Représentant du Collège des Ultra-Marins au conseil d’Administration de la FFHandball, Emmanuel Grandin effectue un point à date sur la situation dans les différents Territoires.

Comme en métropole, tous les championnats et coupes ont été mis à l’arrêt. Comment avez-vous réagi dans les différents Territoires ?
Seule la Nouvelle-Calédonie, qui venait de débuter son championnat, peut espérer de poursuivre dans les prochains mois. Tous les autres championnats ultra-marins se sont quasiment arrêtés dans le même temps que ceux de la métropole. Le communiqué édité par la fédération a bien entendu été envoyé à chacun de nos clubs. Nous sommes en liaison avec la fédération et les présidents des Ligues, des commissions de discipline, de jury d’appel et de la COC. Nous allons bien évidemment suivre les consignes éditées par Pascal Baude (président de la COC).

La participation aux finalités ultra-marines en métropole constitue un objectif fort mobilisateur. Comment l’annulation a-t-elle été perçue ?
Il y a beaucoup de déception. Les équipes avaient effectué des recrutements et lancé leur préparation pour ce rendez-vous. Surtout, cette année, il y avait l’excitation de découvrir un nouveau lieu car la Maison du Handball devait recevoir, pour la première fois, les finalités ultra-marines. Ce n’est que partie remise et nous allons déjà travailler sur l’édition 2021. Ce délai nous permettra d’améliorer les modalités d’organisation.

Crains-tu que cette crise sanitaire impact durablement le handball ?
Il y a plusieurs interrogations. Peut-être que de la métropole, on ne s’en rend pas bien compte, mais au niveau économique, ce n’était déjà pas simple dans nos Territoires. Nous craignons les conséquences de cette crise et en particulier que le chômage n’augmente pas encore plus. L’emploi, c’est la priorité. Les championnats et les finales ne sont pas allés à leur terme et on ne sait pas comment les partenaires institutionnels vont se comporter au niveau financier. Idem, à la sortie du confinement, on ne maîtrise pas comment les gestionnaires des installations sportives vont réagir. Enfin, la réforme des retraites a généré un important mouvement social dans l’éducation nationale et la priorité des familles est entièrement tournée sur les études des enfants et des jeunes. Toute la population est très concernée par cet aspect. Dans ce contexte, on ne se fait pas trop d’illusions. Nous sommes conscients qu’il faudra relancer l’activité sportive au fur et à mesure.

HGu