En décembre dernier, la FFHandball a obtenu la certification « Qualiopi » pour son Institut de Formation et de l’Emploi (IFFE) et son Centre de Formation des Apprentis (CFA) des métiers du handball. Une exigence qui apporte un vrai plus pour les apprenants et la structure.

Obligatoire dès le 1er janvier 2022 pour les organismes de formation souhaitant pouvoir bénéficier de fonds publics ou mutualisés, la certification « Qualiopi » reçue par l’Institut de Formation et de l’Emploi (IFFE) et le Centre de Formation des Apprentis (CFA) de la FFHandball a été un enjeu important des derniers mois afin de permettre à tous ceux qui souhaitent se former aux métiers liés au handball un saut qualitatif important. En effet, fondée sur 7 critères et 32 indicateurs, cette certification a nécessité un audit des méthodes d’enseignements, de nombreuses réflexions internes et de nouvelles mises en place pratiques afin d’améliorer encore ce qui était déjà existant et performant. Nicolas Barbeau, directeur financier et administratif de l’IFFE détaille : « Il nous a fallu évaluer si le service qui était rendu était de qualité, nous avons adressé des questionnaires à nos stagiaires et aux structures d’accueil qui peuvent employer les personnes que l’on forme, on a réfléchi à la pertinence de nos contenus, à la chaîne des besoins en terme de formation, au suivi des parcours, à la façon dont on accompagne les gens avant, pendant et après nos formations. Et puis on a reçu pendant 3 jours un auditeur de l’AFNOR qui a pu voir ce que l’on faisait, poser ses questions. »

Au final, la certification est acquise et labellise l’excellence déployée entre les murs de la Maison du handball ou encore à travers les territoires. Avec plus de 50 formations à destination des entraîneurs, éducateurs, staff médicaux, encadrants administratifs, communicants et autres, la matière grise du handball national a de la ressource qui doit permettre de créer des emplois mais aussi d’élever un peu plus encore le niveau général de la discipline. « Les médias le disent régulièrement, la réussite du handball français tient à la formation des joueurs et à la formation de l’encadrement », souligne Nicolas Barbeau. « C’est connu et reconnu. C’est pour cela qu’il faut continuer à se professionnaliser, à étoffer ce que l’on propose avec une exigence relevée et la volonté de s’adapter aux besoins de nos apprenants. On vient ainsi d’ouvrir un BP JPES éducateur sportif mention activité physique pour tous parce que l’on s’était rendu compte que l’on pouvait avoir des éducateurs handball qui ont besoin d’être polyvalents pour pouvoir travailler. Dans le même temps, on a ouvert un master coach, avec le label de l’EHF, pour encadrer sur les compétitions internationales. »

Le tout en profitant de structures de qualité, comme la Maison du handball, notamment, en Île-de-France. « Elle a été pensée dans ce sens-là. Au moment de sa création, l’idée était d’avoir un lieu pour l’Institut de Formation. On peut vraiment travailler au premier étage avec des salles qui se jouxtent, on peut y faire des ateliers de travail, des ateliers thématiques. Il y a l’amphi juste à côté aussi. S’il y a des rassemblements de 4 ou 5 jours, il y a les chambres, le self. Les gens sont baignés dans la culture handball au cœur d’un outil parfait pour bien travailler. Par ailleurs, les deux gymnases permettent les mises en place pratiques ; la salle de muscu est adaptée pour les formations à la préparation physique. Il y a tout pour bien faire. » Des méthodes validées par cette certification Qualiopi donc, un outil reconnu par ailleurs et des hommes aussi à la pointe. Nicolas Barbeau : « Des membres de l’encadrement des équipes de France interviennent régulièrement, on peut aussi avoir des coachs étrangers mais aussi des personnalités d’autres disciplines comme le football avec Franck Thivillier, le responsable de la formation des cadres à la fédération française de football. On est ouvert. » Avec la certitude que si les acquis sont déjà solides, l’humilité et la volonté de s’améliorer, comme avec l’obtention de cette certification, ne sont pas près d’être des valeurs en baisse.

Antoine Bréard