Dès ce mercredi, Coralie Lassource débutera la nouvelle saison avec le Brest Bretagne Handball du côté de Bourg-de-Péage. Avant d’aborder l’édition 2021-22 de la Ligue Butagaz Énergie, elle avait confié son état d’esprit : « Je ne réalise toujours pas. Un rêve s’est réalisé, pas seulement le mien mais celui de tout le monde. Difficile de se dire que je suis championne olympique, cela viendra sûrement plus tard », souriait la capitaine des Bleues, lors de la présentation de la LFH effectuée la semaine passée. Le championnat masculin débutera ce week-end. L’occasion de recueillir les sentiments des capitaines et notamment les internationaux dorés à Tokyo.

Valentin Porte : « je suis vite redescendu »
« Je me suis remis au boulot tout de suite, je fonctionne ainsi depuis le début de ma carrière. Je suis très heureux d’être champion olympique mais j’ai réalisé deux jours et après, c’est passé. J’ai encore plein de trucs à faire, notamment une saison très importante avec mon club. J’ai, en partie, vécu la finale sur le banc car j’étais un peu blessé. Finalement, la blessure est plus grave que prévue (déchirure de l’oblique interne et externe) et je suis vite redescendu. Je me soigne depuis la finale, je suis dans le jus depuis un moment. Je suis frustré car je ne suis pas au cœur du truc et individuellement, je perds tous les efforts de cet été. Je vais devoir refaire une préparation », explique, l’humeur chagrine, Valentin Porte, le valeureux capitaine montpelliérain. « L’objectif n°1 de la saison, c’est le championnat car nous devons nous qualifier régulièrement pour la Ligue des Champions. Nous sommes en train de construire une équipe qui va continuer à progresser, il faut donc faire le boulot pour être en mesure, d’ici un an ou deux, d’aller chercher des titres. » Pour son coéquipier en équipe de France mais grand adversaire en championnat, Luka Karabatic, la passion des Jeux n’est pas tout à fait retombée. « Il y a eu un premier sas de décompression de deux semaines, nous n’avions jamais eu cette chance après les J.O. Cela permet de faire un petit reset après une si longue saison. Champion olympique, c’est le graal et c’est très fort émotionnellement. J’y pense encore et je ne suis pas complètement redescendu de mon nuage. Les ondes sont positives et cela donne envie de continuer à vivre de telles émotions. J’ai maintenant tendance à me projeter très vite vers la nouvelle saison. Notre groupe à Paris risque de beaucoup changer l’année prochaine et j’aimerais que l’on puisse très bien finir la saison avec bien sûr la Ligue des Champions qui demeure un objectif majeur. À titre personnel, j’aimerais beaucoup remporter ce titre. »

Pierre Paturel : « On a félicité Érick Mathé »
Adrien Dipanda, non retenu pour les J.O mais qui aura participé à tous les rassemblements internationaux de la saison, prépare aussi la reprise avec le club raphaëlois. « Notre groupe est revanchard car l’an passé nous n’avons pas été à la hauteur des ambitions fixées. Nous visons de retrouver les places européennes. J’ai manqué les J.O., la première compétition depuis 2015. Mais je n’ai pas de regrets ni de frustration car les joueurs sélectionnés méritaient leur place. C’est la règle du jeu. Je sais qu’il y a des choses que je ne pourrai pas changer mais la longue coupure de l’été m’a fait ressentir ce manque et j’ai le désir de revenir en équipe de France si le staff a besoin de faire appel à moi. » Pierre Paturel, le capitaine de Chambéry, reprend la saison avec un entraîneur sacré champion olympique. « On a félicité Érick Mathé à son retour, comme quelqu’un qui est champion olympique. Mais quand il revient, il n’est plus entraineur de l’équipe de France, il redevient naturellement l’entraîneur de Chambéry, a rapporté le capitaine au lendemain de la fête organisée pour les 20 ans du titre de champion. Je suis attaché à l’histoire et aux valeurs du club et je trouve intéressant de débuter la saison après un tel rassemblement. On commence le championnat avec deux déplacements à Toulouse et à Limoges, ce n’est pas le début le plus facile. Il faudra être prêts. » Le déplacement à Chartres marquera l’arrivée de Nancy dans l’élite avec son capitaine Yann Ducreux, présent au club depuis 2012. « Nous sommes déjà très focus car on sait que l’on vient de très loin. On sait que personne ne nous voit nous maintenir mais le groupe a l’habitude de souffrir, il s’est construit dans la difficulté. Ce rôle nous convient parfaitement. On va défendre nos valeurs et notre maillot. Après l’aventure à Aurillac en 2009, je m’étais toujours dit que je reviendrais en LNH, c’est une continuité. »

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Hubert Guériau