit championne olympique. Je suis extrêmement fier de cette équipe et de la qualité de ce qu’elle a produit dans les 4 derniers matches. C’est aussi une forme d’accomplissement sur l’évolution que j’ai voulu donner à mon coaching. » Guillaume Gille a confié apprécier cette période d’accomplissement et de réjouissances. « Avec ce nouveau groupe et ce nouveau staff, après la période délicate que nous avons traversé ces 18 derniers mois, imaginer que le handball français est à nouveau au rendez-vous des J.O., valorise l’histoire particulière que nous avons avec les J.O. On se souvient que ce sont les Barjots en 1992 à Barcelone qui ont décuplé les premiers ce grand mythe des Jeux olympiques. Cette année, de manière assez incroyable, on se retrouve à partager la gloire avec l’équipe de France féminine et les autres équipes sport-co. Le parcours des garçons à Tokyo a été de grande qualité avec tout le travail fourni par le groupe et par le staff que je remercie ici. Il y a eu en effet beaucoup d’efforts investis pour être au rendez-vous de cette compétition. À chaque fois qu’une équipe gagne, elle est le fruit d’une certaine forme de synthèse, un trait d’union entre les cadres de l’équipe et les plus jeunes. Jusqu’à présent nous n’avions pas trouvé la bonne carburation entre les différentes générations. Mais pour faire le bilan complet de ce titre, il y a encore besoin de digérer et de faire le tour de cette compétition pour en tirer le maximum d’enseignements afin d’envisager les perspectives. » Le planning de l’équipe de France masculine est déjà connu avec notamment un EHF EURO 2022 à disputer en Hongrie dès le mois de janvier.

Hubert Guériau

Guillaume Gille. (Photo FFHandball Iconsport).