Allison Pineau a connu d’autres périodes troubles avec l’Equipe de France. Elle appelle au rassemblement et à l’orgueil des troupes.

Comment vis-tu ce début de compétition et cette situation de crise indéniablement ?
Malgré notre volonté, il faut croire qu’il reste des marques du passé. Nous avons toujours été une équipe qui marche au diesel, il ne faut pas se mentir. Depuis Rio nous entrons petit à petit dans nos compétitions, avec deux ou trois matches pour se mettre dedans. Même si les maux sont différents d’un rendez-vous à un autre. Je ne pense pas que les contenus soient si catastrophiques, mais des petits ingrédients manquent à l’appel pour faire la bascule, comme nos échecs aux tirs et nos pertes de balles. C’est clairement compliqué en ce moment.

Est-ce que le contexte particulier, d’être déjà qualifié pour 2020, joue par exemple dans vos comportements ?
Je n’ai pas trop envie de croire à cette théorie. Nous étions heureuses de venir ici, vivre une nouvelle aventure ensemble, défendre notre titre et jouer finalement avec énormément de plaisir et de relâchement. Ce n’est pas du tout le cas paradoxalement. Il faut essayer de dédramatiser la situation, et se persuader que des jours meilleurs vont arriver. Nous ne devons pas nous projeter trop loin et continuer à prendre les échéances l’une après l’autre. Et ne pas se dire que l’on n’a rien à perdre.

Êtes-vous piquées dans votre orgueil depuis deux jours ?
Certainement. Nous n’avons pas retrouvé l’identité de cette équipe de France, que ce soit en attaque certes, mais aussi en défense. J’ai le sentiment que nous sommes à contre-courant, qu’il y a un manque de synchronisation général. On subit les évènements. Tout cela va compter au final. Il faut s’en servir pour rebondir, plutôt que rentrer dans une psychose et paniquer. On fera le bilan au sortir des deux matchs qui arrivent. Nous n’avons pas à douter de notre potentiel. On pensait juste que cela se ferait plus naturellement. On doit se faire violence, démontrer notre caractère et renouer avec cette communion qui fait notre force.

AGC