Vice-président de la FFHandball, Alain Jourdan raconte comment la fédération s’est entièrement mobilisée avec les Territoires. Des liens précieux pour affronter la période de crise consécutive au Covid-19.

Comment la FFHandball s’est-elle déployée pour être au plus près des Territoires ?
Il faut être à l’écoute et utiliser tous les leviers. Avec la diversité des situations, parfois ce n’est pas simple. Ce n’est pas prétentieux de penser qu’avec mes collègues du Bureau Fédéral, du Conseil d’Administration, de la DTN avec ses filières, de certains salarié.e.s, nous connaissons bien les dirigeants et leurs équipes dans les Territoires, et réciproquement. Lorsque je comptabilise le nombre de réunions, d’AG des Comités et des Ligues auxquelles j’ai personnellement assisté depuis 2016, c’est impressionnant. Au-delà du travail effectué pour accompagner les fusions – globalement une réussite dans un contexte complexe – dans le cadre de la réforme territoriale, être présent dans les Territoires, là où bat le cœur du handball, permet d’écouter et de mieux comprendre comment les clubs réagissent. Parfois, les affirmations sont brutales mais elles sont sincères.

Quelles sont les principales sollicitations nées de pendant cette période inédite ?
Cette rupture était inimaginable et nous avons été en capacité de réagir. Nous avons été beaucoup sollicité, notamment par des présidents de Comités et les clubs. La situation a été parfois vécue douloureusement car les Comités ayant perdu, en quelque sorte, les fonctions régaliennes de leur activité : la compétition, l’arbitrage et la discipline notamment. La gestion du temps a été compliquée car au-delà de l’arrêt des compétitions, la vie sociale du handball s’est poursuivie. Nous avons essayé d’être le plus disponible possible afin d’écouter et d’expliquer car les questionnements étaient nombreux, notamment sur la gestion des compétitions. J’effectue une comparaison osée, c’est un peu identique au domaine politique, les gens sont différents et les situations sont particulières. Et, au lieu, de donner une réponse globale, je suis de plus en plus convaincu, qu’il faut essayer de créer du lien et de façon différente dans chacun des Territoires.

La FFHandball s’est adaptée à la situation en invitant largement les acteurs à s’exprimer et à bénéficier des informations les plus précises…
Les présidents des Ligues ont tissé des liens entre eux pendant ces événements qui posaient beaucoup question. Les présidents des Comités n’ont jamais été autant sollicités. Les représentants des Ligues et des Comités ont été associés au-delà du Bureau fédéral et du Conseil d’Administration. Et j’ajoute que les Territoires ultramarins n’ont pas été oubliés. Nous avons vécu une période exceptionnelle et nous avons désormais tous le désir de nous retrouver autour du terrain. Et, s’il faut rester prudent, espérer que cela ne se reproduise pas.

HGu