Aussi à l’arrêt depuis le début du mois mars, Amandine Leynaud espère bien tirer bénéfice de cette période inédite. La gardienne de l’équipe de France est impatiente de retrouver bientôt le terrain avec son club, Györ, à condition que les autorités magyares valident la date de reprise programmée le 24 juin.

Comment as-tu traversé cette longue période d’arrêt ?
Tout d’abord, je me réjouis que personne, dans ma famille ou dans mon entourage proche, n’ait été touché par le Covid-19. Cette situation était nouvelle pour moi et elle m’a tout simplement permis de passer du temps avec mes enfants et ma femme. Alors de ce point de vue, j’ai apprécié et profité de cette période.
Sans être blessée, cela ne m’était jamais arrivé de connaitre un si long moment sans handball. Lorsque tu t’entraînes deux fois par jour, ton corps ne se repose jamais. J’ai fait du sport pour m’entretenir mais cela n’a rien à voir avec la charge du handball, les coups, les changements de direction, les sauts… C’est étonnant de se réveiller sans douleurs et sans courbatures au réveil. Je ne connais pas de sportifs de haut niveau épargnés par cela.

En milieu de saison, tu avais annoncé la poursuite de ton aventure avec Györ. Une bonne idée, non, au regard du scénario de la saison et du report des Jeux olympiques ?
Je ne sais pas si c‘est un facteur chance mais c’est un choix assumé qui découle des questions que l’on se pose en fin de carrière. Je me sens bien à Györ et, au regard de la situation, c’eût été très bizarre de m’arrêter là-dessus, dans ne pas boucler la saison avec peut-être un nouveau titre de Hongrie et disputer le Final Four de la Ligue des Champions. Par conséquent, je suis vraiment heureuse de rester au club et de pouvoir encore travailler avec ce grand club. Quelque part, c’est un soulagement.

Avant cette reprise qui se concrétise, quel est ton état d’esprit ?
J’ai très envie de jouer au handball. S’entraîner dur, se surpasser, faire une belle action. Le jeu me manque vraiment. Dans le sport de haut niveau, il y a aussi cette adrénaline particulière qui m’a notamment manqué au moment où on aurait dû disputer les quarts de finale et le Final Four de la Ligue des Championnes.
Cette période de coupure avec l’équipe de France est très longue mais toutes les nations vivent la même chose. Le plus important sera de le gérer au mieux. Cette période aura peut-être créé un manque et nous serons plus heureuses encore de nous retrouver avec plus de motivation et d’envie. Je ne pense pas que cela nuira.

HGu