Grace Zaadi Deuna se réjouit du caractère démontré par l’équipe de France sortie victorieuse d’un match accroché face à la Serbie. La sociétaire de Rostov est aussi impatiente d’affronter la Russie ce lundi. Un match à suivre à 20h30, en direct sur beIN SPORTS 1.

Menées de trois buts (9-12) à la mi-temps face à la Serbie, que s’est-il passé dans le vestiaire pour que votre retour soit si percutant avec un 4-0 en trois minutes ?
Il y a eu des prises de parole, mais on n’a pas paniqué. Allison a pris la parole, j’ai pris la parole, Béatrice a pris la parole. On a juste essayé de mettre le bateau dans le bon sens, parce qu’il n’y avait pas mort d’hommes, mais on jouait à l’envers. C’est ça que l’on a surtout dit, qu’il fallait que l’on reparte, que ça allait passer, mais attention, il faut que l’on aille chercher ces actions. On a fait une bonne entame de seconde mi-temps, trois minutes et après c’est un peu redescendu, mais je suis très contente du caractère que l’on a montré face aux Serbes. Je pense que ce sont des moments à ne pas oublier. Et c’est bien de les vivre, parce que ce sont peut-être des moments qui vont nous attendre un peu plus tard dans la compétition, que certaines n’ont pas encore connu et ont connu ce soir. Dans ces moments-là, ce sont les cadres qui ont plus l’habitude de gérer ces situations de stress, qui doivent les décharger et les mettre dans les bonnes situations.

Le collectif en sort-t-il renforcé et en particulier au travers de la gestion des dernières minutes du match ?
Ça forge un collectif et c’est comme ça qu’on s’est construit dans toutes les compétitions, quand on a eu des choses qui nous sont arrivées, c’est ce qui nous a rapproché et qui nous a permis d’être plus fortes à chaque fois. J’espère que ça va être le cas.
J’étais trop contente et trop fière de moi à la fin. Je connais les qualités de Méline Nocandy et la fille en face allait avoir peur d’elle. Méline est allée chercher deux actions superbes. C’est ça l’équipe de France : pendant tout le match, Méline s’est faite un peu discrète et là, les cinq dernières minutes, on a des situations où c’est elle qui donne le temps fort, c’est elle qui relance l’équipe de France. Je suis très fière d’elle, parce qu’elle nous a été précieuse.

La qualification pour les quarts de finale est assurée alors comment allez-vous aborder ce match face à la Russie ?
Mais on va jouer la victoire contre la Russie ! On va tout faire pour le gagner, on n’a jamais fonctionné avec les calculs. On veut gagner tous les matches, quoi qu’il arrive si on veut aller au bout, on va croiser des gros. On veut faire notre job et les autres feront aussi ce qu’ils ont à faire. Ça va être un match difficile, on se connait très bien. J’attendais ce match avec impatience, on en a beaucoup parlé en club, donc là ça va être un gros adversaire. Je sais comment elles fonctionnent, elles arrivent en mode tranquille, « on a une équipe remaniée, on est juste là pour travailler. » Mais elles vont tout faire pour venir nous chercher. C’est une équipe certes jeune, mais il y a des joueuses très talentueuses, celles qui évoluent à Rostov, au CSKA et dans équipes du championnat russe. Il va falloir qu’on les étudie bien, on ne les connait pas toutes. Au final, elles peuvent créer la surprise. On va s’attendre à un match défensif, encore plus engagé que d’habitude. Les Russes sont meilleures offensivement que défensivement, donc c’est sur ce secteur de jeu que l’on va devoir gagner ce match. Le début de match va être super important. Ce match va nous mettre en alerte.

Propos recueillis par Hubert Guériau