Pendant le confinement, la FFHandball lançait « les grandes histoires du handball », une série de podcasts produit notamment par Vincent Gérard, qui raconte les grandes épopées des équipes de France. Jean-Luc Reichmann, l’animateur « des 12 coups de midi », a prêté sa voix pour narrer la riche histoire du handball français. L’actualité de l’animateur vedette de TF1 est aussi marquée par le lancement de la 8e saison de la série « Léo Matteï – Brigade des mineurs » où il incarne le rôle principal.

Comment êtes-vous devenu le narrateur des podcasts consacrés aux équipes de France. Avez-vous apprécié de réaliser ce travail important qui fait de vous, quelque part, la voix historique des épopées de l’équipe de France ?
Pour surprendre l’équipe adverse, pour créer la différence, à l’instar d’un joueur de handball, c’est bien d’arriver là où on ne vous attend pas. Chaque expérience est bonne à prendre. J’ai apprécié la démarche élégante de Vincent Gérard qui est un garçon très humain. J’ai pris le temps de regarder les textes et de les prendre en bouche. Certes, c’est un retour aux sources à la voix, mais c’est surtout la passion qui m’anime. Outre le plaisir de réaliser cet exercice de narrateur, j’étais intéressé par cette expérience car j’ai vécu tous les événements depuis les J.O. de Pékin 2008. Depuis plus de 10 ans, le handball m’a tellement apporté que c’est aussi une manière de dire « merci ».

Comment s’est opéré ce lien passionnel avec les Experts et qui a notamment fait naître une solide amitié avec Claude Onesta ?
En Chine, j’ai suivi les matches de l’équipe de France et c’est vraiment l’histoire d’une superbe rencontre. J’étais alors l’animateur de l’émission « Attention à la marche » et je devais rentrer à Paris pour enregistrer des émissions. Bernard Laporte, alors ministre délégué aux sports, avait appelé la productrice pour obtenir que je reste en Chine quelques jours supplémentaires en lui indiquant qu’avec mon béret, la baguette et le drapeau bleu blanc rouge en écharpe, j’étais devenu la mascotte de cette équipe (sourire). Ensuite j’ai suivi les Experts dans leurs aventures jusqu’en 2017, à Nantes et à Lille notamment. Je me souviens aussi, en 2011, avoir arrêté le tournage d’une série d’émissions pour rallier la Suède. J’avais acheté un billet sec et je me suis retrouvé à voyager en bus entre Copenhague et Malmö, et sans même avoir réservé une chambre.
Avec Claude, nous sommes voisins et il y a un respect mutuel. Je suis son parcours et il suit le mien. J’ai beaucoup de respect pour Claude car il ne se cache pas derrière son petit doigt. Il est un homme du terroir qui a su donner une forme d’élégance au handball.

Cette affection pour le handball avait débuté dès vos jeunes années à Toulouse… En quoi cette discipline a-t-elle marqué votre parcours ?
Je jouais dans le cadre de l’ASU au collège Saint-Joseph à Toulouse. Je me souviens notamment d’une finale face à Nîmes. J’aime ce sport de potes car il a conservé son esprit. Il n’y a pas de place pour les égos car sans les autres, tu n’es rien. Ce sport m’a donné beaucoup d’émotions. J’ai aussi pratiqué un sport individuel : j’ai participé à un championnat de France de karaté à Coubertin. À la télévision, il faut avoir un mental de sportif. J’ai atteint les 10000 émissions et si au début, je me comportais tel un sprinteur, aujourd’hui j’avance plus à une allure de marathonien. Pour continuer à surprendre, il faut prendre des risques. Et pour ce faire, il faut un mental et une bonne préparation. Je pense par exemple à Thierry Omeyer qui était capable de continuer à surprendre ses adversaires. J’ai des souvenirs de vacances avec lui : il sait d’où il vient et il a un mental d’acier. Tout cet investissement a un coût, sur la famille, les enfants. La récompense permet ensuite de réaliser des choses intéressantes et de ne pas se laisser embringuer par le côté pécuniaire et par la médiatisation.

HGu