Après un bref passage par la Maison du Handball à Créteil, dimanche, les Bleues se sont envolées ce lundi pour le Japon. Dans l’optique du Test Event de la fin de semaine sur Tokyo. Et surtout du Mondial à Kumamoto dans dix jours exactement.

Comment abordez-vous ce Mondial au Japon, six mois avant votre objectif principal et votre rêve olympique ?
Les Jeux olympiques sont une compétition à part, et ce championnat du monde n’est absolument pas une répétition de ce qui nous attend là-bas l’été prochain. Si ce n’est que l’on aura un avant-goût de la vie sur place, la culture au Japon, le décalage horaire… Il n’y a pas d’entraînement pour les J.O. Nous y allons d’abord pour défendre et conserver notre titre mondial. Même sans notre capitaine emblématique Siraba, absente pour une merveilleuse raison (maternité, ndlr), qui va forcément manquer au groupe mais qui sera remplacée dans le jeu par la talentueuse Chloé Bouquet.

Dans cette saison particulièrement longue, c’est la fin d’un premier cycle en club et le début de l’histoire tricolore, comment te sens-tu physiquement et moralement ?
Je suis plus ou moins contente de mon état physique, je me sens en forme. Maintenant j’ai encore envie d’être meilleure et de faire plus à ce moment de la saison, car le niveau international ne pardonne pas. En tout cas, nous avons toujours le même plaisir de se retrouver et chaque fois l’espoir de se bonifier un peu plus. Car il ne faut pas oublier comment l’on a performé. Les victoires passées sont acquises. On revient à zéro. Il faut continuer à gagner pour remonter sur le podium. Et refaire les mêmes efforts, de la même façon.

Avec votre statut de championne du monde et d’Europe, c’est une pression ou une excitation supplémentaire ?
Clairement une excitation et une source de motivation. Nous sommes là où nous avons voulu être. Il faut l’assumer maintenant ce statut-là. Tout le monde veut notre peau en quelque sorte. Il va falloir que l’on travaille plus fort et que l’on soit meilleures. Nous sommes d’autant plus étudiées, scrutées, enviées… Cela doit nous pousser encore plus loin. Sinon, les autres nous rattraperont, et peut-être nous dépasseront. Mais nous sommes très bien tout là-haut et l’on va tout faire pour y rester !

HGu