Les équipes de France jeunes féminines (U18F et U20F) et masculines (U19M et U21M) participeront finalement, au cœur de l’hiver, aux compétitions internationales qui ont toutes été reportées. Si le contexte sanitaire le permet, le Mondial U20F initialement prévu en Roumanie du 27 juin au 12 juillet, devrait se tenir du 2 au 13 décembre prochain. Dans ce troisième épisode de l’été des jeunes, Ilona Di Rocco (20 ans) qui vient de rejoindre la JDA Dijon HB, évoque cette saison si particulière.

Comment as-tu vécu cet été qui t’a privé de l’équipe de France U20F ?
Ne plus pouvoir jouer au handball, du jour au lendemain, a été un peu perturbant. Chaque été, j’avais l’habitude et la chance d’être convoquée pour les stages et les compétitions qui rassemblaient l’équipe de France. Le plus fâcheux est que nous avions effectué un bon stage en décembre dernier à Plan-de-Cuques. Nous étions satisfaites de ce que nous avions produit et nous avions hâte de nous retrouver pour mettre en application ce travail. Pendant le confinement, nous avons eu plusieurs visios avec le staff et les filles de l’équipe afin d’évoquer nos inquiétudes et nos ressentis. C’était sympa. Le staff a su aussi trouver quelques solutions pour nous permettre de travailler à distance. Voilà, maintenant j’espère que le Mondial se tiendra bien cet hiver.

T’investir dans un nouveau projet est finalement arrivé au bon moment, non ?
Cela faisait cinq ans que j’étais à Metz dont la dernière saison en tant que joueuse de l’effectif professionnel. Le fait d’être prêtée une saison à Dijon me permet de découvrir un nouveau club, dans un nouvel environnement. Je le vis très bien car je trouve que c’est sain de quitter, un temps, le lieu et le club où j’ai effectué la plus grande partie de ma formation. Privée de stages et de compétitions avec l’équipe de France, j’ai pu m’intégrer au sein d’un nouveau groupe qui se reforme. J’espère que cela continuera pendant la compétition.

Après l’équipe de France U20, se profilera la A. Quelle est ton ambition ?
Le fait de passer dans le monde professionnel constituait déjà un premier objectif qui n’est pas forcément atteint par tout le monde. Il me reste à développer cet objectif qui me tenait beaucoup à cœur : faire de ma passion, un métier. À Metz, j’ai été accompagnée par des joueuses cadres et des joueuses de l’équipe de France. C’était intéressant et très enrichissant d’évoluer avec elles pendant plusieurs années. J’ai évidemment suivi leur parcours et leur réussite qui donnent envie. Me concernant, intégrer l’équipe de France A est quelque chose que je vise mais c’est compliqué de rentrer dans une telle équipe alors que je suis en liste d’attente. Je pense plutôt à Paris 2024 où j’aurais certainement acquis plus d’expérience en Ligue Butagaz Énergie. Après le passage à Dijon, je devrais retourner à Metz et revivre d’autres expériences pour continuer à grandir et à apprendre. Connaître différentes cultures du jeu et piocher un peu partout, m’aidera à me forger pour prétendre aux J.O. de 2024.

HGu